Histoire de Lanaudière.

Avant-propos de la 2e édition

Cette deuxième édition de Histoire de Lanaudière a bénéficié des commentaires de différents intervenants. Parmi eux, soulignons, en particulier, les Recommandations du Comité de travail de Culture Lanaudière ainsi que les suggestions constructives que nous ont transmises des lecteurs, dont M. Réjean Olivier et quelques autres, y compris ceux et celles qui ont exprimé le souhait de garder l’anonymat. Nous les en remercions.

Les suggestions ont été retenues ou ignorées selon leur nature et l’état d’avancement de la recherche. Parfois, elles relevaient davantage de l’opinion des uns et des autres. Elles ont été également évaluées en fonction des objectifs d'une synthèse. Précisons en outre qu’un ouvrage de plus de 800 pages contient des dizaines de milliers de faits, de données et de noms. Qu’il s’y glisse des erreurs ou des imprécisions est certes regrettable, mais inévitable. Nul doute que, malgré ce travail de révision, il s’en trouve encore que de futures recherches permettront de débusquer.

Il convient de rappeler ici qu’une synthèse d’histoire régionale doit avant tout présenter une vue d’ensemble d’une région, présenter un cadre qui permet une compréhension du développement d'une région. À ce titre, il s’agit d’un ouvrage différent d’une encyclopédie et même d’une monographie locale ou encore d’une biographie où les détails abondent. Mieux vaut le dire : cette synthèse ignore bien des énumérations, des dénombrements, des particularités, etc. Il n’est pas possible, notamment, de traiter exhaustivement de toutes les [9] municipalités. Il faut faire des choix, que ce soit pour leur représentativité ou pour leur importance. De même, une synthèse doit faire souvent abstraction du parcours de nombre de personnalités qui, si elles sont nées dans la région, ont fait leurs marques hors du milieu régional. Nous préférons laisser aux biographes le soin d’étudier les parcours des vedettes artistiques, sportives, politiques et autres. Même chose pour les trajectoires de vie concernant les quotidiens de l’Amérindien, de l’ouvrier, ou du travailleur en milieu forestier. Cela vaut également pour la vie des associations. De par l’abondance des informations et leur complexité intrinsèque, certains de ces sujets, surtout s’ils n’ont fait l’objet d’aucune étude ou que de quelques courtes monographies, auraient exigé beaucoup trop de temps dans le cadre d’une synthèse d’histoire régionale.

Sans conteste, quelques thèmes auraient mérité un traitement plus approfondi. Dans cette synthèse, comme pour les autres ouvrages publiés dans la collection « Les régions du Québec », les sujets qui sont abordés dans la majorité des chapitres pourraient facilement devenir objet d’études spécifiques. Il faut voir ici l’intérêt de la synthèse Histoire de Lanaudière. Il s’agit d’une première synthèse historique de la région. Loin d’être un ouvrage définitif et au-dessus de tout débat, il a pour objectif d’offrir un cadre de recherche utile à d’autres chercheurs sur les sujets les plus variés. Donner sens, c’est la première prétention du présent ouvrage.

Normand Brouillette, Pierre Lanthier, Jocelyn Morneau,
équipe de rédaction de l'Histoire de Lanaudière

Normand Perron,
coordonnateur du Chantier des histoires régionales