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Collection « Les auteur(e)s classiques »
LES ORIGINES DE LA FRANCE CONTEMPORAINE. Tome IV: La révolution: le gouvernement révolutionnaire (1884)
Table des matières
Une édition électronique réalisée à partir du livre d'Hippolyte Taine (1828-1893), LES ORIGINES DE LA FRANCE CONTEMPORAINE. Tome IV: La révolution: le gouvernement révolutionnaire. Paris: Les Éditions Robert Laffont, collection Bouquins, 1986, Tome II, 358 pp sur 770. Édition publiée avec le concours du Centre National des Lettres. Première édition: Hachette, 1884. Une édition numérique réalisée grâce à la générosité de M. Pierre Palpant, retraité et bénévole.
Table des matières
Préface
Livre premier
L’établissement du gouvernement révolutionnaire
Chapitre I
I. Faiblesse des gouvernements antérieurs. Énergie du gouvernement nouveau. Dogmes et instincts absolutistes du Jacobin
II. Contraste entre ses paroles et ses actes. Comment il dissimule sa volte-face. La constitution de juin 1793. Promesses de liberté.
III. Les assemblées primaires. Proportion des absents. Unanimité des votants. Leurs motifs pour accepter la Constitution. Pression exercée sur les votes. Choix des délégués.
IV. Ils arrivent à Paris. Précautions contre eux. Contrainte et séduction.
V. Ils font profession de foi jacobine. Leur rôle dans la fête du 10 août. Leur exaltation.
VI. Manœuvres de la Montagne. La soirée du 11 août aux Jacobins. La séance du 12 août à la Convention. Les délégués prennent l’initiative de la Terreur. Consécration populaire de la dictature jacobine.
VII. Effet de cette manœuvre. Etendue et manifeste de l’insurrection départementale. Sa faiblesse foncière. La grosse masse de la population reste défiante ou inerte. Petit nombre des Girondins. Tiédeur de leurs adhérents. Scrupules des députés fugitifs et des administrations insurgées. Ils n’érigent pas de gouvernement central. Ils laissent aux mains de la Convention l’autorité militaire. Progrès fatal de leurs concessions. Les départements se rétractent un à un. Palinodie des autorités compromises. Effet des habitudes administratives. Défaillances et illusions des modérés. Caractère opposé des Jacobins.
VIII. Les dernières résistances locales. Orthodoxie politique des villes insurgées. Pour se soumettre, elles ne stipulent qu’une condition. Raisons d’État pour l’accorder. Raisons de parti pour la rejeter.
IX. Écrasement des cités rebelles. Bordeaux. Marseille. Lyon. Toulon.
X. Écrasement du parti girondin. Proscription des députés du côté droit. Emprisonnement des 73. Exécution des 21. Supplice, suicide ou fuite des autres.
XI. Institution du gouvernement révolutionnaire. Son principe, son objet, ses procédés, ses instruments, son mécanisme. Le Comité de Salut public. Subordination de la Convention et du ministère. Emploi du Comité de Sûreté générale et du Tribunal révolutionnaire. Centralisation administrative. Représentants en mission, agents nationaux et comités révolutionnaires. Loi de lèse-majesté. Restauration et aggravation des institutions de l’ancienne monarchie.
Livre deuxième
Le programme jacobin
Chapitre I
I. Programme du parti jacobin. Principe abstrait et développement spontané de la théorie.
II. Conception de la société. Le contrat social. Aliénation totale de l’individu à la communauté. L’État propriétaire des choses. Confiscations et séquestres. Préemption et réquisition des denrées et des marchandises. L’Etat propriétaire des individus. Réquisition des personnes pour le service militaire. Réquisition des personnes pour le service civil. L’Etat philanthrope, pédagogue, théologien, moraliste, censeur, directeur des idées et des sentiments intimes.
III. Objet de l’Etat, la régénération de l’homme. Deux parties dans cette œuvre. Restauration de l’homme naturel. Formation de l’homme social. Grandeur de l’entreprise. Pour l’exécuter, l’emploi de la force est un droit et un devoir.
IV. Les deux déformations de l’homme naturel. La religion positive. Proscription du culte orthodoxe. Mesures contre les ecclésiastiques insermentés. Mesures contre les fidèles orthodoxes. Destruction du culte constitutionnel. Pression sur les prêtres assermentés. Fermeture des églises et suppression des cérémonies. Prolongement de la persécution jusqu’au Consulat.
V. L’inégalité sociale. Malfaisance de l’aristocratie de race. Mesures contre le Roi et les nobles. Malfaisance de l’aristocratie de fortune. Mesures contre les propriétaires, les capitalistes et les rentiers. Destruction des grandes fortunes. Mesures pour les empêcher de se reformer.
VI. Conditions requises pour la formation du citoyen. Projets pour supprimer l’indigence. Mesures en faveur des pauvres : 63 VII. Répression de l’égoïsme. Mesures contre les agriculteurs, les industriels et les marchands. Projets socialistes. Répression du fédéralisme. Mesures contre l’esprit de localité, de corporation et de famille.
VII. Formation des esprits et des âmes. La religion civile. L’éducation nationale. Les mœurs égalitaires. Le civisme obligatoire. Refonte et réduction de la nature humaine conformément au type jacobin.
Chapitre II
I. Conception rétrograde de l’État. Analogie de cette idée et de l’idée antique. Différence du monde antique et du monde moderne. Changement dans les circonstances.
II. Changement dans les âmes. La conscience et ses origines chrétiennes. L’honneur et ses origines féodales. L’individu refuse aujourd’hui de s’aliéner tout entier. Ses motifs. Motifs de surcroît dans la démocratie moderne. Caractère de l’élection et qualité du mandataire.
III. Origine et nature de l’Etat moderne. Ses fonctions, ses droits, ses limites.
IV. Il est tenté d’empiéter. Précédents et raisons qu’il allègue.
V. L’intérêt commun direct. Il consiste en l’absence de contrainte. Deux raisons en faveur de la liberté. Caractère individuel de l’homme en général. Complication acquise de l’homme moderne.
VI. L’intérêt commun indirect. Il consiste dans l’emploi le plus économique et le plus productif des forces spontanées. Différence entre le travail volontaire et le travail imposé. Les sources spontanées de l’action humaine. À quelle condition elles coulent, travaillent et produisent. Motifs pour les laisser aux mains de leurs propriétaires. Étendue du domaine privé. Les particuliers peuvent l’étendre à volonté. Le domaine de l’État est la portion à laquelle ils renoncent. Fonctions obligatoires de l’Etat. Fonctions facultatives de l’État.
VII. La fabrication des outils sociaux. Application du même principe. Comment se forment en tout genre les travailleurs utiles. La condition nécessaire et suffisante est le respect des sources spontanées. Obligation pour l’Etat de les respecter. Elles tarissent quand il les accapare. Fin du patriotisme. Fin des autres volontés généreuses. Appauvrissement de toutes les facultés productives. Effet destructeur du système jacobin.
VIII. Comparaison de ce despotisme et des autres. Philippe II et Louis XIV. Cromwell et Frédéric H. Pierre le Grand et les Sultans. Proportion de la masse qu’ils soulèvent et des forces dont ils disposent. Disproportion de la masse que les Jacobins veulent soulever et des forces dont ils disposent. Ineptie de leur entreprise. Pour engin de gouvernement, ils n’ont gardé que la force physique. Ils sont tenus de l’étaler. Ils sont tenus d’en abuser. Caractère de leur gouvernement. Caractère requis chez leurs chefs.
Livre troisième
Les gouvernants
Chapitre I. PSYCHOLOGIE DES CHEFS JACOBINS
I. Marat. Disproportion de ses facultés et de ses prétentions. Le fou. Le délire ambitieux. La manie des persécutions. Le cauchemar fixe. La monomanie homicide.
II. Danton. Ampleur de ses facultés. Disproportion de sa condition et de ses instincts. Le barbare. Son œuvre. Sa défaillance.
III. Robespierre. Médiocrité de ses facultés. Le cuistre. Absence des idées. Étude des phrases. L’amour-propre souffrant. L’amour-propre raidi. L’amour-propre comblé. Son infatuation. Ses attitudes de victime. Ses romans noirs. En quoi il devient semblable à Marat. En quoi il en diffère. L’hypocrite convaincu de sa sincérité. La fête de l’Être suprême et la loi du 22 prairial. Les dehors et le dedans de Robespierre et de la Révolution.
Chapitre II. LES GOUVERNANTS
I. La Convention. La Plaine. La Montagne. Abaissement des âmes. Parades que subit la Convention.
II. Parades qu’elle exécute. Sa servitude et sa servilité. Sa part dans les crimes.
III. Le Comité de Salut public. Les hommes d’affaires. Carnot, Prieur de la Côte-d’Or, Jeanbon-Saint-André, Robert Lindet.
IV. Les hommes d’État. Billaud-Varennes, Collot d’Herbois, Robespierre, Couthon et Saint-Just. A quelles conditions ils règnent. Leurs dangers. Leurs dissensions. Pression de la peur et de la théorie.
V. Leurs organes officiels. Rapports de Saint-Just et de Barère. Qualité des rapporteurs et des rapports.
VI. Les représentants en mission. Leur toute-puissance. Leurs périls et leur terreur. Ils sont proches de leur œuvre. Effet de cette situation.
VII. L’éruption des instincts brutaux. Duquesnoy à Metz. Dumont à Amiens. Les ivrognes. Cusset, Bourbotte, Monestier, Bourbon de l’Oise, Dartigoeyte.
VIII. L’approche de la folie. La perte du sens commun. Fabre, Gaston, Guiter à l’armée des Pyrénées-Orientales. Baudot, Lebas, Saint-Just, leurs prédécesseurs et leurs successeurs à l’armée du Rhin. La surexcitation furieuse. Lebon à Arras et Carrier à Nantes.
IX. Le développement des vices. La vanité et le besoin de jouir. Collot d’Herbois, Ysabeau, Tallien. Les voleurs. Tallien, Javogues, Rovère, Fouché. Deux sources de la cruauté. Le besoin de se prouver sa puissance. Saint-Just dans le Pas-de-Calais et en Alsace. Collot d’Herbois à Lyon. Pression des représentants sur les tribunaux. Le plaisir de voir souffrir et mourir. Monestier, Fouché, Collot d’Herbois, Lebon et Carrier.
Chapitre III. LES GOUVERNANTS suite
I. Le personnel administratif à Paris. Composition du groupe dans lequel il se recrute. Détérioration de ce groupe. Epuration dans les assemblées de section. Épuration dans les assemblées populaires. Pression du gouvernement.
II. Qualité des meneurs subalternes. Comment ils règnent dans les assemblées de section. Comment ils accaparent les places et exercent les offices.
III. Un ministre des affaires étrangères. Un commandant général. La Commune de Paris. Un comité révolutionnaire.
IV. Le personnel administratif en province. Le Jacobinisme moindre dans les villes départementales qu’à Paris. Le Jacobinisme moindre dans les campagnes que dans les villes. Point de comités révolutionnaires dans les petites communes. Tiédeur des municipalités dans les villages. Les Jacobins sont trop peu nombreux dans les bourgs et petites villes. Agents douteux et contraints dans le personnel des villes moyennes ou grandes. Insuffisance du personnel recruté sur place.
V. Importation d’un personnel étranger. Les Jacobins de Paris sont envoyés en province. Les Jacobins des villes exaltées viennent dans les villes modérées. Les Jacobins du chef-lieu se répandent dans la circonscription. Résistance de l’opinion. Dissémination et nombre infime des agents vraiment Jacobins.
VI. Qualité du personnel ainsi formé. Condition sociale des agents. Leur ineptie et leur inconduite. Les administrateurs dans la Marne et l’Aube. Ivrognerie et ripailles. - Les comités et les municipalités dans la Côte-d’Or. Dilapidations et concussions. Les marchands de grâces à Bordeaux. Les briseurs de scellés à Lyon. Les acquéreurs de biens nationaux. Les ventes d’objets mobiliers. Détournements et fraudes. Un procès-verbal chez le maire de Strasbourg. Les ventes d’immeubles. Les commissaires aux déclarations à Toulouse. Le personnel administratif et les sociétés d’acheteurs en Provence. Le comité révolutionnaire de Nantes.
VII. La force armée, garde nationale et gendarmerie. Son épuration et sa composition. Les armées révolutionnaires à Paris et dans les départements. Qualité des recrues. Leur emploi. Leurs expéditions dans les campagnes et dans les villes. Leurs exploits aux environs de Paris et à Lyon. La compagnie des Marats, les hussards américains et la légion germanique à Nantes. Caractère général du gouvernement révolutionnaire et du personnel de la Terreur.
Livre quatrième
Les gouvernés
Chapitre I. LES OPPRIMÉS
I. Grandeur de l’abatis révolutionnaire. Les quatre procédés d’abatage. L’expulsion par émigration forcée et par bannissement légal. Nombre des expulsés. La privation de la liberté physique. Les ajournés, les internés, les reclus chez eux, les incarcérés. Leur nombre et leur situation. Le meurtre après jugement ou sans jugement. Nombre des guillotinés ou fusillés après jugement. Indices sur le nombre des autres vies détruites. Nécessité et projet d’une destruction plus ample. La spoliation. Son étendue. Le gaspillage. La perte sèche. Ruine des particuliers et de I’Etat. Les plus opprimés sont les notables.
II. Valeur des notables dans une société. Les divers degrés et les différentes espèces de notables en 1789. L’état-major social. Les gens du monde. Leur savoir-vivre. Leur culture intellectuelle. Leur humanité et leur philanthropie. Leur trempe morale. Les hommes pratiques. Leur recrutement. Leur compétence. Leur bonté active. Leur rareté et leur prix.
III. Les trois classes de notables. La noblesse. Sa préparation physique et morale au métier des armes. Esprit militaire. Conduite des officiers de 1789 à 1792. A quel emploi cette noblesse était propre.
IV. Le clergé. Son recrutement. Attraits de la profession. Indépendance des ecclésiastiques. Solidité de leur mérite. Leur instruction théorique et leur information pratique. Leur distribution sur le territoire. Utilité de leur office. Leur conduite de 1789 à 1800. Leur courage. Leur capacité de sacrifice.
V. La bourgeoisie. Son recrutement. Différence du fonctionnaire sous l’ancien régime et du fonctionnaire moderne. Propriété des offices. Corporations. Indépendance et sécurité du fonctionnaire. Les ambitions sont limitées et satisfaites. Mœurs sédentaires, honnêtes et sobres. Recherche de la considération. Culture intellectuelle. Idées libérales. Honorabilité et zèle public. Conduite de la bourgeoisie de 1789 à 1800.
VI. Les demrnotables. Leur recrutement. Syndics de village et syndics de métier. Compétence de leurs électeurs. Leurs électeurs ont intérêt à les bien choisir. Leur capacité et leur honorabilité. Triage des hommes sous l’ancien régime. Conditions de maintien et de progrès pour une famille. Droit héréditaire et personnel du notable à son bien et à son rang.
VII. Principe du socialisme égalitaire. Toute supériorité de condition est illégitime. Portée de ce principe. Les avantages et les jouissances inciviques. Comment les lois révolutionnaires atteignent aussi la classe inférieure. Populations frappées en masse. Proportion des gens du peuple sur les listes de proscrits. Comment les lois révolutionnaires atteignent plus rigoureusement les notables du peuple.
VIII. La rigueur croît avec l’élévation de la classe. Les notables proprement dits sont frappés en leur qualité de notables. Arrêtés de Taillefer, Milhaud et Lefiot. La pénitence publique à Montargis.
IX. Deux caractères de la classe supérieure, la fortune et l’éducation. Chacun de ces caractères est un délit. Mesures contre les gens riches ou aisés. Ils sont frappés en masse et par catégories. Mesures contre les gens instruits et polis. Danger de la culture et de la distinction. Proscription générale des « honnêtes gens ».
X. Gouvernés et gouvernants. Les détenus de la rue de Sèvres et le Comité révolutionnaire de la Croix-Rouge. Le petit Dauphin et son précepteur Simon. Juges et justiciables. Trinchard et Coffinhal, Lavoisier et André Chénier.
Chapitre II. LES SUBSISTANCES
I. Complexité de l’opération économique par laquelle les objets de nécessité première viennent se mettre à la portée du consommateur. Conditions de l’opération. Les avances disponibles. Cas où les avances ne sont plus disponibles. Cas où le détenteur des avances ne veut plus les fournir.
II. Effets économiques de la politique jacobine, de 1789 à 1793. Les attentats contre la propriété. Attentats directs. Les jacqueries, les confiscations effectives et la proclamation du dogme socialiste. Attentats indirects. Mauvaise administration de la fortune publique. Transformation des impôts et nullité des recettes. Exagération des dépenses. Budget de la guerre et des subsistances à partir de 1793. Le papier-monnaie. Excès des émissions. Discrédit des assignats. Ruine des créanciers publics et de tout créancier quelconque. Taux de l’intérêt pendant la Révolution. Arrêt du commerce et de l’industrie. Mauvaise gestion des nouveaux propriétaires. Diminution du travail productif. Seul le petit propriétaire rural travaille utilement. Pourquoi il refuse les assignats. Il n’est plus obligé de vendre ses produits tout de suite. Cherté des subsistances. Elles arrivent aux marchés difficilement et en petite quantité. Les villes achètent à haut prix et revendent à bas prix. Accroissement de la cherté et commencement de la disette. Les prix pendant le premier semestre de 1793.
III. Cause première et générale de la misère. Principe socialiste du gouvernement révolutionnaire. Mesures complémentaires contre la propriété grande ou moyenne. Expropriation des derniers corps subsistants, émissions énormes de papier-monnaie, cours forcé, emprunt forcé, réquisition des espèces monnayées et de l’argenterie, taxes révolutionnaires, suppression des organes spéciaux du travail en grand. Mesures contre la petite propriété. Maximum, réquisition des subsistances et du travail. Situation du boutiquier, du cultivateur et de l’ouvrier. Effet de ces mesures sur le travail en petit. Arrêt de la vente.
IV. La disette. En province. A Paris. La queue à Paris sous le gouvernement révolutionnaire. Qualité des subsistances. La détresse et le chagrin.
V. Les remèdes révolutionnaires. Rigueurs contre les indociles. Décrets et arrêtés pour rendre l’Etat seul dépositaire et distributeur des subsistances. Tentatives pour établir la conscription du travail. Découragement du paysan. Il refuse de cultiver. Décrets et arrêtés pour le contraindre à moissonner. Son opiniâtreté. Les cultivateurs emprisonnés par milliers. La Convention est forcée de les élargir. Circonstances fortuites qui sauvent la France de l’extrême famine.
VI. Détente du régime révolutionnaire après Thermidor. Abolition du maximum. Situation nouvelle du paysan. Il recommence à cultiver. - Réquisition des grains par l’Etat. Le cultivateur se dédommage sur les particuliers. Multiplication et baisse croissantes des assignats. Classes sur lesquelles retombe le fardeau. La disette et la misère pendant l’an III et pendant le premier semestre de l’an IV. Dans les campagnes. Dans les bourgades et petites villes. Dans les villes moyennes et grandes.
VII. La disette et la misère à Paris. Mesures du gouvernement pour approvisionner la capitale. Ce qu’il en coûte par mois au Trésor. Le froid et le manque de comestibles dans l’hiver de 1794 à 1795. Qualité du pain. Diminution de la ration quotidienne. La souffrance est surtout pour la plèbe urbaine. Excès de la souffrance physique et du désespoir, suicides et décès par épuisement en 1795. Dîners et soupers des gouvernants. Nombre des vies détruites par la misère. Effets du socialisme appliqué sur le bien-être et la mortalité.
Livre cinquième
La fin du gouvernement révolutionnaire
Chapitre I
I. La Convention après le 9 Thermidor. Réaction contre les Terroristes. Aversion générale pour les Conventionnels. Dangers qu’ils courent s’ils tombent du pouvoir.
II. Décrets pour la réélection des deux tiers. Petit nombre des votants. Manœuvres pour empêcher les électeurs de voter sur les décrets. Fraudes dans le recensement des voix. Maintien des décrets par la force. - Élargissement et recrutement des tape-dur. Emploi de la troupe et de l’artillerie. Le 13 Vendémiaire.
III. Le Directoire choisi parmi les régicides. Il choisit ses agents parmi ses pareils. Les principaux antijacobïns sont privés de leurs droits civiques. Les Terroristes sont relâchés et réintégrés dans leurs droits civiques. Spécimen à Blois des élargissements et du nouveau personnel administratif.
IV. Résistance de l’opinion. Les élections de l’an IV à Paris et en province. Le Directoire menacé par les ultrajacobins. Adoucissement forcé de l’administration jacobine.
V. Les élections de l’an V. Qualité et sentiments des élus. La nouvelle majorité dans le Corps législatif ; ses principes et son programme. Danger et anxiété de la minorité jacobine. Indécision, division, scrupules et faiblesse du parti modéré. Décision, manque de scrupules, force, procédés de la faction jacobine. Le 18 Fructidor.
VI. Dictature du Directoire. Ses nouvelles prérogatives. Purgation du Corps législatif. Épuration des autorités administratives et judiciaires. Les commissions militaires en province. Suppression des journaux. Le droit de voter réservé aux seuls Jacobins. Arbitraire du Directoire. Renouvellement de la Terreur. La déportation substituée à la guillotine. Traitement des déportés pendant la route, à la Guyane, aux îles de Ré et d’Oléron. Restauration de la féodalité jacobine.
VII. Application et aggravation des lois de la Terreur. Mesures pour imposer la religion civique. Arrestation, déportation, exécution des prêtres. Projet d’ostracisme contre toute la classe antijacobine. Les nobles ou anoblis, non émigrés, sont déclarés étrangers. Décrets contre les émigrés de toute classe. Autres mesures contre le demeurant des propriétaires. Banqueroute, emprunt forcé, loi des otages.
VIII. Politique de propagande et de conquête à l’étranger. Proximité et avantages de la paix. Motifs des Fructidoriens pour rompre les négociations avec l’Angleterre et pour envahir les contrées voisines. Comment ils fondent des républiques nouvelles. Comment ils les régissent, une fois fondées. Évaluation de leurs rapines à l’étranger. Nombre des vies françaises dépensées à la guerre.
IX. Antipathie de la nation pour le régime établi. Paralysie de l’État. Discorde intestine du parti jacobin. Le coup d’État du 22 floréal an VI. Le coup d’État du 30 prairial an VII. Impossible d’établir un gouvernement viable. Projets de Barras et de Siéyès.
X. Caractère antisocial de la secte et de la faction. Contraste de la France civile et de la France militaire. Éléments de réorganisation dans les institutions, les habitudes et les sentiments militaires. Caractère du régime institué par le 18 Brumaire an VIII.
Dernière mise à jour de cette page le mardi 14 novembre 20068:20
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cegep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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Jean-Marie Tremblay, fondateur des Classiques des sciences sociales