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Collection « Les auteur(e)s classiques »
Une édition électronique réalisée à partir du texte d'Ibn Khaldoun [Historien, philosophe, sociologue, juge, enseignant, poète, aussi bien qu’homme politique], Les prolégomènes. Première partie (1863). Traduits en Français et commentés par William MAC GUCKIN, Baron DE SLANE, membre de l’Institut. (1801-1878). Reproduction photomécanique de la première partie des tomes XIX, XX et XXI des Notices et Extraits des Manuscrits de la Bibliothèque Nationale publiés par l’Institut de France (1863). Paris: Librairie orientaliste Paul Geuthner, 1934 (réimpression de 1996), CXVI + 486 pages. Une édition numérique réalisée par Pierre Palpant, bénévole, Paris. Préface Au nom du Dieu miséricordieux et clément ! Que Dieu répande ses bénédictions sur notre seigneur Mohammed, sur sa famille et sur ses Compagnons ! Voici ce que dit Abd er‑Rahman Ibn Mohammed Ibn Khaldoun el‑Hadrami, le pauvre serviteur qui sollicite la miséricorde du Seigneur, dont les bontés l’ont déjà comblé. Puisse Dieu le très haut le soutenir par sa grâce ! Louanges à Dieu, qui possède la gloire et la puissance, qui tient en sa main l’empire du ciel et de la terre, qui porte les noms et les attributs les plus beaux ! (Louanges) à l’Être qui sait tout, auquel rien n’échappe de ce que manifeste la parole et de ce que cache le silence ! (Louanges) à l’Être tout‑puissant auquel rien ne résiste, rien ne se dérobe ni dans les cieux, ni sur la terre ! De cette terre il nous a formés individuellement, et il nous la fait habiter en corps de peuples et de nations ; de cette terre il nous a permis de tirer facilement notre subsistance et nos portions de chaque jour. Renfermés d’abord dans le sein de nos mères, puis dans des maisons, nous devons à sa bonté la nourriture et l’entretien. De jour en jour le temps use notre vie ; puis survient à l’improviste le terme de notre existence, tel qu’il a été inscrit dans le livre du destin. La durée et la stabilité n’appartiennent qu’à l’Éternel. Salut et bénédiction sur notre seigneur Mohammed, le prophète arabe, dont le nom est écrit dans le Pentateuque et indiqué dans l’Évangile ! Salut à celui pour l’enfantement duquel l’univers était en travail avant que commençât la succession des samedis et des dimanches, avant l’existence de l’espace qui sépare Zohel de Béhémout ! Salut à celui dont la véracité a été attestée par l’araignée et la colombe ! Salut à sa famille et à ses compagnons, qui, par leur zèle à l’aimer et à le suivre, ont acquis une gloire immortelle et qui, pour seconder ses efforts, se tinrent réunis en un seul corps, tandis que la discorde régnait parmi leurs ennemis ! Que Dieu répande sur lui et sur eux ses bénédictions tant que l’islamisme jouira de sa prospérité et que l’infidélité verra briser les liens fragiles de son existence ! Passons à notre sujet : l’histoire est une de ces branches de connaissances qui se transmettent de peuple à peuple, de nation à nation ; qui attirent les étudiants des pays lointains, et dont l’acquisition est souhaitée même du vulgaire et des gens désœuvrés ; elle est recherchée à l’envi par les rois et les grands, et appréciée autant par les hommes instruits que par les ignorants. Envisageons l’histoire dans sa forme extérieure : elle sert à retracer les événements qui ont marqué le cours des siècles et des dynasties, et qui ont eu pour témoins les générations passées. C’est pour elle que l’on a cultivé le style orné et employé les expressions figurées ; c’est elle qui fait le charme des assemblées littéraires, où les amateurs se pressent en foule ; c’est elle qui nous apprend à connaître les révolutions subies par tous les êtres créés. Elle offre un vaste champ où l’on voit les empires fournir leur carrière ; elle nous montre comment tous les divers peuples ont rempli la terre jusqu’à ce que l’heure du départ leur fût annoncée, et que le temps de quitter l’existence fût arrivé pour eux. Regardons ensuite les caractères intérieurs de la science historique : ce sont l’examen et la vérification des faits, l’investigation attentive des causes qui les ont produits, la connaissance profonde de la manière dont les événements se sont passés et dont ils ont pris naissance. L’histoire forme donc une branche importante de la philosophie et mérite d’être comptée au nombre des sciences. Depuis l’établissement de l’islamisme, les historiens les plus distingués ont embrassé dans leurs recherches tous les événements des siècles passés, afin de pouvoir les inscrire dans des volumes et les enregistrer ; mais les charlatans (de la littérature) y ont introduit des indications fausses, tirées de leur propre imagination, et des embellissements fabriqués à l’aide de traditions de faible autorité. La plupart de leurs successeurs se sont bornés à marcher sur leurs traces et à suivre leur exemple. Ils nous ont transmis ces récits tels qu’ils les avaient entendus, et sans se mettre en peine de rechercher les causes des événements ni de prendre en considération les circonstances qui s’y rattachaient. Jamais ils n’ont improuvé ni rejeté une narration fabuleuse, car le talent de vérifier est bien rare ; la vue de la critique est en général très bornée ; l’erreur et la méprise accompagnent l’investigation des faits et s’y tiennent par une liaison et une affinité étroites ; l’esprit de l’imitation est inné chez les hommes et reste attaché à leur nature ; aussi les diverses branches des connaissances fournissent une ample carrière au charlatanisme ; le champ de l’ignorance offre toujours son pâturage insalubre ; mais la vérité est une puissance à laquelle rien ne résiste, et le mensonge est un démon qui recule foudroyé par l’éclat de la raison. Au simple narrateur appartient de rapporter et de dicter les faits ; mais c’est à la critique d’y fixer ses regards et de reconnaître ce qu’il peut y avoir d’authentique ; c’est au savoir de nettoyer et de polir pour la critique les tablettes de la vérité. Plusieurs écrivains ont rédigé des chroniques très détaillées, ayant compilé et mis par écrit l’histoire générale des peuples et des dynasties ; mais, parmi eux, il y en a peu qui jouissent d’une grande renommée, d’une haute autorité, et qui, dans leurs ouvrages, aient reproduit en entier les renseignements fournis par leurs devanciers. Le nombre de ces bons auteurs dépasse à peine celui des doigts de la main, ou des (trois) voyelles finales qui indiquent l’influence des régissants grammaticaux. Tels sont Ibn Ishac, Taberi, El-Kelbi, Mohammed Ibn Omar el-Ouakedi, Seïf Ibn Omar el-Acedi, Masoudi, et d’autres hommes célèbres qui se sont élevés au-dessus de la foule des auteurs ordinaires. Il est vrai que dans les écrits de Masoudi et de Ouakedi on trouve beaucoup à reprendre et à blâmer : chose facile à vérifier et généralement admise par les savants versés dans l’étude des traditions historiques et dont l’opinion fait autorité. Cela n’a pas empêché la plupart des historiens de donner la préférence aux récits de ces deux auteurs, de suivre leur méthode de composition et de marcher sur leurs traces. Déterminer la fausseté ou l’exactitude des renseignements est l’œuvre du critique intelligent qui s’en rapporte toujours à la balance de son propre jugement. Les événements qui ont lieu dans la société humaine offrent des caractères d’une nature particulière, caractères auxquels on doit avoir égard lorsqu’on entreprend de raconter les faits ou de reproduire les récits et les documents qui concernent les temps passés. La plupart des chroniques laissées par ces auteurs sont rédigées sur un même plan et ont pour sujet l’histoire générale des peuples ; circonstance qu’il faut attribuer à l’occupation de tant de pays et de royaumes par les deux grandes dynasties musulmanes qui florissaient dans les premières siècles de l’islamisme ; dynasties qui avaient poussé jusqu’aux dernières limites la faculté de faire des conquêtes ou de s’en abstenir. Quelques‑uns de ces écrivains ont embrassé dans leurs récits tous les peuples et tous les empires qui existèrent avant l’établissement de la vraie foi, et ont composé des traités d’histoire universelle. Tels furent Masoudi et ses imitateurs. Parmi leurs successeurs un certain nombre abandonna cette universalité pour se renfermer dans un cercle plus étroit ; renonçant à se porter jusqu’aux points les plus éloignés dans l’exploration d’un champ si vaste, ils se bornèrent à fixer par écrit les renseignements épars qui se rattachaient aux faits qui marquaient leur époque. Chacun d’eux traita à fond l’histoire de son pays ou du lieu de sa naissance, et renfermer dans un cercle plus étroit ; renonçant à se porter jusqu’aux points les plus éloignés dans l’exploration d’un champ si vaste, ils se bornèrent à fixer par écrit les renseignements épars qui se rattachaient aux faits qui marquaient leur époque. Chacun d’eux traita à fond l’histoire de son pays ou du lieu de sa naissance, et se contenta de raconter les événements qui concernaient sa ville et la dynastie sous laquelle il vivait. C’est ce que fit Ibn Haiyan, historiographe de l’Espagne et de la dynastie omeïade établie dans ce pays, ainsi qu’Ibn er‑Rakik, l’historien de l’Ifrîkiya et des souverains de Cairouan. Ceux qui ont écrit après eux ne furent que de simples imitateurs, à l’esprit lourd, à l’intelligence bornée, des gens sans jugement, qui se contentèrent de suivre en tout point le même plan que leurs devanciers, de se régler sur le même modèle, sans remarquer les modifications que la marche du temps imprime aux événements, et les changements qu’elle opère dans les usages des peuples et des nations. Ces hommes ont tiré de l’histoire des dynasties et des siècles passés une suite de récits que l’on peut regarder comme de vains simulacres dépourvus de substance, comme des fourreaux d’épée auxquels on aurait enlevé les lames ; récits dont le lecteur est en droit de se méfier, parce qu’il ne peut pas savoir s’ils sont anciens (et authentiques) ou modernes (et controuvés). Ce qu’ils rapportent, ce sont des faits dont ils laissent ignorer les causes, des renseignements dont ils n’ont pas su apprécier la nature ni vérifier les détails. Dans leurs compositions, ils reproduisent bien exactement les récits qui courent parmi le peuple, suivant ainsi l’exemple des écrivains qui les ont précédés dans la même carrière ; mais ils n’entreprennent pas d’indiquer les origines des nations, parce qu’ils n’ont personne capable de leur fournir ces renseignements ; aussi les pages de leurs volumes restent muettes à ce sujet. S’ils entreprennent de retracer l’histoire d’une dynastie, ils racontent les faits dans une narration uniforme, conservant tous les récits, vrais ou faux ; mais ils ne s’occupent nullement d’examiner quelle était l’origine de cette famille. Ils n’indiquent pas les motifs qui ont amené cette dynastie à déployer son drapeau et à manifester sa puissance, ni les causes qui l’ont forcée à s’arrêter dans sa carrière. Le lecteur cherche donc en vain à reconnaître l’origine des événements, leur importance relative et les causes qui les ont produits, soit simultanément, soit successivement ; il ne sait comment soulever le voile qui cache les différences ou les analogies que ces événements peuvent présenter. C’est ce qui sera exposé complètement dans les premiers chapitres de cet ouvrage. D’autres, qui vinrent après eux, affectèrent un excès de brièveté et se contentèrent de mentionner les noms des rois, sans rapporter les généalogies ni l’histoire de ces princes ; ils y ajoutèrent seulement le nombre des années de leur règne, exprimé au moyen des chiffres appelés ghobar. C’est ce qu’a fait Ibn Rechik dans son Mîzan el-Amel, ainsi que plusieurs autres écrivains peu dignes d’attention. Dans quelque cas que ce soit, aucun égard n’est dû aux paroles du passé et du présent, je suis parvenu à réveiller mon esprit, à l’arracher au sommeil de l’insouciance et de la paresse, et, bien que peu riche en savoir, j’ai fait avec moi-même un excellent marché en me décidant à composer un ouvrage. J’ai donc écrit un livre sur l’histoire, dans lequel j’ai levé le voile qui couvrait les origines des nations. Je l’ai divisé en chapitres, dont les uns renferment l’exposition des faits, et les autres des considérations générales. J’y ai indiqué d’abord les causes qui ont amené la naissance des empires et de la civilisation, en prenant pour sujet primitif de mon travail l’histoire des deux races qui, de nos temps, habitent le Maghreb et en ont rempli les provinces et les villes. J’y ai parlé des dynasties à longue durée et des empires éphémères que ces peuples ont fondés, et j’ai signalé les princes et les guerriers qu’ils ont produits dans les temps anciens. Ces deux races, ce sont les Arabes et les Berbers, les seules nations qui occupent le Maghreb, ainsi que chacun sait. Elles y ont demeuré pendant tant de siècles, que l’on peut à peine s’imaginer qu’à une certaine époque elles ne s’y trouvaient pas. Hormis ces deux peuples, on ne connaît aucune autre race d’hommes qui habite ce pays. J’ai discuté avec grand soin les questions qui se rattachent au sujet de cet ouvrage ; j’ai mis mon travail à la portée des érudits et des hommes du monde ; pour son arrangement et sa distribution, j’ai suivi un plan original, ayant imaginé une méthode nouvelle d’écrire l’histoire, et choisi une voie qui surprendra le lecteur, une marche et un système tout à fait à moi. En traitant de ce qui est relatif à la civilisation et à l’établissement des villes, j’ai développé tout ce qu’offre la société humaine en fait de circonstances caractéristiques. De cette manière, je fais comprendre les causes des événements, et savoir par quelle voie les fondateurs des empires sont entrés dans la carrière. Le lecteur, ne se trouvant plus dans l’obligation de croire aveuglément aux récits qu’on lui a présentés, pourra maintenant bien connaître l’histoire des siècles et des peuples qui l’ont précédé ; il sera même capable de prévoir les événements qui peuvent surgir dans l’avenir. J’ai divisé mon ouvrage en trois livres, précédés de plusieurs chapitres préliminaires (Mocaddemat, c’est‑à‑dire Prolégomènes) renfermant des considérations sur l’excellence de la science historique, l’établissement des principes qui doivent lui servir de règles, et un aperçu des erreurs dans lesquelles les historiens sont exposés à tomber. Le premier livre traite de la civilisation et de ses résultats caractéristiques, tels que l’empire, la souveraineté, les arts, les sciences, les moyens de s’enrichir et de gagner sa vie ; il indique aussi les causes auxquelles ces institutions doivent leur origine. Le second livre renferme l’histoire des Arabes, de leurs diverses races et de leurs dynasties, depuis la création du monde jusqu’à nos jours. On y trouve aussi l’indication de quelques peuples célèbres qui ont été leurs contemporains et qui ont fondé des dynasties. Tels sont les Nabatéens, les Assyriens, les Perses, les Israélites, les Coptes, les Grecs, les Turcs et les Romains. Le troisième livre comprend l’histoire des Berbers et de leurs parents, les Zenata, avec l’indication de leur origine, de leurs diverses tribus, des empires qu’ils ont fondés, surtout dans le Maghreb. Ayant ensuite fait le voyage de l’Orient afin d’y puiser des lumières, d’accomplir le devoir du pèlerinage et de me conformer à l’exemple du Prophète en visitant la Mecque et en faisant le tour de la Maison-Sainte, j’eus l’occasion d’examiner les monuments, les archives et les livres de cette contrée. J’acquis alors ce qui m’avait manqué auparavant, c’est‑à‑dire, la connaissance de l’histoire des souverains étrangers qui ont dominé sur cette région, ainsi que des dynasties turques et des pays qui leur ont été soumis. J’ajoutai ces faits à ceux que j’avais précédemment. inscrits sur ces pages, les intercalant dans l’histoire des nations (musulmanes) qui étaient contemporaines de ces peuples, et dans mes notices des princes qui ont régné sur diverses parties du monde. M’étant astreint à suivre toujours un même système, celui de condenser et d’abréger, j’ai pu éviter bien des difficultés et atteindre facilement le but que j’avais en vue. M’introduisant, par la porte des causes générales, dans l’étude des faits particuliers, j’embrassai, dans un récit compréhensif, l’histoire du genre humain ; aussi ce livre peut être regardé comme le véritable dompteur de tout ce qu’il y a de plus rebelle parmi les principes philosophiques qui se dérobent à l’intelligence ; il assigne aux événements politiques leurs causes et leurs origines, et forme un recueil philosophique, un répertoire historique. Comme il renferme l’histoire des Arabes et des Berbers, peuples dont les uns habitent des maisons et les autres des tentes ; qu’il traite des grands empires contemporains de ces races ; qu’il fournit des leçons et des exemples instructifs touchant les causes primaires des événements et les faits qui en sont résultés, je lui ai donné pour titre : Kitab el‑îber, oua dîouan el‑mobteda oua’l‑khaber ; fi aiyam il‑Arab oua’l‑Adjem oua’l‑Berber, oua men aasarahom min dhoui ’s‑soltan il‑akber (le Livre des exemples instructifs et le Recueil du sujet et de l’attribut [ou bien : des Origines et de l’histoire des peuples], contenant l’histoire des Arabes, des peuples étrangers, des Berbers et des grandes dynasties qui leur ont été contemporaines). Pour ce qui concerne l’origine des peuples et des empires, les synchronismes des nations anciennes, les causes qui ont entretenu l’activité ou amené des changements chez les générations passées et chez les diverses nations ; pour tout ce qui tient à la civilisation, comme la souveraineté, la religion, la cité, le domicile, la puissance, l’abaissement, l’accroissement de la population, sa diminution, les sciences, les arts, le gain, la perte, les événements amenés par des révolutions et retentissant au loin, la vie nomade, celle des villes, les faits accomplis et ceux auxquels on doit s’attendre, j’ai tout embrassé et j’en ai exposé clairement les preuves et les causes. De cette manière, l’ouvrage est devenu un recueil unique, attendu que j’y ai consigné une foule de notions importantes et de doctrines naguère cachées et maintenant faciles à entendre. J’avoue toutefois que, parmi les hommes des différents siècles, nul n’a été plus incapable que moi de parcourir un champ si vaste ; aussi je prie les hommes habiles et instruits d’examiner mon ouvrage avec attention, sinon avec bienveillance, et, lorsqu’ils rencontreront des fautes, de vouloir bien les corriger, en me traitant toutefois avec indulgence. La marchandise que j’offre au public aura peu de valeur aux yeux des savants ; mais, par un aveu franc, on peut détourner le blâme, et l’on doit toujours compter sur l’obligeance de ses confrères. Je prie Dieu de rendre mes actions pures devant lui ; je compte sur lui, et c’est un excellent protecteur. (Coran, sour. III, vers. 167.)
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