Table des matières
Table des Gravures
Chapitre Premier.
A la veille de la Révolution
Effervescence populaire. Convocation des Etats Généraux. La fièvre de la rue. Discoureurs de plein vent. La Presse d’alors ne reflète pas encore le mouvement de l’opinion. La Gazette de France et le Journal de Paris observent une prudente réserve. Seul le Hérault de la Nation s’inspire des tendances gouvernementales. Les revendications des faubourgs s’expriment dans une foule de brochures. On y réclame une liberté plus grande. L’abbé Sieyès publie son étude fameuse : Qu’est-ce que le tiers état ? Brissot tente de faire paraître le Patriote français. Il y renonce devant l’hostilité des sphères officielles. Son exemple n’est pas perdu.
Chapitre II.
L’émancipation de la presse
Les Etats Généraux. Agitation de la foule tant à Paris qu’à Versailles. Des projets de publications sont élaborés. Passant outre à la censure, Mirabeau entre le premier en lice en lançant les Etats Généraux. Son prospectus et ses informations. Surprise du Gouvernement. La feuille est aussitôt interdite. Le tribun la remplace pas ses Lettres à ses commettans. Il entraîne de nombreux imitateurs. Brochures et pamphlets se transforment en périodiques. Eclosion rapide de journaux. Leurs débuts. La Gazette de France satisfait aux exigences du moment. La transmission des nouvelles.
Chapitre III.
La presse déchaînée
La liberté de la Presse proclamée. Développement prodigieux des journaux. Le Bulletin de l’Assemblée nationale prend la tête du mouvement. Les tribulations de l’Ami du Peuple. Lutte active des partis et des clubs. La plupart ont leur bulletin. Journaux royalistes et démocratiques. Apreté de la guerre de plume. Journaux criés à travers les rues. Les proclamateurs et leur édition spéciale. La municipalité parisienne réglemente le colportage. Les mesures prises soulèvent des protestations. Feuilles gratuites. Affichage de journaux sur les murs de Paris. Le Chant du Coq, l’Ami des Citoyens, la Sentinelle. Vive concurrence entre eux. Les « nouvelles » du jour affichées dans les cafés. Réprobation populaire contre les écrits royalistes. Journaux lacérés et brûlés. Le Conseil général de la Commune interdit les « papiers aristocratiques ». Feuilles clandestines. Revue de la Presse. Multiplicité de titres. Journaux subventionnés.
Chapitre IV.
Les journaux et leurs rédacteurs
Mirabeau et le Courrier de Provence. Sa mort singulière. Un concurrent sérieux : le Point du Jour, de Barère. Le Courrier de Versailles. Revirements politiques de Gorsas. Son attitude au procès de Louis XVI. Les Révolutions de Paris. Prudhomme et Tournon. Le Patriote français, de Brissot. Fermeté de caractère de Girey-Dupré, son rédacteur en chef. Les articles de Marat dans l’Ami du Peuple. Hébert et le Père Duchesne. Les contrefaçons. Les Révolutions de France et de Brabant. Desmoulins les publie péniblement. Malouet dénonce la feuille à l’Assemblée constituante. Robespierre prend la défense de Camille. Le Journal de Paris se rajeunit sous la plume de Garat. Condorcet, André Chénier et Rœderer. Journaux contre-révolutionnaires. Le Petit Gautier, les Actes des Apôtres, l’Ami du Roi. Vicissitudes éprouvées par ce dernier organe. La Gazette de Paris. Durosoi, son rédacteur, premier journaliste condamné à mort. Il marche courageusement à la guillotine. Le Bulletin du Tribunal criminel. Placidité du Mercure de France.
Chapitre V.
La presse pendant la terreur
Partisans et adversaires du régime de violence. La loi des suspects soulève de vives controverses. Marcandier et le Véritable Ami du Peuple. Difficultés qu’il rencontre pour le faire paraître. Sa femme placarde nuitamment cette feuille clandestine. Traqué, Marcandier se cache dans un grenier. Une imprudence le fait arrêter ainsi que son épouse. Tous deux périssent sur l’échafaud. Le Vieux Cordelier. Motifs de sa publication. Analyse des numéros. Vives critiques au club des Jacobins. Camille Desmoulins exclu de la société. Intervention de Robespierre. Camille est réintégré. Le numéro VII ne parut, abrégé qu’après la mort de son auteur. Raisons de ce retard. Extrait conforme au manuscrit original. Le 9 thermidor. Les vainqueurs chantent victoire et se déchirent entre eux. Le Journal de la Montagne. L’Orateur du Peuple, bulletin de la « Jeunesse dorée ». L’Ami des Citoyens reparaît.
Chapitre VI.
Les périodiques sous le directoire et le consulat
Aucune loi ne définit les limites de la Presse. Les journaux s’expriment avec une extrême vivacité. Loi du 28 germinal an IV. L’Accusateur public, de Richer-Serisy. Comment il déjoue les contrefaçons. Le Courrier français et la « correction » infligée à Poncelin. Politique passionnée pour le rétablissement de la monarchie. Le Thé, le Menteur, le Grondeur, etc… Le Directoire s’émeut et s’adjoint des feuilles officieuses. « Encouragements » accordés. Les Conseils se refusent à s’associer aux mesures réclamées contre la Presse. Arrêté du Directoire du 18 fructidor an V. Journaux supprimés, leurs directeurs arrêtés et emprisonnés. Loi du 19 fructidor an V, plaçant tous les périodiques et leurs presses sous l’inspection de la police. Plusieurs feuilles, précédemment épargnées, sont, à leur tour, prohibées. La Presse ayant repris l’offensive, quelques journaux sont encore frappés et leurs presses mises sous scellés. Par un dispositif spécial, certains d’entre eux parviennent à paraître sans briser les cachets. Le Courrier de l’armée d’Italie, la France vue de l’armée d’Italie, le Courrier d’Egypte créés par Bonaparte. Le coup d’Etat du 18 brumaire porte un coup terrible à la Presse. Soixante journaux sont interdits. Opinion de Bonaparte sur les journalistes. Le Moniteur, organe officiel. Le Journal des Débats et l’ingénieux feuilleton de Geoffroy. Le Bulletin de Paris, feuille officieuse du Premier Consul. Ce dernier charge Fiévée de lui rédiger un journal secret. Sérieux avertissements adressés à la Presse. Le moindre écart est sévèrement réprimé. L’Ambigu et Bonaparte.
Chapitre VII.
Napoléon s’empare de la presse
L’Empereur se réserve le monopole des feuilles politiques. Il en surveille continuellement la teneur. Ses notes à Fouché. Fiévée poursuit la rédaction de son Bulletin privé pour Napoléon. La vogue du Journal des Débats ainsi que ses bénéfices soulèvent des convoitises. Fouché est l’âme de la conspiration. Un censeur est imposé au Journal des Débats. Avis de Fiévée à cet égard. Réponse de l’Empereur. Cet organe est tenu de s’intituler Journal de l’Empire. Fiévée en devient le rédacteur. Un an plus tard, Etienne le remplace. Persécutions contre les journaux. Confiscation du Journal de l’Empire au profit de l’Etat. Cet acte arbitraire est étendu à d’autres périodiques, notamment au Journal de Paris. Le nombre des quotidiens publiant des nouvelles politiques est réduit à quatre. Interdiction du compte rendu des procès civils et criminels. La Gazette de France est autorisée à publier, avant tous les autres, les notes judiciaires qui lui seront remises. La Presse, par ordre, garde le silence sur les revers de 1814. La dernière remontrance de Napoléon. La Presse se venge de sa longue servitude en insultant le lion blessé.
Index bibliographique.
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