|
RECHERCHE SUR LE SITE
Références bibliographiques avec le catalogue En plein texte avec Google Recherche avancée
Tous les ouvrages
numérisés de cette bibliothèque sont disponibles en trois formats de fichiers : Word (.doc), PDF et RTF |
Collection « Les auteur(e)s classiques »
Une édition électronique réalisée à partir du livre d'Herbert Spencer, Les premiers principes. Traduit par M. Guymiot sur la sixième édition anglaise, complètement revue et modifiée par l’auteur. Paris: Alfred Costes, éditeur, 1920, 508 pages. Une édition numérique réalisée par M. Jean-Marc Simonet, professeur retraité de l'enseignement, Université de Paris XI-Orsay. Préface de la 4e édition Mai 1880 À la première édition de cet ouvrage, on aurait dû mettre dans la préface l’indication de son origine ; les malentendus qui se sont élevés par suite de l’absence de cette indication auraient déjà dû me convaincre de la nécessité de la donner. Bien qu’une note de la première page de la préface originale renvoyât à certains essais intitulés : le Progrès, sa loi et sa cause, et Physiologie transcendante, comme contenant des généralisations qui devaient être développées dans le Système de Philosophie dont on indiquait le programme, la date de ces essais n’était pas indiquée, et on n’y signalait pas non plus leur importance cardinale résultant du fait qu’ils contenaient, en raccourci, la théorie générale de l’Evolution. Faute d’une démonstration claire du contraire, on a dit et cru généralement que cet ouvrage et ceux qui l’ont suivi ont eu leur source dans la doctrine particulière contenue dans l’Origine des Espèces de M. Darwin.
L’essai sur le Progrès, sa loi et sa cause, contenant la théorie exposée dans les chapitres XV, XVI, XVII et XX de la 2e partie du présent ouvrage, fut publié pour la première fois dans la Westminster Review d’avril 1857 ; et l’essai dans lequel fut brièvement exposée la vérité générale développée dans le chapitre XIX parut d’abord sous le titre de les Lois dernières de la Physiologie dans la National Review d’octobre 1857.
De plus, je puis signaler ce fait que dans la première édition des Principes de Psychologie, publiée en juillet 1855, les phénomènes mentaux étaient entièrement interprétés du point de vue de l’évolution et les mots employés dans les titres de divers chapitres impliquaient l’existence, à cette date, d’idées qui ont été employées plus largement dans les essais ci-dessus cités. Comme la première édition de l’Origine des Espèces parut en octobre 1859, il est manifeste que la théorie exposée dans le présent ouvrage et dans ceux qui l’ont suivi est née indépendamment de celle qu’on lui assigne pour mère et avant elle.
On aurait pu voir la différence d’origine par l’ouvrage lui-même qui traite de l’Evolution en général inorganique, organique et super-organique pour ce qui concerne la matière et le mouvement et qui ne touche qu’en passant à ces opérations particulières si lumineusement mises en évidence par Darwin. Ce n’est qu’au § 159, en donnant des exemples pour démontrer l’universalité de la loi de la Multiplication des effets, que j’ai eu occasion de citer la doctrine exposée dans l’Origine des Espèces, en indiquant, dans une note, que la cause générale qu’auparavant j’avais assignée à la production des variétés diverses d’organismes ne suffisait pas pour rendre compte de tous les faits, sans la cause particulière découverte par Darwin. L’absence de cette note laisserait naturellement un hiatus important dans la thèse générale, mais le reste de l’ouvrage resterait exactement tel qu’il est à présent.
Je ne donne pas ces explications dans l’espoir que les opinions fausses ayant cours seront aussitôt rectifiées, car j’ai conscience qu’une fois les fausses opinions de cette espèce devenues courantes elles persistent longtemps, malgré toutes les preuves qu’on peut donner de leur fausseté. Néanmoins, j’agis pour la raison que si je n’indiquais pas les faits tels qu’ils sont, je contribuerais au maintien de la fausse conviction qui règne aujourd’hui, et ne pourrais espérer la voir prendre fin.
A l’exception de quelques changements sans importance dans l’une des noies et de quelques corrections typographiques, le texte de cette édition est identique à celui de la précédente. J’y ai cependant ajouté un appendice répondant à quelques critiques qui ont été faites sur la formule générale de l’Evolution et sur la doctrine philosophique qui la précède. Mai 1880. [Il est inutile de reproduire ici les préfaces de la seconde et de la troisième édition. Celle de la 3e édition ne faisait que signaler certains changements faits en 1875 déjà indiqués dans la préface de la présente édition. Et la préface de la seconde édition, exposant de façon détaillée la réorganisation faite en 1867 de manière à faire apprécier d’un coup d’œil ses divergences d’avec la première édition, n’est plus maintenant d’aucune utilité. Il convient cependant de conserver la préface originale pour la raison indiquée la fin.]
|