Quelques lignes en partie inspirées des sites biographiques cosmovision et bnf
Prêtre à 25 ans, Erasme rebuté par la théologie scolastique, veut retrouver la vérité profonde des Écritures.
Il fait de longs voyages à travers l’Europe, séjourne en Italie de 1506 à 1509, y édite des traductions de Platon, Plutarque, Plaute, Térence, Sénèque. Puis, appelé par le nouveau roi Henri VIII, il retourne en Angleterre chez son ami Thomas More où il y rédige en quelques jours l’Éloge de la Folie, qui eut un immense succès.
Erasme, dit Emile Bréhier dans son Histoire de la philosophie, p. 752, y est tout heureux de constater l’accord des doctrines des chrétiens et des platoniciens sur l’âme humaine enchaînée au corps et empêchée par la matière de contempler la vérité, puis l’identité des sages « qui déplorent la folie de ceux qui prennent des ombres pour des réalités », et des pieux « qui se portent tout entiers à la contemplation des choses invisibles ».
Il retourne ensuite aux Pays-Bas et fait de nombreux séjours à Bâle, où il prépare l’édition de sa traduction de la Bible, et où il s’installera en 1521. C’est là que commence la querelle avec Luther. Au triomphe de la Réforme à Bâle en 1529, Érasme se retire à Fribourg.
Il meurt à Bâle en 1536.
Ses ouvrages, tous en latin (Eloge de la Folie, Adages, Golloques, Réflexions), comme sa correspondance, l’avaient rendu célèbre dans toute l’Europe, et auprès de tous les princes de l’époque.
Il faut lire, de Pierre de Nolhac, traducteur de l’Eloge, un bel article sur Erasme et l’Italie (Revue des deux mondes, 1er juillet 1888, pp. 173-200, sur gallica : http://gallica.bnf.fr/document?O=N087143). |