Bibliographie
Il me paraît inutile de joindre à cet ouvrage une abondante bibliographie. Pour être à peu près complète, elle devrait comporter plus de quinze mille références et constituerait à elle seule un gros volume. Réduite à la portion congrue, elle risque d'être largement insuffisante, sauf en ce qui concerne Saint-Pierre et Miquelon où l'ouvrage de M. Aubert de la Rüe (Éditions de l'Arbre, Montréal, 1944, in-8°, 260 pages) établit un bilan complet de tout ce qui concerne l'Archipel.
Rien de tel pour ce qui a trait aux Antilles et à la Guyane L'ensemble le plus facilement accessible sur les trois anciennes colonies, surtout en ce qui concerne la Guyane, est encore le petit volume publié en 1931 à la Société d'Éditions géographiques, maritimes et coloniales. On peut aussi renvoyer aux synthèses de la Géographie Universelle (Colin, in-4°), de l'Encyclopédie pratique illustrée des colonies françaises (2 vol. in-4°, Quillet, 1931), de l'Encyclopédie coloniale (Besson, Les Colonies françaises d'Amérique, Paris, 40 p. in-f°, 1936). Au point de vue historique on trouvera également des vues d'ensemble dans l'Histoire des colonies et de l'expansion française dans le monde, de Hanotaux et de Martineau, ainsi que dans les Principes de colonisation et de législation coloniale, d'A. Girault, Paris, Larose, 1921, 4 vol. in-8°.
Le Ministère et l'Agence de la France d'Outre-Mer ont publié, au cours des dernières années, des mises au point remarquables sur nos possessions d'Amérique ainsi que les statistiques les intéressant. Je me suis beaucoup servi, en ce qui concerne la Guyane, d'un rapport inédit de M. Lebedeff, communiqué par l'Agence de la France d'Outre-Mer et de son étude économique des gisements aurifères alluviaux et éluviaux en Guyane-Inini (Annales des mines et Carburants, 1944, t. 133, p. 281-312). J'y ajouterai les rapports de MM. Hurault, Choubert et Aubert de la Rüe sur leurs explorations récentes et qui ont largement renouvelé la question (Institut géographique national et O.R.S.O.M., .1948-1954).
À ceux qui s'intéressent surtout à la vie actuelle de ces pays, il y a lieu de signaler l'intérêt exceptionnel que présentent les journaux officiels, maintenant bulletins départementaux, qui y sont publiés, ainsi que les comptes rendus des séances tenues par leurs Conseils généraux ; ils ont eu à examiner en particulier les projets établis récemment par le Service du Plan dépendant du Ministère de la France d'Outre-Mer.
Les recensements anciens se trouvent à ce même ministère. Les Archives Nationales renferment une mine quasi inépuisable de documents, notamment dans leurs séries .A, B, C, D, et F.
Les vieux auteurs sont, dans bien des cas, les plus intéressants et l'on s'aperçoit à l'usage que beaucoup de leurs successeurs n'ont fait que les reprendre ou les paraphraser. Il vaut donc la peine de parcourir l'Histoire des flibustiers d'Archenholtz (Bourgoing, 1804, in-8°, 355 pages), l’Histoire générale de l'établissement des colonies françaises dans les Antilles de l'Amérique, par le P. Dutertre, de l'Ordre des Frères Prêcheurs (Paris, 1667-71, 3 vol. in-4°), le Nouveau voyage aux Isles de l'Amérique, du P. Labat, la plus magnifique mauvaise langue que les Antilles aient jamais connue, et dont une réédition commode a été donnée en deux volumes aux éditions Duchartre en 1931.
Citons encore l'Histoire des Aventuriers flibustiers d'Oexmelin (réimpression à Trévoux, en 1744), la Relation du P. Pelleprat sur la mission des PP. de la compagnie de Jésus dans les Isles et dans la terre ferme de l'Amérique (Paris, Cramoisy, 1655), etc....
Il n'y a pas à entrer ici dans les détails d'une bibliographie d'ordre technique. Il est impossible, cependant de passer sous silence l'œuvre monumentale de M. A. Lacroix consacrée à la Montagne Pelée (La Montagne Pelée et ses éruptions, Paris, Masson, 1904, in-4°, 662 pages, et la Montagne Pelée après ses éruptions, Paris, Masson, 1908, in-4°, 136 pages).
Il y aurait lieu de parcourir à l'occasion l'Histoire générale des Antilles Françaises, de Dessalles (Paris, 1847-1848, 5 vol. in-8°) ; les Trois siècles d'histoire antillaise, d'A. Martineau et Ph. May (Paris, Leroux, 1935) ; La Révolution française à la Martinique, de H. Lémery, à Paris, chez Larose ; le Tricentenaire des Antilles, du P. Rennard (Thonon-les-Bains, 1935, in-8°, 304 pages) ; Nos Antilles, de Serge Denis (Orléans, G. Luzeray, 379 pages, 1935, in-8°) ; La vie paysanne à la Martinique, du P. J.-B. Delawarde (Fort-de-France, 1937) ; Ballet, La Guadeloupe (Basse-Terre, 1894, Imp. du Gouv., 4 vol. in-8°) ; Lenis Blanche, Histoire de la Guadeloupe (Paris, 1938, Lavergne, éd.). Je ferais une place à part au petit livre charmant de M. Labrousse : Deux vieilles terres françaises, chez l'auteur, Paris, 1935, et au reportage du P. Bénard, À la Martinique c'est ça qu'est chic (Éditions de France, 1933).
Il existe enfin toute une abondante production littéraire qui mérite d'être signalée. On apprend davantage sur la Guyane dans les écrits de Jean Galmot que dans bien des gros volumes. Les noms de Lafcadio Hearn, de Daniel Thaly sont connus de tous. Il y a présentement enfin un groupe de jeunes écrivains antillais et guyanais qui se taillent une place honorable dans les lettres françaises. Je me reconnais totalement incompétent pour juger de la poésie surréaliste, mais les Veillées noires, de M. Damas (Guyane), Le bleu des Îles, de M. Tardon, le Diab'là, de M. Zobel (Martinique), pour ne parier que des livres parus depuis la libération, sont des œuvres à bien des égards caractéristiques, tout imprégnées de terroir et où passe parfois le reflet du beau ciel tropical. Et bien d'autres seraient à citer : La Collier Chou, de Louise Perrenot ; Parfums et saveurs des Antilles, d'André Thomarel ; Ti-Coyo et son requin, de Clément Richer, etc....
J'y ajouterai mes thèses : La Martinique, Étude Géographique, Nouvelles Éditions Latines, 1949 et La Magie Antillaise, Éditions Bellenand, 1951. Les Actes du Symposium de Bordeaux, parus en 1953 aux Éditions Delmas, à Bordeaux et mon petit livre sur Les Antilles (Édition Colin, 1954).
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