Biographie
Il fait des études de droit, puis se porte volontaire pour la défense de Paris Siège de Paris (1870) où il est deux fois médaillé dans la légion d'artillerie. Après une courte carrière d'avocat, il entre dans l'administration préfectorale, occupant successivement les postes de secrétaire général de la préfecture de la Marne (1877), sous-préfet de Reims (1880), préfet du Tarn (1882), préfet de la Haute-Garonne (1885) et enfin préfet de police de Paris (1887).
L'année suivante, il est élu député radical de la Marne contre le général Boulanger.
Il est nommé sous-secrétaire d'État dans le gouvernement Charles Floquet puis occupe, à partir de 1890, des postes ministériels importants.
En 1882, préfet du Tarn, il préfère de manière peu usuelle le dialogue à l'intervention de l'armée contre les mineurs en grève à Carmaux.1
Il succède à Paul Deschanel à la présidence de la Chambre des députés du 10 juin 1902 au 12 janvier 1904.
Léon Bourgeois
Il devient sénateur de la Marne en 1905 et il est notamment président du Sénat du 14 janvier 1920 au 16 février 1923.
Il joue un rôle important dans le vote de la loi sur les retraités ouvrières et paysannes en 1910.
Ministre des Affaires étrangères, il représente la France à la conférence d'Algésiras, préparant le protectorat français sur le Maroc. Son activité diplomatique prépare la création de la Société des Nations, dont il est le premier président en 1919. Cette volonté de réguler les relations entre États lui vaut le prix Nobel de la paix en 1920.
En politique intérieure, on tient Léon Bourgeois pour l'un des théoriciens du radicalisme. Son programme politique, le « solidarisme », s'inscrivait entre le libéralisme individualiste et le socialisme collectiviste. Il écrivait dans la Revue nouvelle, suggérant le principe d'un «devoir social» que chacun devrait remplir. La philosophie de la solidarité selon Bourgeois peut seule favoriser la construction d'une République de la main tendue contre le poing fermé, de la mutualité "règle suprême de la vie commune" contre la charité réduite à "une pitié agissante". C'est au nom de la solidarité qu'il défendra le principe de l'impôt sur les successions, sur les revenus et la mise en place d'une retraite pour les travailleurs.2
Il fut par ailleurs un membre influent du Grand Orient de France. Paul Anxionnaz, Grand Maître du Grand Orient de France, déclarait en 1967 : « Si nous, Francs-Maçons du Grand Orient de France, vouons un culte particulier à sa mémoire, c'est parce qu'il n'est sans doute pas d'homme d'action, d'écrivain, de penseur dont l'œuvre tout entière ait été à un plus haut degré imprégnée de pensée et de fraternité maçonniques. »
Source: Wikipédia, l'encyclopédie libre.
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