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Collection « Les auteur(e)s classiques »
Une édition électronique réalisée à partir du livre de Gustave Le Bon, Gustave Le Bon, L'Homme et les sociétés. Leurs origines et leur histoire. Première partie: L'homme. Développement physique et intellectuel. (1881). Ouvrage orné de 90 gravures. Réimpression de l'Édition J. Rothschild de 1881. Paris: réimpression, Éditions Jean-Michel Place, 1987, 520 pages. Collection: Les Cahiers du GrandHiva, no 5. Une édition numérique réalisée par Réjeanne Toussaint, bénévole, Chomedey, Ville Laval, Québec. Table des matières Préface Introduction. - Transformations actuelles de nos connaissances et de nos croyances I. Changements apportés par les progrès des sciences dans nos conditions d'existence et dans notre façon de penser. - Il. La loi de cause domine aujourd'hui l'ensemble de toutes nos connaissances. - Tous les phénomènes physiques et moraux ont leurs lois. - Phénomènes sociaux: mortalité, crimes, naissances, etc., qu'on peut prédire. - Pourquoi il est impossible de les prédire tous. - Une intelligence suffisante verrait exactement l'avenir à travers le présent. - III. Transformations qui s'opèrent actuellement dans la plupart de nos connaissances. ~ Transformations subies par la physique, la chimie, la physiologie et l'histoire naturelle. - Transformations de nos connaissances relatives à l'origine, au développement et à l'étude morale de l'homme. - IV. Transformations de nos connaissances historiques. - En quoi notre façon d'écrire l'histoire diffère de ce qu'elle était autrefois. - L'histoire moderne étudie les événements historiques comme tous les autres phénomènes de la nature. - Comment elle essaye de reconstituer les époques disparues. - V. Transformations de nos conceptions du droit, de la morale et des croyances. - Il n'y a pas de principes universels et absolus. - Leurs variations chez les différents peuples. - Les formes les plus parfaites sont toujours précédées par les plus grossières. - VI. Transformations de nos conceptions politiques et sociales résultant de notre connaissance actuelle de l'homme. - Théories des philosophes et des économistes de l'époque de la révolution, sur l'homme primitif, l'état de nature, etc. - En quoi ces théories étaient erronées. - Les lois naturelles et les sociétés primitives. -La fraternité, l'égalité et la liberté sont contraires à l'état de nature. - Ce sont les produits de civilisations avancées. - Impossibilité de réorganiser un état social quelconque. - Nécessités économiques et sociales d'où dérivent les institutions. - Lenteur de l'évolution sociale. - Les institutions présentes dérivent toujours des institutions passées. Livre premier. L'univers. Chapitre I. - La naissance de l'univers I. Immensité de l'univers. - Impossibilité de découvrir les limites de l'espace. - Distances qui séparent les mondes. - Leur nombre. - Leurs mouvements et leurs changements. - II. L'origine des mondes. - Naissance de notre système solaire. -Formation de la terre et des planètes. - III. La fin des mondes. - Formation de mondes nouveaux avec les débris des mondes anciens. - Indestructibilité des éléments qui composent les mondes. Chapitre II. - La matière I. Comment nous connaissons la matière. - En quoi sa définition vulgaire est erronée. - Nous ne percevons que les impressions produites sur nos sens par les agents extérieurs. - Les sensations ne dépendent pas de la nature de l'agent excitant, mais de l'espèce des sens excités. - Des sens différents nous donneraient du monde une idée différente. - Nous ne pourrons jamais connaître la matière que par la façon dont elle affecte nos sens. - L'apparence des choses est en rapport exact avec leur réalité. - II. L'indestructibilité de la matière. - Pourquoi on crut autrefois qu'elle pouvait être tirée de rien et réduite à rien. - Comment on prouve son indestructibilité. - III. Constitution de la matière. - Son identification avec la force. - Particules dernières de la matière. - Les atonies. - Peut-on les concevoir indivisibles ? - Les atomes comme centres de force. - La matière comme manifestation de la force. - Impossibilité de connaître la nature intime de la matière. Chapitre III. - Les forces I. Ce qu'on entend par force. - Définition de la force. - Phénomènes divers qu'on désigne sous ce nom. - Forces vives et forces de tension. - II. Indestructibilité et corrélation des forces. - Comment on a été conduit à supposer les forces indestructibles. - Comment on démontre cette indestructibilité. -Équivalence des forces. - Transformation des forces les unes dans les autres. - III. Corrélation des forces physiques et vitales. - Transformation des forces physiques en forces vitales. - L'équivalent de l'activité intellectuelle. - Le cerveau comme appareil de transformation des forces. - IV. Origine des forces dépensées par les êtres vivants. - Les forces dépensées par l'animal sont toujours empruntées au végétal. - Les plantes transforment en forces de tension les forces vives qu'elles empruntent au soleil. - L'animal transforme en forces vives les forces de tension fournies par la plante. - Le monde végétal est le réservoir de la vie. - Les forces dépensées par tous les êtres et celles utilisées dans les machines dérivent de la chaleur solaire. -V. - Transformations finales des forces de l'univers. - Toutes les forces vives tendent à se transformer en chaleur. - L'avenir probable du globe. - Comment il pourra retourner a une période d'activité. - VI. Nature de la force. - Elle peut être conçue comme un mode oscillatoire des atomes des corps. - Vibrations produisant le son et la lumière. - Propagation des forces par l'intermédiaire de l'éther. - Origine de cette hypothèse. - Résumé. Chapitre IV. - Les lois du développement des choses I. Transformation des choses. - Le changement s'observe partout dans la nature. - Les choses ne semblent immuables que lorsque nous les observons pendant un temps très-court. - II. Lois du changement des choses. - Comment se transforment les choses. - La transformation a lieu pour toutes d'une façon identique. - Lois de l'évolution. - Application à quelques transformations. - Développement de l'oeuf des mammifères. - Développement des organes. - Développement des sociétés. - La division et la spécialisation du travail sont des conditions essentielles du progrès. - III. Développement progressif des choses. - Les changements se font par transitions insensibles. - Comment des formes intermédiaires relient toujours les formes extrêmes. - Comment on peut passer graduellement du cercle à la ligne droite. - IV. L'équilibre et la dissolution. - Équilibre entre les choses et leur milieu. - Rupture de l'équilibre. -Transformations régressives. - L'évolution nouvelle. -Transformations passées et futures du globe. Chapitre V. - Limites et valeur de nos connaissances I. Limites de nos connaissances. - Cette limite se trouve au point où l'expérience et l'observation ne peuvent atteindre. -Nous ne pouvons connaître les choses en elles-mêmes, mais seulement les impressions qu'elles produisent sur nous. - Idée autre du monde et de l'espace que nous aurions avec des sens différents. - Pourquoi la réalité est inaccessible. - Ce qu'il faut entendre par lois de l'univers. - Ce sont des symboles résumant un grand nombre de faits, mais ne nous disant rien de leur valeur. - II. Valeur de nos connaissances. - Elles n'expriment que des rapports. - Les propriétés des corps n'ont qu'une valeur relative. - Elles ne peuvent être isolées des corps et varient quand le milieu où ils sont placés varie. - Les axiomes de la géométrie eux-mêmes n'ont qu'une valeur relative. - Ils sont faux pour un espace différent du nôtre. - Résumé. Chapitre VI. - La première cause I. La notion de cause. - Ce qu'il faut entendre par causalité. -Elle se ramène comme toutes nos autres notions à l'expérience. - Multiplication des effets produits par une seule cause. - Ces effets deviennent causes à leur tour. - II. La première cause. La religion et la science. - Hypothèses qu'on peut former sur l'origine des choses. - Hypothèses de l'existence par soi, de la création par soi et de la création par un pouvoir extérieur. - Elles sont également inconcevables. - Analogies des doctrines panthéiste, athéiste et déiste. - Impossibilité de concevoir la puissance dont tous les phénomènes sont la manifestation. - Les dogmes religieux et la science. Livre II. Origine et développement des êtres. Chapitre I. - Organisation de la matière. - La vie I. Matériaux qui constituent les êtres vivants. - Les substances organisées ne diffèrent des matières minérales que par leur degré de complexité. - La chimie les reproduit artificiellement. - Les phénomènes vitaux doivent être étudiés dans les éléments les plus simples. - II. La vie dans la cellule. - Tous les êtres vivants sont formés de cellules ou d'éléments qui en dérivent. - Tous sont constitués, au début de leur existence, par une simple cellule. - L'être le plus élevé n'est qu'un agrégat de cellules. - C'est dans le sein des cellules que se manifestent les propriétés dont l'ensemble constitue la vie. - Ce que sont ces propriétés. - Assimilation et désassimilation. - Évolution vers une forme déterminée. - Reproduction. - Propriétés de sentir et de se mouvoir. - III. Les milieux de la cellule. - La cellule ne manifeste ses propriétés que placée dans un milieu convenable. - En dehors de ce milieu elle ne vit pas, mais conserve son aptitude à vivre. - Équilibre constant entre la cellule et son milieu. - IV. La vie d'un organisme n'est que la somme des vies individuelles des cellules qui le composent. - Les diverses espèces de cellules constituant un individu ont chacune leur vie propre. - Elles peuvent être isolées de l'organisme et continuer à vivre. - V. Identité des phénomènes vitaux chez tous les êtres vivants: végétaux et animaux. - Ils respirent de la même façon. - Les mêmes cellules se retrouvent chez les végétaux et les animaux. - Il n'y a, en réalité, aucune barrière entre le règne végétal et le règne animal. - VI. La définition de la vie. - Ce n'est pas une unité, mais un total. - On ne peut pas la considérer comme un principe particulier isolable du corps. - Peut-on ramener les diverses propriétés de la cellule à des manifestations physico-chimiques ? Chapitre II. - Désorganisation et circulation de la matière. - La mort I. Désorganisation de la matière. - Les êtres vivants s'organisent et se désorganisent constamment. - L'organisme ne peut agir sans se détruire. - La destruction est d'autant plus rapide que l'activité vitale est plus grande. - Rapidité du renouvellement des éléments du corps. - Il. La mort des organismes. - Fausseté de l'idée habituelle de la mort. Elle n'est pas la disparition d'un principe particulier isolable. - La vie ne quitte pas brusquement le corps. - Les divers éléments des organes meurent séparément. - La mort définitive ne fait que continuer la destruction journalière des tissus. - Elle ne devient sensible que parce que la destruction n'est plus compensée par une rénovation journalière. - Les changements de forme qui caractérisent surtout la mort s'opéraient déjà pendant la vie. III. La personnalité des êtres persiste-t-elle après la mort ? Les propriétés des éléments ne peuvent survivre à la destruction de ces derniers. - Rien n'est détruit, mais tout est noyé dans le réservoir des choses. - Ce qu'est le moi qui constitue la personnalité. - Il ne saurait persister après la mort; mais l'individualité ne meurt pas tout entière. - Comment elle revit dans les descendants. - L'humanité présente contient l'humanité à venir. - L'âme humaine se perpétue à travers les âgés. - La mort pourrait être représentée sous les traits d'une déesse rajeunissant tout ce qu'elle touche. - IV. Circulation de la matière. - Destruction est synonyme de changement. - Après la mort, les éléments des êtres retournent dans 1'atmosphère et le sol, où ils servent à former de nouveaux êtres. - Les divers éléments du corps passent perpétuellement d'être en être. - Transformations éternelles des forces et de la matière. Chapitre III. - Origine et succession des êtres I. Les commencements de la vie. - La structure des êtres est d'autant plus simple qu'on remonte à des époques plus reculées. - L'échelle des êtres. - Êtres intermédiaires entre le monde minéral et les règnes végétal et animal. - Le règne des protistes. - Monères. - Leur analogie avec des fragments d'albumine. - Amibes. - Diatomées. - Rhyzopodes. - Foiaminiferes. - Les débris de ces êtres microscopiques forment des chaînes de montagnes et continuent à modifier la surface du globe. - La matière protoplasmique dont ils sont composés présente mélangées des propriétés séparées chez l'être supérieur. - II. Comment purent naître les premiers êtres. - Hypothèses diverses qu'on peut imaginer pour expliquer leur formation. -Naissance spontanée de la cellule vivante et du cristal. - Doit-on avoir recours à l'hypothèse de la création par un pouvoir surnaturel ? - Mode probable de formation des protistes. - Les expériences modernes sur les générations spontanées. - Elles n'expliquent pas comment ont pris naissance les substances organiques, aux dépens desquelles sont formés les êtres vivants. - III. La succession des êtres. - Époques de la vie du globe. - Ce sont des divisions fictives. - Il n'y a pas eu de bouleversements du globe auxquels auraient succédé des créations nouvelles. - Les causes qui ont autrefois modifié le globe agissent encore aujourd'hui. - L'âge primaire. - L'âge secondaire. - L'âge tertiaire. - L'âge quaternaire. - Les changements de notre planète se continuent toujours. Chapitre IV. - La lutte pour l'existence et la transformation des êtres I. Faits sur lesquels reposent les lois du perfectionnement des êtres. - Variation sous l'influence du milieu. - Multiplication trop abondante des espèces. - Lutte forcée pour l'existence. - Les mieux doués triomphent et transmettent par hérédité leurs aptitudes individuelles. - Lutte nouvelle à chaque génération. - II. Aptitude des êtres à varier et à s'adapter à leur milieu. - Exemples divers démontrant l'aptitude à varier et les variations produites par l'influence du milieu. - III. Multiplication des espèces. - Fécondité excessive de toutes les espèces vivantes. - Chacune finirait à elle seule par peupler entièrement le globe si rien ne venait entraver son développement. - Les êtres vivants sont d'autant plus féconds qu'ils sont moins parfaits. - Le nombre des individus ne dépend pas de leur fécondité. - IV. La lutte pour l'existence. - Concurrence forcée des êtres entre eux, par suite de leur trop grand nombre. - La lutte pour l'existence peut avoir lieu, avec les conditions extérieures, entre les individus de même espèce ou entre les individus d'espèces différentes. - Elle est universelle. - Exemples divers. - Elle ne se manifeste pas toujours sous forme de lutte directe entre les individus. - Ce sont toujours les individus d'une même espèce qui se font la concurrence la plus rude. - La lutte pour l'existence dans l'espèce humaine. - Rapport forcé entre la population et les moyens de subsistance. - Comment se rétablit ce rapport quand il est rompu. - Inconvénients de soustraire les individus à la lutte pour l'existence. - Dégénérescence des races qui en résulte. - V. Conséquences de la lutte pour l'existence. Perfectionnement des individus les mieux adaptés. - La lutte pour l'existence rend les individus de plus en plus divergents. - Elle crée des espèces nouvelles et les améliore sans cesse. - Exemples divers d'organes transformés par elle. - Transformations graduelles de l’œil et des divers organes. - À chaque génération nouvelle, la sélection trie toutes les améliorations utiles. - Elle continue à agir dans le présent comme elle a agi dans le passé. - Formes transitoires reliant les diverses espèces. Chapitre V. - Les ancêtres de l'homme I. Développement graduel de l'embryon humain. - Tous les êtres vivants dérivent d'une cellule. - Ses transformations après la fécondation. - Premiers vestiges de l'embryon. - II. Formes successives revêtues par I'homme pendant sa vie embryonnaire. - L'embryon n'est nullement la copie réduite de l'individu qu'il doit former. - En se développant il revêt les formes successives des êtres inférieurs, en commençant par les plus humbles. - Pourquoi, dans les premiers temps de son existence, l'embryon présente des organes inutiles destinés à disparaître. - Dents de l'embryon de la baleine. - Poils et queue de l'embryon humain. - Ce sont des vestiges d'organes possédés par de primitifs ancêtres. - Les organes rudimentaires ont la même origine. - III. L'embryologie démontre que tous les vertébrés eurent un ancêtre commun. - Comment on peut reconstituer ce primitif ancêtre. - Son analogie probable avec les poissons les plus inférieurs. - IV. Les ancêtres de l'homme. - Comment ils peuvent être reconstitués par l'étude de l'embryon humain. - Leur structure anatomique. - Leur nature aquatique. - Ils étaient hermaphrodites. - Impossibilité d'admettre que l'homme descende des singes. - Leur ancêtre commun. - Sa descendance des lémuriens. - Dispositions anatomiques communes à l'homme et aux singes. - Place réelle de l'homme dans la création. - Il est un anneau d'une chaîne qui commence au premier être. Livre III. Développement physique de l'homme. Chapitre I. - Antiquité de l'homme I. Comment on a été conduit à reconnaître l'antiquité extrême de l'homme. - L'histoire ne connaît l'homme qu'à l'état de civilisation. - Idées erronées des philosophes sur l'état primitif de l'homme. - Conceptions résultant des traditions religieuses. - L'état de civilisation qu'on rencontre chez les plus anciens peuples implique une culture antérieure fort longue. - Comment la science a pu prouver l'ancienneté de l'homme. II. Terrains dans lesquels on retrouve des vestiges de l'homme. - Formation des couches sédimentaires. - Comment on reconnaît leur antiquité. - Terrains tertiaires et quaternaires. - Période glaciaire. - Période diluvienne. - Commencement de la période géologique actuelle. - Fossiles des âges tertiaires et quaternaires. - Les vestiges de l'homme se retrouvent dans les terrains tertiaires et surtout dans les terrains quaternaires. - III. Ancienneté des couches où l'on retrouve des vestiges de l'homme. - Temps considérable dont ces couches ont eu besoin pour se former. - Détermination de leur ancienneté. - On ne peut évaluer que par des millions d'années le temps nécessaire à leur formation. - Difficulté d'apporter une grande précision dans ces calculs. - Raison pour laquelle ils sont généralement inférieurs à la réalité. -Les millions d'années des âges géologiques n'ont de longueur réelle que quand on les compare à la courte durée des temps historiques. Chapitre II. - L'homme primitif I. Origine de l'homme. - Parenté de l'homme et des espèces animales voisines. - Preuves anatomiques et physiologiques. - En quoi certaines races humaines se rapprochent plus des singes anthropoïdes que des races humaines supérieures. - Les hommes primitifs furent très-différents de ceux d'aujourd'hui. - II. Comment l'homme put se différencier des espèces animales d'où il dérive. - Passage de la station horizontale à la station verticale. - Acquisition du langage articulé. - Développement de l'intelligence. - Souches des premiers hommes. - Impossibilité d'admettre l'existence d'un seul couple primitif. - III. Vestiges des races humaines primitives. - Crânes et squelettes humains des terrains quaternaires. - Première race humaine fossile; crânes de Neanderthal, d'Eguisheim, etc. - Forme bestiale des crânes des premiers hommes. - Race humaine de Cro-Magnon. - Sa stature gigantesque. - Prognathisme et aspect particulier de la face des hommes quaternaires. - Existe-t-il parmi les races européennes actuelles des descendants des hommes de l'âge quaternaire ? - IV. État physique des premiers hommes. -Comment il est possible de reconstituer l'état physique des premiers hommes. - Capacité minime de leur crâne. -Conformation de leurs membres. - Leur férocité et leur force. -Leur langage. - Conclusion. Chapitre III. - Formation des races humaines I. Ancienneté de la formation des races humaines. -Documents géologiques prouvant qu'il existait déjà plusieurs races humaines aux plus anciennes époques auxquelles nous puissions remonter. - Documents démontrant qu'un grand nombre de races actuelles se sont formées avant les temps historiques. - L'homme apporte en naissant l'héritage d'un passé immense à l'influence duquel rien ne peut le soustraire. - Il. Causes de la formation des races humaines. - Influence de la sélection. - Elle agit moins sur l'homme que sur les animaux. -Son action dut s'exercer surtout aux premiers temps de l'existence de l'humanité. - Influence des milieux. - Influence des croisements. - Décadence des races produite par les croisements entre races trop différentes. - III. Division des races humaines en espèces distinctes. - Hypothèse qu'on peut former sur l'origine des espèces humaines. - Il existe des espèces d'hommes différentes aussi séparées que le sont les diverses espèces animales. - Ce que représente dans l'état actuel de la science le mot espèce. - IV. Valeur des caractères sur lesquels on peut s'appuyer pour classer les diverses espèces humaines. - Caractères tirés de la couleur de la peau et de la forme des cheveux. - Caractères tirés de la forme du crâne, de la face et des diverses parties du corps. - Indications fournies par la linguistique. - Impossibilité d'établir actuellement une classification complète des diverses espèces humaines. Marche à suivre dans la description des diverses espèces humaines. V. Disparition de plusieurs espèces humaines. - Les espèces humaines disparaissent comme les autres espèces animales. - Causes de cette disparition. - Disparition fatale des races inférieures au contact des races supérieures. - L'intérêt des races inférieures est de repousser la civilisation que leur apporte une race supérieure. - Éléments dont se compose la population actuelle du globe. - Conclusions. Chapitre IV. - Reconstitution du passé préhistorique de l'homme. Les vestiges des temps primitifs I. Importance de l'étude du passé de l'homme. - L'état actuel de l'homme ne peut être compris qu'en étudiant la série de ses changements antérieurs. - L'homme actuel est le résultat d'une longue élaboration antérieure. - II. Matériaux qui permettent de reconstituer le passé préhistorique de l'homme. - Matériaux fournis par l'étude des vestiges des temps primitifs. - Armes, instruments, débris de demeures, etc. - Matériaux fournis par l'observation des tribus sauvages. - Matériaux fournis par l'étude du développement intellectuel de l'enfant. - Matériaux fournis par l'étude des langues. - Comment cette étude permet de reconstituer la civilisation des peuples dont il ne reste ni monuments ni traditions. - Exemple fourni par la reconstitution des ancêtres des Européens actuels. Chapitre V. - Les premiers temps de l'humanité. - L'âge de la pierre taillée I. Division des époques préhistoriques. - Division en âges de la pierre taillée, de la pierre polie, du bronze et du fer. - Importance relative de ces diverses périodes. - Tableau de la succession des âges préhistoriques de l'humanité. - II. Généralité de l'âge de la pierre taillée chez tous les peuples. - Circonstances dans lesquelles on n'en constate pas partout les traces. - L'état des connaissances d'un peuple dépasse toujours le développement intellectuel du plus grand nombre. - Persistance de l'usage d'instruments de pierre longtemps après la fin de l'âge de la pierre taillée. - Exemples tirés des coutumes des Hébreux. - Conclusions qui en découlent relativement à l'état de sauvagerie primitive des Juifs. - III. Vestiges des temps primitifs. - Vestiges des armes, instruments de chasse et de pêche, etc. - Progression graduelle dans l'art de tailler la pierre. - Série de types caractéristiques des diverses époques. - Vestiges des habitations. - Débris de l'alimentation. - Vestiges de l'anthropophagie. - Vestiges des vêtements. - Vestiges de sculptures et de dessins. - Vestiges prouvant la connaissance du feu. - Vestiges des usages funéraires. - Résumé. Chapitre VI. - Nouvelles conditions d'existence de l'homme. - L'âge de la pierre polie I. Vestiges de l'âge de la pierre polie. - Il commence avec une ère géologique nouvelle. - Difficulté de le relier aux temps qui précèdent. - Vestiges des armes et de l'industrie. - Vestiges des habitations. - Habitations lacustres. - Vestiges de la poterie. - Vestiges de l'alimentation. - Documents fournis par l'étude des kjökkenmöddings. - Vestiges de l'agriculture et de la domestication des animaux. - Vestiges de l'ornementation. - Vestiges des usages funéraires. - Tumuli, Menhirs et Dolmens. - Vestiges des races humaines de l'âge de la pierre polie. - II. Durée de l'âge de la pierre polie. - Elle varie suivant les différents peuples. - Moyens employés pour la calculer. Chapitre VII. - l'âge des métaux I. L'âge des métaux natifs. - Il précède l'âge du bronze. Son existence en Amérique. - Raison de son absence en Europe. - II. L'âge du bronze. - Raison de l'emploi général de cet alliage. - Facilité de le préparer. - Vestiges des armes et de l'industrie. - Vestiges des habitations. - Vestiges de la poterie. - Vestiges de l'alimentation. - Vestiges de l'agriculture. - Vestiges des vêtements et ornements. - Vestiges des usages funéraires. - Antiquités de l'âge du bronze. - III. L'âge du fer. - Difficulté d'extraire et de travailler ce métal. - Comment il fut d'abord obtenu. - Extraction des autres métaux. - Antiquités de l'âge de fer. - Conclusions. Chapitre VIII. - Commencements des temps historiques. - Les sources de l'histoire I. Les sources de l'histoire. - Sources auxquelles on peut puiser pour reconstituer l'existence de l'homme aux temps historiques. - Documents fournis par les livres et les inscriptions monumentales. - Énumération des plus anciens livres du monde. -- Note sur les inscriptions en caractères hiéroglyphiques et cunéiformes. - Documents fournis par les monuments. - Documents fournis par les religions. - II. État de civilisation des plus anciens peuples quand ils apparaissent dans l'histoire . Ils s'y montrent toujours à un état de civilisation avancée. - Preuves fournies par l'étude des civilisations égyptienne, assyrienne; etc. - Pourquoi on ne voit apparaître ces peuples dans l'histoire que quand ils sont civilisés. - Il existe une distance profonde entre les peuples préhistorique et eux. - III. Comment on peut relier les temps historiques aux temps préhistoriques. - L'étude des sauvages et des peuples arrivés à divers degrés de développement permet seule de reconstituer les diverses phases du développement de l'homme. - Groupement des divers peuples en échelle ascendante. - Impossibilité d'admettre qu'un peuple puisse débuter par l'état civilisé sans avoir passé par l'état sauvage. Livre IV. Développement intellectuel de l'homme. Chapitre I. - État intellectuel des premiers hommes I. Comment il est possible de reconstituer l'état intellectuel des premiers hommes. - Vestiges de l'industrie de nos premiers ancêtres. - Étude des facultés mentales chez les animaux voisins de l'homme. - Étude du développement de l'intelligence chez les peuples les moins développés et chez les enfants. - II. Difficulté de se représenter nettement l'état intellectuel des premiers hommes. - Raisons de cette difficulté. - Preuves fournies par l'inaptitude générale à se rendre compte de l'état d'intelligence peu développées, telles que celles des enfants. - III. Formation des conceptions des premiers hommes. - Les associations d'idées furent l'origine des primitives croyances. - Exemples de ces associations. - IV. État intellectuel des premiers hommes. - Inaptitude des esprits peu développés à tirer des conclusions utiles de leurs observations. - Incapacité de remonter aux causes des faits observés et d'en prévoir les conséquences. Grossièreté de l'intelligence de certains sauvages. - Incapacité de compter au-delà de 5. - Les esprits peu développés ne peuvent avoir d'idées abstraites. - Ils ne savent pas généraliser. - Ils ne peuvent s'élever aux notions de causes, de lois, d'ordre naturel. - Leur crédulité extrême. - Absence chez eux des sentiments de surprise et d'étonnement. - Inconstance du caractère des races peu développées. - Analogie de leur caractère et de celui des enfants. - Défaut d'imagination représentative des peuples primitifs. - Absence de prévoyance qui en résulte. - Rôle considérable résultant de l'acquisition de l'imagination sur l'évolution de l'homme. - Résumé de l'état intellectuel des premiers hommes. Chapitre II. - Développement et fonctions du système nerveux I. Comment il faut étudier le développement des fonctions intellectuelles. - Nécessité de ramener leur étude à celle des éléments qui les composent. - On ne doit pas se borner, comme les psychologistes, à étudier l'intelligence de l'homme à l'état adulte. - L'intelligence se forme par une série d'accumulations successives. - Nécessité de l'étudier d'abord chez les êtres inférieurs. - Résultats de l'application des méthodes physiologiques à la psychologie. - Les phénomènes intellectuel sont, comme les phénomènes physiques, soumis à des lois invariables. - Nécessité de commencer leur étude par celle des fonctions des éléments nerveux. II. Éléments constitutifs du système nerveux et propriétés de ces éléments. - Développement graduel du système nerveux dans la série des êtres. - Il se compose chez tous des mêmes éléments, cellules nerveuses et nerfs, diversement associés. - Cellules nerveuses. - Elles constituent les éléments les plus importants du système nerveux. - Leur structure et leurs fonctions. - Nerfs. - Structure et fonctions. - Ce sont en dernière analyse de simples fils conducteurs d'impressions ou d'excitations. - Moelle épinière. - Structure et fonctions. - Elle est le centre où viennent aboutir toutes les impressions sensitives et où ces dernières se transforment en excitations motrices. - Cerveau. - Structure et fonctions. - Son analogie avec la moelle épinière. - Il transforme comme elle les impressions en excitations. - Cervelet. - III. Sources de l'activité du système nerveux. - Cette activité est empruntée aux matériaux nutritifs fournis par le sang. - Preuves qu'elle dépend de la qualité et de la quantité des matériaux que les éléments nerveux reçoivent. - Relation existant entre l'activité cérébrale et les modifications chimiques des éléments nerveux. - L'activité du système nerveux résulte de la transformation en forces vives des forces de tension que les éléments nerveux contiennent. - Le point de départ de cette transformation est l'excitation provoquée par la sensation. - Le système nerveux agit comme force de dégagement sur les divers tissus. - Sa puissance, comme celle de tous les éléments du corps, est empruntée en dernière analyse à la chaleur solaire. - IV. Relations existant entre l'état du système nerveux et ses fonctions. - Rapports du physique et du moral. - Résumé des preuves qui mettent en évidence les rapports existant entre l'état du système nerveux et ses fonctions. - Influence des modifications exercées par le système nerveux sur l'état de l'intelligence. - Les impressions morales agissent exactement sur lui comme les autres excitants. - Rôle du moral dans la guérison des maladies. - Un acte de conscience quelconque correspond toujours à un certain état moléculaire défini du cerveau. - En quoi l'explication complète des rapports qui lient le système nerveux et l'intelligence dépasse nos moyens d'investigation actuels. Chapitre III. - Formation des matériaux de l'intelligence. - Les sensations I. Valeur des sensations. - L'univers ne nous est connu que par les modifications qu'il fait subir aux organes des sens. - Analogie des divers appareils des sens et des agents qui les impressionnent. - Les sensations ne nous donnent pas la copie du monde extérieur. - Ce ne sont que des signes sans ressemblance avec la réalité. - Leur interprétation et leur valeur. - II. Rapports existant entre les sensations et les excitations. - La sensation ne croît pas proportionnellement à l'excitation. - Loi liant ces deux phénomènes. - Les sensations varient constamment avec l'état des organes des sens - III. perception des sensations. - Les sensations ne sont que des signes dont l'expérience seule peut nous donner la valeur. - Exemples fournis par les aveugles de naissance auxquels on rend la vue par une opération. - Ils n'arrivent à voir qu'après une éducation suffisante de l'oeil. - Comment la perception devient sensation chez l'enfant. - Toutes les perceptions se ramènent à une classification de sensations distinctes. - La moindre perception représente un total de sensations fort complexes. - IV. Les idées. - Elles représentent l'interprétation par l'expérience des signes fournis par les sensations. - Aussitôt que les appareils des sens sont altérés, les idées le sont également . - Exemples fournis par la pathologie mentale. - Pourquoi l'intelligence n'est pas toujours en rapport avec la perfection des organes des sens. - Les sensations ne sont que des matériaux que nous n'utilisons complètement qu'au moyen de nos aptitudes héréditaires. - V. Conservation des sensations transformées en idées. La Mémoire. - Les cellules nerveuses conservent les impressions qu'elles reçoivent et la transmettent par hérédité aux cellules qui naissent d'elles. - Les sensations réveillées par la mémoire sont semblables à celles produites par les objets eux-mêmes. - Poussée à un certain degré, la mémoire engendre l'hallucination. - La mémoire ne peut être localisée aux cellules du cerveau et de la moelle épinière. - Elle est une propriété que possèdent toutes les cellules du corps. - On doit la considérer comme une conséquence de la loi de l'indestructibilité des forces. - Exemples prouvant la persistance de la mémoire. - Les sensations inconscientes sont également conservées par la mémoire et constituent souvent les mobiles ignorés de nos déterminations. - Cette mémoire des sensations inconscientes explique l'influence exercée par le milieu sur nous. - VI. Influence de l'attention sur la perception des sensations. - Tous les objets qui impressionnent nos sens ne sont pas perçus. - L'attention seule nous fait distinguer quelques-uns d'entre eux. - Explication physiologique du rôle exercé par l'attention. - Résultats de sa concentration. - Comment l'attention concentrée sur une idée peut lui donner l'apparence de la réalité. - Théorie des rêves, des hallucinations et du somnambulisme artificiel. -Fréquence de l'hallucination à certaines époques. - Importance du rôle joué par les hallucinés dans le monde. Chapitre IV. - Réaction de l'organisme contre les changements du monde extérieur. Développement des actions réflexes. I. Réaction des êtres vivants contre l'action de leur milieu. - Les réactions consécutives aux impressions s'observent chez tous les êtres depuis la pierre jusqu'à l'homme. - Pourquoi ces réactions sont plus marquées chez les êtres organisés que chez les minéraux. - Elles représentent Simplement des phénomènes d'adaptation de l'être à son milieu. II. Développement des actions réflexes. - Actions réflexes chez les êtres les plus inférieurs. - Actions réflexes chez les êtres doués d'un système nerveux. - Elles se ramènent toujours à la réaction des cellules nerveuses contre les excitations qu'elles reçoivent. - Tous les actes de l'organisme peuvent être ramenés à des actions réflexes. - Toutes les réactions motrices envoyées aux organes sont en rapport exact avec les impressions sensitives reçues de ces derniers. - Troubles résultant de l'altération de ces rapports. - La moelle épinière et le cerveau ne sont constitués que par des agrégats de centres réflexes. - Relation des centres réflexes entre eux. - Associations qui s'établissent entre les divers centres d'actions réflexes. - Rôle de la volonté sur les actes réflexes. - Exemple de l'acquisition de la marche, du chant, etc. - La volonté n'intervient que pour juger les résultats et jamais dans le fonctionnement du mécanisme par lequel un acte quelconque s'accomplit. - Répétées suffisamment, les associations d'actes réflexes deviennent héréditaires. - Quand les associations établies entre les centres réflexes sont assez nombreuses, les actes exécutés sous leur influence sont très-analogues à ceux exécutés sous celle de la volonté. - Actes raisonnables accomplis par des animaux décapités. - Les actes réflexes constituent les éléments essentiels de l'activité vitale et intellectuelle de tous les êtres. Chapitre V. - Développement des sentiments I. Existence de la sensibilité chez tous les êtres. - États divers qu'on désigne sous le nom de sentiments. - Tous les sentiments sont constitués par des associations d'actes réflexes héréditaires. - La sensibilité existe chez tous les êtres depuis la plante jusqu'à l'homme. - Elle n'est que l'aptitude à réagir contre les excitations, c'est-à-dire les changements de milieu. - Cette aptitude à réagir est la conséquence de la nécessité où se trouvent tous les êtres de s'adapter aux changements des milieux où ils vivent. - II. Genèse des sentiments. - Formés sous l'influence de la nécessité et de l'expérience, ils ont été accrus par l'hérédité et la sélection. - Formation de sentiments divers. -Naissance du sentiment de la crainte, de la prévoyance, de la pitié, etc. - Formation des sentiments de la dissimulation, de la ruse, du désir de plaire, de l'admiration de la force, etc., chez la femme. - III. Nature des sentiments dans la série animale. -L'homme et les animaux diffèrent bien plus par l'intelligence que par les sentiments. - Un grand nombre de sentiments sont identiques chez les animaux et chez l'homme. - Exemples divers. - Amour maternel, fidélité conjugale, sociabilité, patriotisme, dévouement, etc., chez les animaux. - IV. Rôle des sentiments dans l'existence des êtres. - Ils sont les uniques mobiles de nos actions. - L'intelligence ne fait qu'opposer un sentiment à un autre. - Raison de la différence entre les sentiments de l'homme primitif et les sentiments de l'homme actuel. - Chez la grande majorité des hommes, les sentiments du moment sont les seuls qui soient écoutés. - L'éducation ne modifie les sentiments que d'une façon insensible. Ils sont le résultat de l'hérédité et on les apporte tout formés en naissant. - V. Rapports entre le développement de l'intelligence et celui des Sentiments. - Il n'y a aucun rapport entre l'état de l'intelligence et celui des sentiments. - L'intelligence peut être très-élevée et les sentiments très-bas. - Lutte entre l'intelligence et les sentiments. - Impuissance de l'intelligence à triompher quand les sentiments sont très-développés. - Exemples fournis par divers personnages célèbres. - Puissance des sentiments chez la femme. - La raison n'exerce aucune prise sur sa conduite. - Conclusion. - Les sentiments sont les seuls mobiles de notre activité. - Ce que serait l'humanité sans eux. CHAPITRE VI. - Développement des instincts I. Nature de l'instinct. - Les actes instinctifs sont produits sous l'influence de sentiments héréditaires, c'est-à-dire d'actes réflexes indissolublement associés. - L'instinct se ramène à un sentiment héréditaire. - Les actes instinctifs sont d'autant moins variés que les animaux sont moins élevés. - Sans l'hérédité, les actes instinctifs sont inexplicables. - Exemples de la puissance de l'instinct. - Lutte entre les divers instincts. - Précision des actes exécutés sous l'influence de l'instinct. - Actes instinctifs chez l'animal et chez l'homme. - Chez l'homme non civilisé, l'instinct est le principal guide de la conduite. - Actes instinctifs chez les végétaux. - Germe des actes instinctifs chez les minéraux. - II. Variabilité des instincts. - Ils ne sont pas invariables comme on le dit souvent. - Preuves de leur variabilité. - Perte d'instincts anciens et acquisition d'instincts nouveaux chez l'animal et chez l'homme. - III. Genèse des instincts. - Comment ont pu se former les instincts. - Ce sont des habitudes graduellement modifiées et conservées par l'hérédité. - Exemples de la formation d'instincts compliqués comme celui qui détermine l'abeille à construire des cellules hexagonales. - À mesure que les instincts se compliquent, les actes exécutés sous leur influence semblent se rapprocher des actes intellectuels. - L'intelligence n'est pas sortie de l'instinct. - Un acte intellectuel fréquemment répété, quelque compliqué qu'il soit, aboutit à l'habitude, et l'habitude finit par se transformer en instinct. - Les habitudes instinctives que l'hérédité a accumulées dans l'intelligence, constituent les différences existant entre les diverses races, et ne sauraient être comblées par l'éducation. Chapitre VII. - Développement de la volonté I. Naissance de la volante. - Elle se ramène à des associations d'actes réflexes. - En quoi elle diffère des actes instinctifs. -Mécanisme physiologique des actes volontaires. - L'élément fondamental de la volonté est toujours l'acte réflexe. - II. Les motifs de la volonté et leur appréciation. - Facteurs qui entrent dans la constitution d'un acte volontaire. - Les motifs. - Ils sont le résultat d'une action présente ou passée exercée par le monde extérieur sur nos sens. - Lutte entre les motifs. - Appréciation des motifs par le caractère. - Suivant le caractère, les mêmes motifs peuvent produire des effets fort différents. - Importance de la connaissance du caractère. - Manière d'étudier les signes extérieurs qui permettent de reconnaître le caractère et prévoir la conduite. - III. La résolution et l'action. - Le résultat de la lutte entre les motifs aboutit à une résolution, c'est-à-dire à un désir. -Devenu suffisamment intense, le désir aboutit à l'action. - L'acte volontaire est une résultante dont l'élaboration se fait en dehors de notre volonté. - IV. Nécessité de nos actions. Le fatalisme scientifique. - Nos volitions sont soumises à une nécessité rigoureuse. - A un moment donné, l'homme ne pouvait vouloir que ce qu'il a voulu. - Pour supposer qu'on aurait pu agir autrement qu'on ne l'a fait, il faut supposer à l'action des antécédents autres. - La nécessité rigoureuse à laquelle sont soumises nos actions ne saurait modifier les appréciations que nous portons sur elles. - La croyance au fatalisme ne supprime nullement la distinction existant entre le bien et le mal. - Opinion des plus grands penseurs sur la fatalité qui régit le monde. - Le fatalisme antique. - Le monde présent est le résultat du monde passé et porte le monde à venir en germe. - Une intelligence suffisante lirait clairement dans l'avenir comme nous lisons dans un livre ouvert. - Ce que serait l'existence d'êtres doués d'une science semblable. Chapitre VIII. - Élaboration des matériaux de l'intelligence I. Éléments de l'intelligence. - Les idées fournies par les sensations ne sont que des matériaux. - Ces matériaux peuvent être très-différemment utilisés suivant les intelligences. - L'esprit n'est pas une table rase. - Il possède des aptitudes à utiliser les idées, lentement acquises par les générations précédentes et graduellement accumulées par l'hérédité. - Les inégalités de l'intelligence ne proviennent pas de l'éducation, elles sont natives. - II. Fonction de l'intelligence par association des idées. - Toutes les opérations intellectuelles se ramènent à associer des idées semblables ou différentes. - C'est du plus ou moins d'aptitude à assimiler des idées et à percevoir leurs analogies et leurs différences que résulte l'état de l'intelligence. - Un objet quelconque ne peut être connu que par ses rapports de ressemblance et de différence avec d'autres objets. - Connaître c'est classer. - Modes divers d'association. - Les formes diverses du raisonnement : abstraction, généralisation, induction, déduction, etc., se ramènent toujours à des associations. - III. Causes des différences intellectuelles. - Les différences intellectuelles ne résultent que de la façon dont sont associés nos idées et nos sentiments. - La façon différente d'associer les idées dépend de l'hérédité, du milieu et de l'éducation. - Suivant les associations qui se font dans l'esprit, le même fait peut être jugé d'une façon fort différente. - Raisons de la difficulté qu'il y a à penser et raisonner comme une autre personne. - À chaque époque il se forme dans l'esprit des associations générales qui font penser et raisonner tous les individus de cette époque d'une façon analogue sur certains sujets. - Importance d'habituer l'esprit par l'éducation à certaines associations. Chapitre IX. - Développement de l'intelligence I. De l'intelligence dans la série animale. - Les matériaux des diverses intelligences sont semblables: la façon seule de les utiliser varie. - Différences intellectuelles existant entre les divers êtres vivants. - Les manifestations vitales les plus humbles et les manifestations intellectuelles les plus élevées sont reliées par des transitions insensibles. - Comparaison entre les diverses aptitudes intellectuelles des animaux et celles de l'homme. - Imagination. - Abstraction. - Langage. - Perfectionnement progressif chez l'animal. - Il n'existe aucune aptitude spéciale à l'homme. - II. Causes du développement de l'intelligence . - Facteur qui ont determiné le développement de l'intelligence. - L'expérience. - Les changements de milieu. - L'acquisition du langage. - La sélection. - l'hérédité. - Attitudes acquises sous leur influence. - L'état intellectuel de l'homme est le résultat d'acquisitions lentement effectuées par toute sa série d'ancêtres. - Raison de l'impossibilité de transformer rapidement par l'éducation, l'intelligence de populations inférieures. - Dangers que présente une civilisation supérieure pour des peuples insuffisamment développés. Chapitre X.- Automatisme des phénomènes Vitaux et intellectuels. Développement de la conscience I. Automatisme des actes vitaux. - Le développement physique et intellectuel des êtres vivants se fait sous l'influence de facteurs étrangers à l'action de la volonté. - Quand la conscience commence à naître, elle ne fait autre chose que percevoir des résultats. - Formation et fonctionnement automatiques de nos organes. - Leur mécanisme n'est pas inférieur en complexité à celui des opérations intellectuelles. - Constitution de ce mécanisme. - II. Automatisme des instincts et des sentiments. - Formés en dehors de notre volonté, les instincts et les sentiments se développent d'une façon automatique. - Ils nous apparaissent à l'état de résultats, mais nous ne pouvons pas agir sur leur formation. - III. Automatisme des opérations intellectuelles. - La plupart des idées et des sensations se forment d'une façon inconsciente et automatique. - Preuves de l'automatisme des fonctions intellectuelles. - L'orateur et l'écrivain ne font que reproduire les fruits de l'activité automatique de leur cerveau. - Leur travail consiste à réunir les matériaux de cette activité et à diriger cette dernière. - Exemples divers de l'automatisme de l'intelligence chez des individus d'un génie supérieur. - Portée sur un sujet, l'activité automatique de l'esprit continue souvent à s'exercer sur lui quand on cesse d'y penser. - Rôle de l'instruction et de l'éducation dans le développement de l'intelligence. - Influence du monde extérieur sur l'activité automatique de l'intelligence. - Changements extérieurs qui font varier constamment les associations d'idées et de sentiments existant dans l'esprit. - L'exagération de l'activité automatique des cellules cérébrales constitue le délire. - IV. Nécessité et développement de la conscience. - Le mot conscience doit être pris comme synonyme de connaissance. - Les centres nerveux ont forcément conscience de l'état de tous les éléments du corps, autrement ils ne pourraient agir sur eux, mais le moi n'en a pas conscience. - Le moi a seulement conscience du résultat du travail exécuté par les divers éléments du corps. - Formation du moi. - Il est constitué par un total d'éléments nombreux changeant constamment. - Instabilité physique de la personnalité. - Sa mobilité extrême chez certains individus. - V. Variations du champ de la conscience. - Les actes conscients, fréquemment répétés, finissent bientôt par devenir automatiques. - L'éducation a pour résultat de rendre automatiques le plus possible d'actes conscients. - Tous les actes de l'organisme, vitaux ou intellectuels, tendent à devenir de plus en plus automatiques et ne se perfectionnent qu'en subissant cette transformation. - Avenir de l'intelligence. - Dans la situation actuelle du monde, l'inconscience est un état avantageux pour la plupart des êtres. Fin de la table du premier volume.
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