[vii]
Essais de vulgarisation scientifique et questions haïtiennes.
[viii]
[ix]
Avant-propos
L’ouvrage qui paraît aujourd’hui est une collection d’études et d’articles de notre regretté compatriote, le savant Dr. J. C. Dorsainvil qui ont été, presque tous, publiés, sous le titre général : « ESSAIS DE VULGARISATION SCIENTIFIQUE », dans les quotidiens, « Le Nouvelliste », Haïti-Journal », et dans les Revues de doctrine et de Combat, « Les Griots », « Chantiers ».
Cette publication nous permet de remplir un devoir à l’égard d’une valeur authentique de notre race, et, par l’exemple d’un essai limité, de développer deux idées qui, selon nous, ont inspiré tous ses travaux et renseignent, autant que la variété de la documentation, sur les questions qui le préoccupaient.
Ce sont deux idées complémentaires, la fonction de notre intellectualité, qui consisterait à reconstituer notre Culture, à soumettre tous nos problèmes au traitement scientifique et, dans cette entreprise, à pratiquer, contrairement à notre vieil individualisme, la division des taches. Nous pouvons, alors, même si nous voulons systématiser, suivre l’ordre historique d’émergence de nos problèmes problèmes de Culture avec l’indice de primauté par la proportion du type africain dans la démographie de St. Domingue, problèmes du milieu physique avec ses constantes, problèmes de la Communauté sociale qui résulte du brassage des éléments ethniques.
Ces trois domaines ne peuvent être simplement reliés par un acte de synthèse puisque la nature des données qui remplissent le premier en fait une catégorie causale et autonome informant l’élaboration de ses concepts autrement qu’en logique occidentale et que la « connaissance » archétype n’y est pas une science de la matière, mais une discipline qui se rapproche de la para-psychologie. [x] Cette discipline puise ... ses « faits » clairvoyance, rétroscopie, possession télépathie psychométrique etc. dans l’expérience extrasensorielle ainsi définie par le Dr. R. TISCHNER : « ...tout ce qui, des faits physiques sensibles ou du psychisme des personnes étrangères, s’est incorporé par une voie normale ou paranormale, consciemment ou inconsciemment, sous une forme quelconque, au contenu psychique d’un sujet. Le mot expérience comprend ici aussi bien l’acte de faire l’expérience que l’état d’avoir l’expérience » [1]. Les données de cette science débordent donc le soma.
Il sera, par conséquent, impossible d’expliquer la « possession » par la neuropathologie, la psychopathologie, la psychiatrie. Car, quand elle se rencontre en ses modalités, de plus en plus rares, elle n’est pas une maladie, concept dont nous connaissons l’origine [2], encore moins une possession diabolique, mais un état propre à la Connaissance [3], qui doit être inséré dans la totalité explicative de notre Culture. L’univers de cette Connaissance peut être le « champ psychique extra-spatial » de Driesch ou l’hyper-espace quadridimensionnel du mathématicien RIEMAN qui, d’ailleurs, « a introduit dans le cadre de ses réflexions des manifestations parapsychiques ».
Cette hiérarchie Culture, Milieu physique, Communauté sociale introduirait en notre spéculation des rapports qui seraient de l’ordre scientifique, mais dans le sens du cheminement de l’esprit nègre. Et c’est précisément la fonction morale de notre intellectualité de découvrir comment cet esprit participa à l’architectonie de l’univers pour en dégager les structures et le mode de penser qui constituent sa cosmologie. Cette cosmologie, la première intuition du monde, qui, pour des raisons que nous avons envisagées ailleurs, n’est pas consignée [xi] dans une littérature, a néanmoins ouvert deux voies de culture. L’une, la voie animiste, qui se ferma avec la localisation du rameau africain dans une aire géographique, l’autre, dans laquelle s’engagea le génie de l’Anthropos grec, la voie mathématique. Cette dernière vectoria deux notions, la Forme et le Nombre qui permirent à l’Occident, par l’intermédiaire de Pythagore dont l’initiation se poursuivit pendant vingt-deux ans en Égypte d’élaborer les deux formes complémentaires de sa pensée, le Positivisme et l’idéalisme.
Parties d’une même intuition initiale, ces deux voies continuent à interférer dans l’histoire d’une civilisation dont la loi fondamentale est celle de l’équilibre. Elles provoquent périodiquement des récurrences qui auraient ouvert à la pensée une autre perspective si « la science moderne au lieu de partir des mathématiques pour s’orienter dans la direction de la mécanique, de l’astronomie, de la physique et de la chimie, au lieu de faire converger tous ses efforts sur l’étude de la matière, avait débuté par la considération de l’esprit, si Képler, Galilée, Newton, par exemple, avaient été des psychologues. Nous aurions certainement eu une psychologie dont nous ne pouvons-nous faire aucune idée aujourd’hui, pas plus qu’on n’eût pu, avant Galilée, imaginer ce que serait notre physique : cette psychologie eut probablement été à notre psychologie actuelle ce que notre physique est à celle d’Aristote. Une fois découvertes les lois les plus générales de l’activité spirituelle (comme le furent en fait, les principes fondamentaux de la mécanique), on aurait passé de l’esprit pur à la vie, la biologie se serait constituée, mais une biologie vitaliste, toute différente de la nôtre, qui serait allée chercher, derrière les formes sensibles des êtres vivants, la force intérieure, invisible, dont elles sont les manifestations... En même temps que cette biologie vitaliste aurait surgi une médecine qui eût remédié directement aux insuffisances de la force vitale, qui eût visé la cause et non pas les effets, le centre au lieu de la périphérie ; la thérapeutique par suggestion ou plus généralement par influence de l’esprit sur l’esprit, [xii] eût pu prendre des formes et des proportions que nous ne soupçonnons pas. Ainsi se serait fondée, ainsi se serait développée la science de l’activité spirituelle [4].
Le génie grec ne s’engagea pas dans l’autre voie avec ses propres virtualités. Ses premiers représentants, toute la lignée des philosophes présocratiques, allèrent puiser en Égypte, dans l’enseignement de savants nègres, « ces notions de destin, de justice, d’âme, de Dieu, qu’ils n’ont ni créés, ni élaborées. Ce sont, semble-t-il, ces notions qui leur servent de schémas ou de catégories pour concevoir la nature extérieure.
L’idée que les physiologues ioniens se font de l’ordre de la nature, comme d’un groupement régulier d’êtres ou de forces auxquelles la destinée souveraine impose leur limite est dû au transport de l’ordre social dans le monde extérieur ; la philosophie n’est peut-être, à son origine, qu’une sorte de vaste métaphore sociale. Des faits aussi étranges que le symbolisme numérique des pythagoriciens qui admettent que « tout est nombre » s’expliqueraient par cette forme de pensée qu’un philosophe Allemand appelait récemment la pensée morphologico-structurale des primitifs et qu’il opposait à la pensée fonctionnelle fondée sur le principe de causalité. S’il en est ainsi, les premiers systèmes philosophiques des Grecs ne seraient nullement primitifs ; ils ne seraient que la forme élaborée d’une pensée bien plus ancienne. C’est sans doute dans cette mentalité qu’il faudrait rechercher l’origine véritable de la pensée philosophique ou du moins d’un de ses aspects. A. COMTE n’avait pas tort en voyant dans ce qu’il appelait le fétichisme la racine de la représentation philosophique de l’univers ; maintenant que, par le folklore et les études sur les peuples non civilisés, on a une connaissance plus précise et plus positive de l’état d’esprit des primitifs, on pressent mieux tout ce qui en subsiste dans la métaphysique évoluée des Grecs ».[5]
[xiii]
Ces notions intuitives constituent une « charte métaphysique » qui porte le sceau de la transcendance du génie nègre et conditionnera pendant longtemps le développement de l’idéalisme. Elles sont le produit d’un mode de penser qui n’est ni discursif, ni dialectique, niais figuratif et parabolique. L’investigation peut retrouver ce mode de penser dans les symbolismes de notre religion populaire et dans le système de signes qui contenait déjà la formule quaternaire des Celtes et la tétractys sacrée de Pythagore à l’aide desquels les Dogons représentent « l’ordre dans lequel s’est développée la création ».
Contrairement à la conception formaliste de Hilbert, ces signes ne correspondent pas à des perceptions d’objets déterminés et en nombre fini expérimental, mais impliquent un ensemble homoémérique de forces dont l’analyse, au dire de M. GRIAULE, « ne laisse pas d’être embarrassante. « Sans doute s’agit-il d’une cosmologie, mais c’est là trop peu dire. En une certaine manière, il est aussi physique par sa théorie du mouvement vibratoire, et métaphysique, puisque - pour l’esprit dogon - il présente l’absolu. Il est à coup sûr philosophie, si l’on entend par là, comme le propose Bergson, une attitude de l’homme dans son privé comme face au monde. Il est religion aussi, puisqu’il régit des rites, des interdits commandant les accès à l’absolu » [6].
Cette indétermination est caractéristique de la vision animiste d’un univers de forces, identiques en leur essence, mais variées dans leur représentation intelligible à l’échelle d’objets. Le contenu de cette vision est une ontologie la même qui, après des siècles de déterminisme, réapparaît, sur le versant occidental, dans la microphysique avec son monde de « phénomènes observables, telles les rencontres d’électrons, d’interphénomènes inobservables, comme le mouvement d’un électron ou d’un rayon de lumière depuis sa source jusqu’à sa rencontre [xiv] avec la matière » [7] ; de relations de précision antagoniste » [8] de compromissions dans la notation symbolique, comme la fonction d’onde, enfin de quantum d’action, concept, avoue L. de BROGLIE, [9] inconcevable à cause de cette solidarité incompréhensible qu’il exprime entre l’aspect spatio-temporel des phénomènes et leur aspect dynamique.
Mais la pensée occidentale chemina pendant longtemps dans la voie des sciences positives sur la base du substrat nouménal [10] que l’animisme nègre constitua comme la puissance intemporelle d’équilibre de toutes les cultures. Elle prit, cette pensée, dans les théories, les doctrines des formes diverses et arriva, à travers les antinomies de la raison critique, à l’affirmation expérimentale d’un univers dont le contenu ne peut être rigoureusement distribué par l’analyse dans des cadres génétique, statique, dynamique relevant respectivement de l’arithmétique, de la géométrie et de la mécanique [11]. Dès lors, la logique bivalente, qui enfermait l’esprit entre deux alternatives déterministes, s’ajouta une troisième valeur. La notion d’objet s’est dégradée jusqu’à n’être qu’un préjugé macroscopique, un préjugé d’êtres familiarisés avec une échelle particulière de grandeur [12]. Par ses dialectiques et ses critiques, le surrationalisme détermine un sur-objet [13]. « Pour que la connaissance humaine ait toute [xv] son efficacité, il faut maintenant que l’esprit se transforme. Il faut qu’il se transforme dans ses racines pour pouvoir assimiler dans ses bourgeons. Les conditions mêmes de l’unité de la vie de l’esprit imposent une variation de l’esprit, une mutation humaine profonde » [14].
Cette mutation humaine, cette conversion, pour employer le langage platonicien, est, semble-t-il, celle réalisée par nos grands ancêtres, les Aunthomba, à travers toutes les étapes de l’initiation, depuis l’extase jusqu’à la mort cataleptique, pour arriver à la vision de « l’Unité unifiante dont la lumière solaire est le symbole, puisque d’elle dérive la double série de propriétés grâce auxquelles l’œil voit les choses et les choses sont vues » [15].
Les textes cités, que nous avons empruntés aux représentants du rationalisme critique, nous ramènent à la gémelléité nouméno-phénoménale qui se rencontre dans tous les grands schèmes de notre cosmologie. Elle semble former une Catégorie de la pensée animiste et nous autorise à déplacer le mythe du plan de la simple pré-intelligibilité [16] à celui d’une syngnopathie qui contenait les deux voies que nous avons déjà signalées.
Si la séparation de ces voies s’effectua quand l’esprit, analytique en son essence, de l’homme occidental eut « pris conscience de sa vocation et de sa dignité en dégageant une forme de jugement qui ne doit qu’à soi la norme de sa certitude » [17], elle date historiquement du jour où un « certain Hippasos de Métaponte, tenu à l’œil, à l’École de Pythagore, pour avoir revendiqué la paternité de dodécaèdre pentagonal leva, après la révélation des nombres incommensurables, l’étendard de la révolte et partit en claquant les portes » [18].
[xvi]
Le programme d'une intellectualité, qui voudrait déterminer sa fonction, peut donc exploiter, à l'instar de nos éminents compatriotes, Lorimer DENIS, Dr. François DUVALLIER, Klébert Georges JACOB, outre le vaste champ dont nous venons de faire soupçonner seulement toute la profondeur, ceux de Milieu Physique et de communauté sociale. L'élaboration et l'exécution d'un tel programme dépendent naturellement de l'intégration dans notre mentalité de la notion du plan avec ses concomitants, accumulation de faits et division des tâches. La division des tâches correspond, en effet, à une hiérarchie de valeurs, pouvant conférer à chaque domaine, par le caractère des questions qu'il comporte, une signification relative. Et ces valeurs représentent les coordonnées d'une philosophie de l'éducation qui postule, à la base, le primat de la formation, intellectuelle et morale, d'une conscience ethnique [19]), aux étages suivants la préparation scientifique que nous continuerons à demander à l'Etnos qui s'est révélé efficient dans l'approfondissement du réel phénoménal et dans l'organisation politique, économique des collectivités.
Reçu sur ce fonds racial, l'enseignement de l'Occident nous permettra, alors, sans dissocier le savoir de nos données, d'assimiler, comme complément de culture, la science dans sa totalité. Car, si « tous nos problèmes, quels qu'ils soient, sont tragiquement demeurés dans un état de malheureuse virginité, sans solution sérieusement amorcée » [20] c'est parce que, selon nous, en omettant d'autres raisons, tout aussi importantes, il a toujours manqué à notre intellectualité les qualités qui sont à [xvii] la fois morales d'ordre, d'objectivité, de probité indissociables de l'esprit scientifique. Ces qualités confluent en effet, dans la méthode qui conduit par l'analyse inductive à distinguer les aspects d'une réalité aspects formant de véritables domaines qui, bien souvent, relèvent, chacun, d'une discipline déterminée. Si, pour la compréhension nous sommes obligés de les séparer, ils n'interfèrent pas moins dans la substance du fait fondamental dont ils constituent la nature. La. compréhension qui est donc inséparable de l'analyse repose donc psychologiquement sur la participation de fonctions différentes et, quand le problème déborde le cadre de l'en-soi élémentaire, sous-entend le concours de plusieurs spécialités.
Réalisée dans les activités d'un milieu comme une exigence pratique, la division du travail détermine, d'ailleurs, une expérience sociale dont la valeur influe sur le caractère des individus. Il en résulte, par la nature opposée des occupations où chacun fait sa destinée, un processus d'orientation professionnelle et de spécialisation, qui ne seront pas des désirs isolés, mais des besoins, biologiquement significatifs, du groupement social. Les connaissances, surtout dans leurs formes techniques, se rempliront, en les rationalisant, de la matière de vie et de procédés de ce groupement. Elles ne pourront pas naturellement s'en dissocier pour créer cette attitude fétichiste « qui est une réaction psychologique exprimant le caractère passif et stérile de nos disciplines scientifiques, qui trouve ses racines profondes dans le statut actuel de la technique à l'intérieur de l'organisation sociale, dans le rôle simplement théorique et abstrait de la recherche scientifique ». [21]
En résumé, la science qui n'est pas une création spontanée, permet de traiter la réalité autrement que ne le fait l'empirisme. Mais elle exige pour son développement, outre un long effort morphogénétique [22], qui malheureusement [xviii] ne peut être refait par toutes les races, un milieu social où le sens commun, le bon sens et la réflexion sont différenciés dans la mentalité des groupes et des individus. Car, si le bon sens et la réflexion ne conduisent pas, comme des étapes normales, à la pensée scientifique ; en habituant à rechercher sous le construit les articulations du donné, ils facilitent la transition aux esprits qui les utilisent dans l’interprétation des cas de la vie courante.
Les ouvrages et les nombreuses études du savant Dr. J. C. DORSAINVIL peuvent être classés sous les rubriques Culture, Milieu Physique, Communauté Sociale. Esprit scientifique, il apportait dans l’examen des problèmes de ces trois domaines un souci d’objectivité remarquable à la documentation qu’il ressemblait pour formuler ses jugements ou étayer ses thèses. Il évitait, avec une égale probité, l’affirmation et la négation absolues qui, s’agissant de questions controversées, ne sont « qu’une extrapolation relevant des idées de la croyance ». En effet, « le réel débordant de toutes parts la raison et le contenu de la conscience scientifique subissant à cette heure une révision qui est loin de s’achever, il faut, selon une formule chère aux logiciens de la vieille école, suspendre notre jugement, en attendant que la sagacité de l’esprit humain toujours en éveil, nous apporte des solutions plus conformes à un approfondissement plus complet du réel » [23]. Trois sentiments profonds fierté raciale, patriotisme, honnêteté, qui caractérisent l’immense personnalité de J. C. DORSAINVIL se trouvent à l’origine de son œuvre fondamentale « VODOU ET NÉVROSE ».
Pour l’écrire, « il s’astreignit, au cours de plusieurs années, à côté de ses études médicales, à lire autant que possible tout ce qu’on avait publié sur ce peuple, depuis sa libération en 1804 [24].
[xix]
Si sa thèse sur la possession [25] doit être rejetée comme, d’ailleurs, toutes celles qui s’en rapprochent nous devons avouer que toutes les productions de cet esprit transcendant témoignent du souci de reconstituer la base africaine de notre Culture et de contribuer à poser scientifiquement nos problèmes.
Mesmin GABRIEL
[xx]
[1] Introduction à la Parapsychologie Dr. R. TISCHNER, pp. 55-56.
[2] Introduction à la Médecine Psychosomatique Dr. C. Alberto SEGUIN.
[3] C’est la thèse que nous développerons dans notre ouvrage « Animisme Africain et Rationalisme Occidental ».
[6] Philosophie et Religion des Noirs M. GRIAULE (in « Le Monde Noir », Numéro spécial 8-9, page 320.
[7] L’activité philosophique contemporaine en France et aux États-Unis, Tome I MARVIN FARBER, page 193.
[8] Interprétation philosophique des relations d’incertitude et de déterminisme G. MATISSE.
[9] Continu et discontinu en Physique Moderne Louis de BROGLIE page 85.
[10] Ce substrat, qui ne peut-être contemplé que par la VISION INITIATIQUE, se rencontre dans l’idéalisme sous le nom de REALISME TRANSCENDANTAL, et Meyezson s’y référait insciens quand, faisant allusion à la mécanique ondulatoire, il écrivait : « L’idée d’un réel nécessairement postulé et cependant essentiellement inconnaissable est évidemment apparenté à la chose en soi kantienne et, quelles que soient les objections que l’on ait pu formuler, depuis le grand criticiste, contre ce système du réalisme transcendantal, personne n’osera, certes, affirmer qu’il faille le considérer comme périmé. À ce point de vue, le nouveau réel quantique ne comporterait aucune brisure véritable ».
[11] Les directives ontologiques de l’enquête scientifique L. COCHET.
[12] Les mathématiques et la réalité Ferdinand GONSETH.
[14] Gaston BACHELARD op. cit. supra.
[16] La Science Orientale avant les Grecs Abel REY, page 34.
[18] Histoire de la Science Pierre ROUSSEAU, page 45.
[19] Parlant c'est nous qui soulignons « de la publicité intéressée faite aux plus apparemment brillants ou aux plus discrètement utiles des indigènes élevés à l'européenne ou convertis à la mentalité occidentale moderne », Louis LALLEMENT précise que « le seul cas intéressant est sans doute celui où l'indigène, tout en s'informant et se servant de la culture européenne et des techniques modernes, demeure fidèle à sa tradition spirituelle ancestrale. Mais alors il juge la déchéance que comporte l'état actuel de l'Occident, il se garde d'en faire le jeu et l'on se garde de le mettre en vedette ». (In « La Vocation de l'Occident », page 15, note).
[20] Quelques aspects économiques et sociaux de l'érosion de nos sols, Antony LESPES, page 10.
[21] Antony LESPES op. cit. supra, page 9.
[22] La Science et le Monde Moderne A. N. WHITEHEAD, pp. 11-58.
[24] Quelques Vues Politiques et Morales Dr. J. C. DORSAINVIL, page 81.
|