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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Charles-Robert DARWIN, 1809-1882



Les faits et les hypothèses

Un certain nombre d'indices conduisent Darwin à admettre l'idée d'une évolution des espèces. En premier lieu, il remarque de grandes similitudes entre des espèces fossiles qu'il a retrouvées et d'autres vivant dans la même aire géographique. D'autre part, il a découvert, réparties sur quelques îles, de nombreuses espèces de pinsons qui sont très semblables entre elles mais qui sont également proches d'autres espèces continentales. Comme il lui semble impensable qu'une main divine ait jugé utile de créer un si vaste ensemble d'espèces proches, il suppose qu'elles pourraient toutes dériver d'un ancêtre commun. En admettant que des espèces différentes puissent avoir une souche commune, il lui faut expliquer comment celles-ci ont acquis des caractéristiques légèrement différentes. Darwin remarque alors que les éleveurs, par la sélection continuelle des animaux reproducteurs, sont capables de produire de nouvelles variétés, parfois fort différentes les unes des autres. D'autre part, la stabilité numérique des populations animales sauvages implique une forte mortalité des individus. Et les survivants devraient donc être les mieux adaptés à leur environnement.

© Larousse-Bordas 1998


La théorie darwinienne

Dans son ouvrage De l'origine des espèces par voie de sélection naturelle, publié seulement en 1859, Darwin explique l'évolution des espèces par le jeu de la sélection naturelle opérant sur des variations aléatoires des caractéristiques des individus. Si ces variations sont favorables, l'individu a plus de chances de survivre et peut ainsi les transmettre à sa descendance. Darwin avance plusieurs preuves pour conforter son hypothèse : plus les espèces fossiles sont anciennes, plus elles sont différentes des espèces actuelles ; les espèces issues d'une même souche habitent des régions géographiquement proches ; il est possible d'établir une classification animale basée sur les ressemblances ; de mêmes organes, d'anatomie générale très différente, révèlent des communautés de structure même chez des êtres vivants éloignés ; enfin, les mêmes étapes du développement embryonnaire se retrouvent chez tous les animaux.
Darwin, en radicale opposition avec la vision déiste du monde, a été très largement critiqué. Mais sa théorie, enrichie de certaines précisions, est, à présent, reconnue par l'ensemble de la communauté scientifique.
Voir aussi :ÉVOLUTION.


© Larousse-Bordas 1998



Darwin et la sélection naturelle


Le texte qui suit provient de la page web suivante: http://www.virtual-worlds.net/lifedrop/theories/selection.htm. Nous avons placé ici le texte de M. Jean-Claude Heudin, à cause de la lenteur de téléchargement de la page originale.

Charles Darwin (1809-1882) doit être considéré comme le véritable fondateur de la théorie moderne de l'évolution. Le paradigme darwiniste, fondé sur la sélection naturelle, a fini par s'imposer dans le monde scientifique et jusque dans l'opinion publique.

Charles Darwin fut certainement très influencé par son grand-père, Erasmus Darwin, qui publia au début du 19ème siècle un ouvrage sur le monde du vivant et son évolution (1). Après des études laborieuses, l'étudiant Charles Darwin devint un collectionneur passionné des coléoptères et développa ainsi son esprit d'observation (2). A la fin de l'année 1831, il s'embarqua à bord du Beagle pour un voyage autour du monde. La visite de l'archipel des Galapagos fut pour lui l'occasion d'assister en grandeur nature au processus de l'évolution (3) : "Cet archipel avec ses innombrables cratères et ses ruisseaux de lave dénudée, paraît être d'origine récente ; et je me figurais presque d'assister à l'acte même de la création".

C'est au cours de ce fameux périple, que l'observation attentive de la faune et la flore des îles Galapagos l'amenèrent progressivement vers l'évolutionnisme. Le principe de la sélection naturelle fut préfigurée par son étude du mécanisme de sélection artificielle, pratiquée par les créateurs de nouvelles races d'animaux domestiques ou de plantes cultivées. Dans son ouvrage, il donna pour exemple la multitude de races de pigeons domestiques obtenues par la sélection artificielle des variations héréditaires à partir d'une souche unique. La sélection artificielle devint ensuite naturelle avec l'inspiration née de la lecture du livre de Thomas Robert Malthus (1766-1834) : "Essai sur la population" paru en 1798. En effet, ce célèbre économiste évoquait, à propos de la surpopulation dans le monde du vivant, plusieurs causes qui, d'après lui, limitaient la prolifération des plantes et des animaux : "le défaut de place et de nourriture" ou encore le fait que "les animaux sont réciproquement la proie des uns des autres". Ces remarques ne pouvaient que confirmer les intuitions de Darwin.

En 1858, Alfred Russel Wallace (1823-1913) fit parvenir un mémoire à Darwin où il défendait les mêmes idées. Cet événement força Darwin à accélérer la publication de ses travaux. Malgré tout, il fut pris de court par une communication de Wallace. Mais, grâce à de nombreux savants qui connaissaient l'antériorité de ses travaux, il eut droit à la reconnaissance de la primauté de sa découverte le 1er juillet 1958, lors d'un "procès" qui fit date dans l'histoire des sciences.

"L'origine des espèces" sortit enfin en librairie le 24 octobre 1859. Après la lecture de cet ouvrage historique, Wallace lui-même reconnut "la perfection de ce livre, sa vaste accumulation de preuves, son argumentation puissante, et son accent admirable et son esprit. Je suis heureux que la tâche ne me soit pas incombée de donner au monde cette théorie. M. Darwin a créé une nouvelle science et une nouvelle philosophie, et je ne crois pas que jamais on ait vu pareil exemple d'une nouvelle branche de la connaissance humaine qui fût ainsi redevable aux travaux et aux recherches d'un seul".

L'idée centrale de la théorie darwinienne est la sélection naturelle. Elle est "la conséquence nécessaire et inévitable" de la raison géométrique" qui dirige l'accroissement des êtres vivants et qui "constitue l'application aux règnes animal et végétal de la doctrine de Malthus". Pour Darwin, la sélection naturelle est le résultat de la "lutte pour l'existence", mais il emploie ces termes au sens large, en incluant l'ensemble des rapports écologiques qui participent à l'équilibre naturel. De tels processus, enchevêtrés entre les différentes espèces biologiques, aboutissent à une sélection qui explique la diversité des formes naturelles. La base biologique de la sélection naturelle est donc constituée par le combat intra- et inter-espèces (4) : "si lente que puisse être la marche de la sélection, puisque l'homme ne peut, avec ses faibles moyens, faire beaucoup par sélection artificielle, je ne vois aucune limite à l'étendue des changements, à la beauté et à l'infinie complication des coadaptations entre tous les êtres organisés, tant les uns avec les autres, qu'avec les conditions physiques dans lesquelles ils se trouvent, qui peuvent, dans le cours des temps, être effectuées par la sélection naturelle, ou la survivance des plus aptes".


1. Darwin, E., Zoonomia, xxxx(à compléter).
2. Bowler P.J., Darwin - L'homme et son influence, Figures de la science, Editions Flammarion, Paris, 1995.
3 . Darwin C., De la variation des animaux et des plantes à l'état domestique, Editions Reinwald, t. 1, p. 10, 1868.
4. Darwin C., L'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle ou la lutte pour l'existence dans la nature, Editions Reinwald, Paris, 1876.


Retour à l'auteur: Charles-Robert DARWIN Dernière mise à jour de cette page le mardi 10 octobre 2006 10:24
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cégep de Chicoutimi.
 



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