Quatrième de couverture
Au commencement était le rite De l'origine des sociétés humaines. Traduit de l'anglais par Jean Lassègue avec la collaboration de Mark Anspach Préface de Lucien Scubla
Où il est soutenu, notamment, que la mondialisation du rituel a largement précédé celle de l'économie ; que le mariage et les funérailles ont été d'abord un privilège royal qui a fini par s'étendre à toutes les couches de la société que la souveraineté a été originellement dévolue à des rois morts que c'est l'usage rituel de l'huile et des excréments qui a ouvert la voie à leur utilisation technique comme lubrifiant et comme engrais ; etc.
Se pourrait-il donc - et telle est l'hypothèse provocante soutenue par l'auteur - que tout ce que nous appelons la civilisation, et toutes les institutions caractéristiques des sociétés humaines proviennent du développement et de la transformation d'activités rituelles qui se sont peu à peu répandues dans le monde entier ?
Dans cet ouvrage posthume ici publié pour la première fois en français (titre original : Social Origins), A.M. Hocart, l'un des plus grands anthropologues du XXe siècle - dont les idées, après une période d'oubli relatif, reviennent en force -, présente toute une série d'arguments frappants en faveur de cette thèse qui remet en cause nombre de nos certitudes et ouvre un champ de réflexion immense.
• Anthropologue britannique, A. M. Hocart (1883-1939), après de longues enquêtes en Mélanésie (1908-1914) puis à Ceylan (1919-1925), prendra la succession d'Evans-Pritchard à l'université du Caire et y occupera la chaire de sociologie jusqu'à sa mort. L'un de ses derniers ouvrages, Les Castes (1938), parut d'abord en France, avec une préface de Marcel Mauss.
• Social Origins, publié quinze ans après sa mort par son ami et exécuteur testamentaire lord Raglan, fait la synthèse de toutes ses recherches et hypothèses antérieures.
Cet ouvrage a bénéficié du soutien financier du groupe OHLL du CNRS.
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