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Collection « Les auteur(e)s classiques »
Une édition électronique sera réalisée à partir du texte d'Enrico Ferri (1856-1929), Les criminels dans l’art et la littérature. Traduit de l’Italien par Eugène Laurent. Troisième édition. Paris : Félix Alcan, Éditeur, 1908, 180 pp. [La deuxième édition datait de 1902.] L'édition numérique de ce livre a été rendu possible parce que Mme Maristela Bleggi Tomasini, Porto Alegre - Rio Grande do Sul - Brasil [[email protected]], avocate, nous a prêté une douzaine d'ouvrages, tous traduits en français, des fondateurs de la criminologie. Toute notre gratitude. [JMT]. Une édition numérique réalisée par Réjeanne Toussaint, bénévole, Chomedey, Ville Laval, Québec. Préface de la première édition Au mois de mars 1892, je pris comme sujet de conférence, à Pise « Les criminels dans l'art et la littérature ». D'aimables insistances m'ont obligé, depuis, à répéter ma conférence à Vérone, à Florence, à Livourne, à Volterra et enfin à Bruxelles, en un français téméraire, en décembre 1895. De cette revue rapide des impressions, qu'en ma qualité de psychologue criminaliste, j'avais éprouvées à la lecture des romans ou à l'audition des pièces de théâtre, je ne pensai pas d'abord à tirer la matière d'un livre. Car j'aime mieux faire dix conférences ou prononcer dix plaidoiries qu'en écrire une seule. J'aime, après avoir étudié les grandes lignes d'un sujet, le compléter dans l'improvisation du discours et, grâce aux digressions suggestives, à l'excitation que provoque la présence d'un auditoire, le voir se dessiner, se colorier, s'animer, dans mon inévitable et invincible angoisse nerveuse - sous l'accueil glacial, ou sympathique, ou enivrant, du public. Mais écrire, quand la délicieuse tourmente a passé et, dans un tranquille labeur, assis, où la pensée atteint rarement la haute température de la parole vivante, subir l'inchassable cauchemar d'apprêter aux lecteurs un « dîner réchauffé », remanier un sujet qui m'apparaît morne et froid, dans des conditions cérébrales si différentes : voilà l'effort vraiment pénible pour moi, voilà ce qui m'a fait tarder plus de trois ans à livrer à un éditeur mon ancienne conférence revue, retouchée..., et non améliorée. -Toutefois, si sa nouvelle forme littéraire, ce produit d'une fraude assurément innocente, lui vaut encore quelque succès, je serai l'obligé des lecteurs qui voudront bien relever les lacunes et les fautes de cet ouvrage ou me signaler d'autres personnifications artistiques de délinquants auxquels se puissent appliquer les données de l'anthropologie criminelle. Car cette science positive consent à quitter parfois l'atmosphère grave des salles académiques pour aller se renouveler et se fortifier à l'air libre, au contact de toutes les formes réellement ou idéalement vivantes de la personnalité humaine.
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