D’abord médecin, Alice Desclaux s’est orientée vers l’anthropologie après avoir travaillé en Inde du Nord. Sa thèse a porté sur « L’épidémie invisible. Le système médical à l’épreuve du sida chez l’enfant à Bobo-Dioulasso, Burkina Faso ». Après une période de travail sur contrat en anthropologie et en santé publique, elle rejoint l’université d’Aix-Marseille au Laboratoire d’Ecologie Humaine et d’Anthropologie de Jean Benoist en 1999. Son habilitation à diriger des recherches, soutenue en 2000, porte sur l’Anthropologie des systèmes médicaux (Afrique, Asie, France). En 2004, elle crée une jeune équipe, le CReCSS (Centre de Recherches Cultures, Santé, Sociétés) et développe des enseignements en anthropologie de la santé en tant que professeure d’anthropologie à l’Université Paul Cézanne d’Aix-Marseille. Ses travaux ont porté sur l’anthropologie du médicament, sur les questions de genre en liaison avec la santé, sur la dynamique des systèmes médicaux et sur le sida, principalement au Burkina Faso et au Sénégal. Elle est jusqu’à fin 2009 en détachement à l’IRD, dans l’unité multidisciplinaire UMR 145 « Sida et maladies associées », et basée au Centre Régional de Recherche et de Formation à la prise en charge clinique de Fann, à Dakar (Sénégal) où elle travaille sur l’approche anthropologique de la recherche clinique et l’expérience de la maladie chronique. Depuis la publication de « Allaitement et VIH » elle a coordonné une étude sur les déterminants socioculturels de la prévention de la transmission du VIH par l’allaitement dans les pays du Sud (Cambodge, Cameroun, Côte-d’Ivoire, Burkina Faso, Kenya) dont les résultats sont en cours de publication (voir notamment Social Science and Medicine, special issue on « Women, mothers and AIDS care in resource poor settings », Desclaux A., Msellati P. Walentowitz S. eds, à paraître).