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Collection « Les auteur(e)s classiques »
Roi de Navarre (Henri III), roi de France (1589-1610), second fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne III d'Albret. Le chef du parti protestant. À la tête du parti protestant dès l'âge de seize ans, il devient roi de Navarre à la mort de sa mère et épouse en 1572 Marguerite de Valois, fille d'Henri II et de Catherine de Médicis. Il échappe au massacre de la Saint-Barthélemy (24 août 1572) en abjurant une première fois le protestantisme. Après s'être échappé de la cour des Valois, il revient au calvinisme (1576) et redevient le chef du parti protestant. L'héritier du trône. En 1584, le roi Henri III n'ayant pas d'enfant et son frère, le duc d'Anjou, dernier héritier en ligne directe, venant de mourir, Henri de Navarre devient l'héritier présomptif de la Couronne de France. Mais la Ligue, conduite par le duc de Guise (Henri Ier), lui oppose le cardinal de Bourbon tandis que le pape le déclare déchu de ses droits à la Couronne de France, comme hérétique et relaps. Allié aux puissances protestantes européennes (1584), il prend les armes contre les ligueurs et se rapproche d'Henri III (avr. 1589) qui assiège Paris avec lui et le reconnaît comme son successeur légitime à sa mort (août 1589). Le restaurateur de la paix religieuse. Devenu roi de France, il n'est reconnu que par une minorité de Français. Il poursuit la lutte contre les ligueurs, qu'il bat à Arques (1589) et à Ivry (mars 1590), mais échoue devant Paris (août 1590), secouru par l'armée espagnole d'Alexandre Farnèse. L'influence croissante des catholiques modérés, fidèles aux institutions monarchiques, l'incite à abjurer définitivement le protestantisme (juill. 1593), ce qui lui permet d'entrer dans Paris en 1594. L'absolution que lui accorde le pape (1595) est déterminante pour la pacification du pays. Tandis que les chefs ligueurs se rallient, Henri IV bat les Espagnols et conclut avec eux la paix de Vervins (1598), qui confirme celle du Cateau-Cambrésis. La paix intérieure est scellée par l'édit de Nantes (13 avr. 1598), qui accorde aux protestants un statut de tolérance et met fin aux guerres de Religion. Le réalisme politique d'Henri IV le pousse à assurer le respect de cet édit et à donner des gages aux catholiques : il épouse ainsi Marie de Médicis (1600), rappelle les jésuites (1603) et favorise la « renaissance catholique ». Le restaurateur de la monarchie et de la prospérité. Le règne d'Henri IV est une étape décisive dans l'instauration de l'absolutisme. La haute noblesse est écartée du pouvoir et ses complots sont sévèrement réprimés. Le relèvement économique et financier est par ailleurs une tâche prioritaire du souverain. Une fois la paix revenue, Sully, principal ministre du roi, parvient à équilibrer le budget (1601-1610) et à constituer des réserves. La production agricole s'améliore grâce aux techniques préconisées par Olivier de Serres. Sous l'influence de Barthélemy de Laffemas, Henri IV prend des mesures protectionnistes, fonde des manufactures (dont celle des Gobelins) et perfectionne les voies de communication. Son uvre extérieure. À l'extérieur, Henri IV jette les bases de la Nouvelle-France au Canada en soutenant Champlain, qui fonde Québec en 1608. Une courte guerre contre la Savoie lui permet de renforcer la frontière à l'est en annexant notamment la Bresse, le Bugey et le pays de Gex (traité de Lyon, 1601). Voulant abaisser les Habsbourg, il s'allie aux princes protestants (1608) et prépare la guerre contre l'Autriche et l'Espagne catholiques. La perspective de cette guerre explique son assassinat par Ravaillac (mai 1610), probablement poussé par d'anciens ligueurs. Source: © Larousse-Bordas 1998
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