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Collection « Sciences du développement »
Une édition électronique réalisée à partir du texte de Willy MUSITU Lufungula [Docteur en sociologie du développement, Post-doctorant à l'Université Humboldt, Berlin, 2006], “La femme congolaise: pilier de l’économie informelle en milieu urbain”. Berlin, Université Humboldt, 2006. [Autorisation formelle accordée par l’auteur de diffuser cet article le 17 janvier 2006.] Introduction L’objectif de cette contribution est de rendre visible le rôle incommensurable de la femme africaine dans l’économie informelle (ou secteur informel), rôle souvent méconnu et nié malhonnêtement par les partisans « d’une idéologie masculine valorisant la supériorité de l’homme et consacrant l’infériorité de la femme » (P. NGOMA-BINDA, 1999, p.12). La femme africaine ou la femme tout court est une ressource indispensable, mieux le partenaire de l’homme dans l’entreprise du développement. « On devra donc se convaincre que tout développement d’une société passe par la reconnaissance de l’effort de la femme et par l’intégration de cette dernière aux activités les plus variées et les plus nombreuses de la vie nationale » (Ibidem, p. 21). Le rôle de la femme africaine dans l’économie informelle devrait être reconnu et valorisé notamment par une politique appropriée d’incitations car cette économie présente encore beaucoup de faiblesses (mobilisation très limitée des ressources financières, technologie rudimentaire, fourniture irrégulière des inputs, absence de formation en management etc.). Certes, plusieurs actions ou initiatives ont déjà été développées dans ce sens en Afrique (études monographiques, recommandations des ONG féminines, petits projets de formation et de financement etc.) mais beaucoup reste encore à faire car, la plupart de temps, les décisions des responsables politiques n’ont pas été suivies des faits. Il sera ici question d’abord de comprendre ce qu’est l’économie informelle puis de décrire la participation déterminante de la femme congolaise en tant que cas d’étude dans certaines activités rémunératrices (petit commerce, technologies appropriées). Une attention particulière sera portée sur la femme urbaine car l’économie informelle semble plus manifeste en ville qu’à la campagne. Enfin, cet article se terminera par une conclusion.
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