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Collection « Les auteur(e)s classiques »
Claude Bernard (1813-1878) L'un des physiologistes les plus remarquables du XIXe siècle
Physiologiste français (Saint-Julien-en-Genevois, Rhône, 1813 Paris, 1878).
Considéré comme le créateur de la médecine expérimentale, Claude Bernard est aussi l'un des physiologistes les plus remarquables du XIXe siècle.
Fils de vignerons, il devient commis chez un pharmacien dès 1824, mais il abandonne bientôt cette profession afin de tenter sa chance au théâtre. Puis il décide d'entreprendre des études médicales. Interne à l'Hôtel-Dieu de Paris en 1839, il découvre enfin, auprès de son maître, le physiologiste François Magendie, sa véritable vocation d'expérimentateur.
La thèse qu'il soutient, en 1843, Sur le suc gastrique et son rôle dans la nutrition, inaugure une série d'expériences qui aboutissent à la découverte de la plupart des sécrétions intestinales et pancréatiques. Claude Bernard effectue ensuite plusieurs études sur les effets du curare au niveau de la jonction neuromusculaire ; il démontre que ce poison, bien connu des Indiens d'Amérique du Sud, empêche l'influx nerveux d'exciter les muscles, ce qui entraîne une paralysie totale.
Mais la découverte la plus remarquable de Claude Bernard au cours d'une longue série d'expériences est, sans aucun doute, celle de la fonction glycogénique du foie: à partir d'un excès de glucose dans le sang, le foie est capable d'élaborer une substance de réserve, le glycogène; ce mécanisme est réversible, et, si le taux de glucose vient à baisser, le glycogène est reconverti en glucose pour passer dans la circulation sanguine. Ces travaux constituent la première démonstration expérimentale d'une fonction d'autorégulation de l'organisme.
En 1854, Claude Bernard est nommé membre de l'Académie des sciences, puis, en 1855, il succède à Magendie comme professeur de médecine expérimentale au Collège de France. Tout en poursuivant son enseignement et ses recherches, Claude Bernard élabore une véritable théorie philosophique de la science.
Positiviste convaincu, il s'efforce de débarrasser les méthodes d'investigation des données illusoires qui nuisent à leur objectivité. Son Introduction à l'étude de la médecine expérimentale (1865) aura, à ce titre, une influence profonde sur l'évolution de la recherche biologique. Dans cet ouvrage, Claude Bernard énonce, comme principe de base, que «la connaissance médicale découle de l'observation rationnelle des phénomènes spontanés ou provoqués»; il corrobore, en outre, les théories déterministes selon lesquelles tout phénomène biologique est régi par des lois naturelles et prévisibles. Son goût du raisonnement objectif fait de Claude Bernard un maître très écouté, qui forme de nombreux disciples.
Membre de l'Académie française en 1868, puis sénateur en 1869, Claude Bernard publie encore plusieurs ouvrages (Leçons sur le diabète et la glycogenèse animale, 1877; la Science expérimentale, 1878; Leçons sur les phénomènes de la vie communs aux animaux et aux végétaux, 1878-1879). Source: L'Encyclopédie Yahoo: http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/so/so_578_p0.html
Physiologiste français (Saint-Julien, Rhône, 1813 - Paris 1878). Il entreprend des études médicales à Paris, comme élève du physiologiste Magendie, et obtient son doctorat en 1843. Il devient en 1855 professeur au Collège de France puis, en 1868, professeur de physiologie comparée au Muséum. Il devient sénateur en 1869.
La révolution expérimentale.
Pour C. Bernard, l'étude du corps humain et la réflexion sur Dieu sont indépendantes l'une de l'autre. Les écrits de C. Bernard sont positivistes (la connaissance vient de faits réels vérifiables), mais ne nient pas l'existence de Dieu. Du point de vue médical, C. Bernard doit se battre contre les résurgences des systèmes médicaux, ensembles d'explications, parfois issues de la philosophie, satisfaisantes uniquement du point de vue intellectuel et ne reposant pas sur la réalité. Profitant, notamment, des récentes découvertes des chimistes et des physiciens, Magendie a créé la médecine expérimentale (en utilisant des animaux), au moins en ce qui concerne la physiologie et la pharmacologie. C. Bernard, son élève, la transforme en une science. Il attire, par exemple, l'attention sur la nécessité de la rigueur, sur le doute en tant que méthode, sur le rôle de l'hypothèse (celle-ci ne doit pas intervenir au cours de l'expérience ni influencer le chercheur). Son livre Introduction à l'étude de la médecine expérimentale (1865) deviendra un grand classique.
L'uvre physiologique.
C. Bernard définit la notion de fonction (rôle précis d'un organe), entrevue par Bichat. Il décrit le milieu intérieur (liquide qui entoure les cellules et permet leur survie ainsi que leur fonctionnement) et l'homéostasie (fonction de l'organisme qui consiste à maintenir ce milieu intérieur constant : température, concentration du glucose, etc.). Il étudie le système nerveux végétatif (qui commande les viscères) et découvre l'action de ce dernier sur le diamètre des vaisseaux sanguins. Il démontre que le foie a une fonction glycogénique. Enfin, C. Bernard prouve que le curare bloque la contraction au niveau de la commande nerveuse. (Acad. fr. 1868.)
Dernière mise à jour de cette page le mardi 3 avril 20078:46
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cegep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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