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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Numéro 23 de la revue Culture technique, “La chimie, ses industries et ses hommes”, 1991.
Éditorial


Une édition électronique réalisée à partir du Numéro 23 de la revue Culture technique, “La chimie, ses industries et ses hommes”, 1991, 242 pp. [Autorisation accordée par le directeur général, Jocelyn De Noblet, de diffuser cette revue en libre accès à tous dans Les Classiques des sciences sociales. M. à Thierry Gaudin pour toutes ses démarches auprès du directeur général de la revue afin que nous puissions reprendre la diffusion de tous les numéros de cette revue.]

[3]

Éditorial

par Jocelyn de Noblet

In revue Culture technique, no 23 “La chimie, ses industries et ses hommes”, juin 1991, page 3. Neuilly-sur-Seine : Centre de recherche sur la culture technique.

2000 ans avant J. C, la Mésopotamie connaissait une certaine industrie chimique fabriquant du verre, des émaux, des teintures et même du savon ; il ne s'en suit pas que cette civilisation ait abouti à une science de la matière. Tout au contraire, on remarque que, parmi les techniques de l'Antiquité, celles qui nécessitent des transformations chimiques, et notamment par l'intermédiaire de la chaleur, se prêtent beaucoup mieux à l'interprétation magique que celles où le travail est plus directement naturel.

Dans la Pensée sauvage, Claude Lévi-Strauss nous fait remarquer que « la chimie moderne ramène la variété des saveurs et du parfum à cinq éléments diversement combinés : carbone, hydrogène, oxygène, soufre et azote [ainsi] la cerise sauvage, la cannelle, la vanille et le vin de Xérès forment un groupe, non plus seulement sensible mais intelligible, parce qu’ils contiennent tous de l'aldéhyde, tandis que les odeurs germaines du thé du Canada, de la lavande et delà banane s'expliquent par la présence d'esters ».

La chimie est une des composantes fondamentales de notre culture scientifique et technique, au même titre que la mécanique et l'électronique, et il était légitime qu'elle fasse l'objet d'une livraison de notre revue.

Je tiens à exprimer ici toute ma reconnaissance à Pierre Bouy et à André Grêlon qui ont accepté de prendre la responsabilité scientifique de composer un sommaire cohérent, et de choisir des auteurs avec beaucoup de discernement ; sans leur collaboration active, le Centre de recherche sur la culture technique n'aurait pu mener à bien un travail aussi délicat.

Je tiens également à remercier Rhône-Poulenc de sa contribution active et des moyens mis à notre disposition, qui ont facilité la réalisation matérielle de cet ouvrage tout en laissant une totale indépendance éditoriale à la revue.

Jocelyn de Noblet



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le jeudi 18 juillet 2024 13:17
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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