Message des éditeurs [1]
Chers lecteurs,
Dans le cadre de mes fonctions au sein de l’Association allemande d’« Ethnomédecine », je vous informe de la redéfinition de nos objectifs éditoriaux. Vous l’avez sans doute déjà remarqué à travers notre numéro 25 (2002), dans lequel nous commémorons des articles des années 70 et 80 et suggérons de réitérer continuellement la vieille question « Curare, Quo vadis ? ». Il nous semble en partie utile, et même nécessaire, de revoir nos stratégies antérieures.
L’AGEM, fondée en 1970, qui a fêté ses 35 ans actuellement, ne cesse de s’agrandir. D’abord, avec l’institution d’un congrès annuel où sont présentées des communications reflétant, outre l’interdisciplinarité de notre vision, la dynamique de notre champ de recherche et d’action. Ensuite, à travers la mise en place d’un nouveau site web [2] www.agem-ethnomedizin.de, un nouvel espace d’information où d’anciennes sources concernant l’anthropologie médicale sont mises en lignes (depuis 1969). Enfin, le développement d’une newsletter électronique, lieu d’échange, de communication et de confrontation d’idées pour les spécialistes d’anthropologie médicale. Cette ouverture sur un réseau de discours multiples était déjà à l’œuvre dans le choix, en 1970, du nom de notre association : « l’ethnomédecine ».
Dans le contexte de l’élargissement de l’union européenne, il me semble important d’introduire le dialogue et d’actualiser les discours qui se font ressentir, de part et d’autre de la zone germanophone, en matière d’anthropologie médicale et d’ethnomédecine. Plus précisément, il s’agit de rendre compte des différences nationales dans la manière de traiter l’un ou l’autre de ces objets, c'est-à-dire d’éclairer ce qu’est l’« Europe des anthropologies » à partir du champ de l’anthropologie médicale. Nous sommes tout d’abord et avant tout une revue germanophone qui traite les questions de l’anthropologie médicale. Mais nous souhaitons vivement aussi que nos articles gagnent en visibilité dans les pays francophones à travers la réintroduction de Résumés dans une rubrique spéciale.
Pour ce qui est de nos revues, il convient de noter que chacune d’elle accueillera désormais un article soi-disant « oublié » ainsi que d’autres documents jugés significatifs pour notre champ de recherche, dans la rubrique Der Reprint (la réimpression) jusqu’au numéro 28(2005) inclus. Les revues, qui conserveront la rubrique de Schwerpunkte tout en y intégrant les commentaires détaillés de notre groupe d’éditeurs, comporteront également un suivi actif des rubriques « Compte-rendu », « Rapport du jour », « Communications courtes », et « Contribution à la discussion », surtout si elles sont en rapport avec l’enseignement de notre champ de recherche. Dans le but d’enrichir nos revues et de laisser place à un choix plus vaste de contributions, nous invitons nos lecteurs à nous soumettre des propositions d’articles.
Enfin, nous avons le plaisir d’annoncer que cette année nous avons pu augmenter le volume de notre revue Curare. Avec deux ou trois publications par an, chaque numéro simple comporte dorénavant un total de 288 pages. Ceci nous offre une liberté éditoriale certaine pour élaborer des numéros thématiques et réfléchir à la composition de chaque livraison.
En ma qualité d’éditeur et au nom de l’AGEM, je vous souhaite une lecture agréable et vous invite vivement à nous faire part de vos commentaires.
Ekkehard Schröder
[1] (traduite par Kristina Tietje, Lyon)
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