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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

DEVENIR CONTEMPORAIN ? La couleur du temps au prisme de l’art. (2007)
Table des matières


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Christian RUBY, DEVENIR CONTEMPORAIN ? La couleur du temps au prisme de l’art. Paris: Les Éditions du Félin, 2007, 188 pp. [L’auteur nous a accordé le 20 février 2017 son autorisation de diffuser en accès libre à tous ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.]

[5]

DEVENIR CONTEMPORAIN ?
La couleur du temps au prisme de l’art.

Introduction

REBONDIR SUR LE TEMPS PRÉSENT

En vertu de quel principe convient-il de se résigner devant la situation sociale, politique et culturelle actuelle, dont chacun entrevoit qu'elle n'a que de lointains rapports avec un quelconque sens de la justice ? Quelle habitude de la servitude pousse à accepter si durablement la confusion à laquelle nous entraînent ceux qui nous font croire que l'on ne construit l'histoire qu'en se contentant de vaquer à ses affaires ? Certes, les anciennes formes révolutionnaires de transformation du monde semblent devoir être mises en retrait au moment même où s'efface le monde qui les a portées. Et il n'importe guère de tenter de les rendre à nouveau crédibles [1]. Certaines figures d'avenir radieux ne s'abordent plus que sous le chef d'un passé dépassé. Pour autant, devons-nous remplacer l'idée d'une histoire à entreprendre par des rituels nostalgiques, l'attente de secours venant d'ailleurs ou des slogans publicitaires ? Admettons plutôt que la tâche historique sur laquelle nous avons désormais à mettre l'accent est celle de construire des formes d'action conformes à des objectifs nouveaux que nous voudrions atteindre collectivement.

Autant dire que nous sommes fort surpris par la teneur mélancolique du temps. Là où, il y a quelques décennies, beaucoup en voulaient aux normes sociales parce qu'elles « conditionnent » les individus, nos contemporains ne semblent plus en appeler qu'à des valeurs ou des critères immuables à réaffirmer afin d'orienter nos actions. Ils parlent aussi de repères, en quête qu'ils sont plus [6] exactement de repaires. Entre-temps, à leur manière, les rapports entre les personnes ont changé. Encore n'est-ce pas de leur fait. Les modes d'existence sont entrés plus vivement en compétition, devenus flexibles afin de satisfaire les exigences des gains de productivité. Une nouvelle violence s'est installée, celle de la mondialisation qui dilue les anciennes organisations centrées, les hiérarchies et les institutions de jadis en répartissant les dominations de manière inédite afin de réarticuler les gains sur le court terme [2]. Mais d'où vient qu'il faille célébrer les regrets et dévaloriser l'inventivité des femmes et des hommes ? D'autant que, contrairement aux images reformatées, le passé n'était pas harmonie et bonheur. Pour peu qu'on ne confonde pas, il était aussi violent, autrement. Trop nombreux sont ceux qui fondent leurs espoirs de sauvegarde ou de maintien de la situation contemporaine dans des idéalisations [3], des volontés de restauration destinées à pallier des vies dont ils s'attachent à montrer qu'elles vont à la dérive, ou des modèles de gestion à imiter. Les premiers tombent dans le ressentiment et la rancœur [4], de sorte que leur nostalgie se heurte à l'« inévitable » [7] et au « nécessaire » invoqués par les derniers afin de soutenir leur amour des seuls résultats immédiats.

C'est donc dépourvu de sens de l'alternative que l'on péjore son temps. Et l'on invente autant de prétendus périls configurés à l'aune d'un passé qui n'a jamais eu lieu. En lieu et place du thème de la perte ou du déclin, ne vaut-il pas mieux tenter de comprendre l'époque et de penser ce que nous voulons accomplir à partir d'elle ? Quel est donc ce monde dans lequel nous vivons ? Quelle critique de nous-mêmes peut nous ouvrir à autre chose ? Il est sans doute difficile de savoir comment se rapporter à ces normes inédites, celles de la « nouvelle » économie et de la nouvelle géopolitique, afin de les contrer. Mais, si nous nous rendons attentifs à quelques phénomènes caractéristiques de notre époque, nous nous apercevons que quelques-uns, en elle, tentent d'échapper à la conformité en ouvrant de nouveaux espaces à l'infini des essais à entreprendre et à la recherche d'autre chose, d'autres existences et d'autres rapports sociaux. De nombreux indices d'indétermination tendent à prouver qu'il est envisageable de valoriser des apprentissages différents et de raffermir, en tout état de cause, un sens du jugement portant sur notre sort que la fréquentation des médias nous a fait perdre, eux qui nous appellent désormais, avec mépris, « les gens ». Disons, un sens des interférences qui ne se plie à aucune communication.

À quelques exceptions près, consignées conceptuellement dans des propositions fameuses concernant des perspectives d'existence autres [5], nous avons désappris le sens du contemporain. Nous nous sommes amputés d'une capacité à nous inquiéter de la multiplicité des conceptions possibles de la contemporanéité dans laquelle nous nous inscrivons, afin de juger celles qui en éclairent la transgression envisageable. Nous demeurons dogmatiquement enfermés dans des couples d'opposés déconnectés de l'effectivité : passé-présent, mélancolie-aventure, pessimisme-optimisme, disparition du sens-imposition du sens, désaffection-engagement... autant d'alternances sans alternatives [8] qui nous permettent d'éviter de nous pencher sur le contemporain et ne nous laissent aucune latitude pour penser ce que nous voulons en lui et à partir de lui. Nous nous contentons d'ailleurs de les vivre de manière émotive, tellement captés par ces émotions que nous ne cessons plus désormais de rechercher des situations inductrices de sensations fortes, au lieu de chercher à comprendre ce qui est seulement afin de savoir comment le transformer. Nous n'arrivons plus à forger des significations imaginaires susceptibles de faire émerger du présent d'autres formes capables d'en prendre le relais. Ce que signifie véritablement « être » contemporain. En somme, nous restons paralysés devant une absence radicale de mise en confrontation des représentations collectives, une suspension des finalités de l'action au profit d'agitations publiques, et une incapacité à nous exercer à réguler volontairement des affects imposés par les différents modes d'esthétisation sociale et politique [6].

Une attention au contemporain, ses sources, ses processus, qui ne se confondrait pas avec le présentisme [7], en nous obligeant à en saisir le mode de formation, nous rappellerait que nous pouvons le changer, nous apprendrait sans doute à nous placer du côté de l'action plutôt que du côté de l'être ou de l'avoir. Nous obligerait ainsi à nous saisir dans l'enthousiasme des commencements, non sans nous déprendre des deux obstacles politiques que sont la visée de totalités closes et les fuites éperdues [8]. L'apprentissage du jugement à porter sur le contemporain, nourri d'une prise de distance vis-à-vis du passé, d'une confrontation de nous-mêmes aux dispositions auxquelles nous sommes assignés et d'une ouverture sur les possibles, est d'actualité. Il devrait [9] se constituer d'exercices par lesquels nous rendre aptes à considérer les acquis comme de simples amers, et non comme des repères, et les actions comme des rebonds susceptibles de faire droit à la construction d'espaces d'activation politique effectifs, au sein desquels réaliser de nouvelles collectivités.

Cet ouvrage de philosophie, même s'il n'a pas explicitement l'aspect d'un ouvrage philosophique, ne se dérobe pas à la nécessité de contribuer à la promotion d'un rapport critique à la collectivité que nous formons, ou du moins à l'idée de commun ou de sens commun dont on nous laisse croire que nous devrions nous en réclamer afin de faire disparaître les torts et les litiges qui la parcourent. S'il témoigne de la fin de ce mythe du consensus, c'est en faisant de la philosophie un exercice de formation à l'acuité du regard sur le présent, exercice [9] grâce auquel nous ne nous départissons pas de la tâche d'esquisser des processus, à partir de nos objets d'analyse spécifiques, afin de mieux décider d'intervenir dans le monde. Il puise ses arguments dans les modes de constitution et les conflits structurant le champ de la culture et des arts. Il est clair, en effet, que, de nos jours, le soin de devenir le lieu potentiel de redéfinition des conflits sociaux et politiques est dévolu à cette sphère de la culture et des arts [10], et surtout à celle des arts contemporains. Cette dernière permet donc de philosopher à loisir sur la contemporanéité et sa puissance à délivrer un futur, par essais et archipels de solidarité interposés.

[10]

L'examen attentif des œuvres d'art contemporain, par exemple, révèle qu'à beaucoup d'égards l'art classique et moderne a joué le rôle d'une discrète mise au pas morale et politique du sujet. L'autonomie conquise par la culture et les arts, au cours de luttes d'instauration déployées à l'encontre de la religion, a certes favorisé la constitution d'un public et d'un spectateur définis par l'élévation du goût et d'un sens commun esthétiques. Mais cette imposition est entièrement attachée aux préoccupations d'un type de société et de régime de gouvernement. L'homme moderne, au titre de sa formation esthétique, est un individu à la fois individué et absorbé formellement dans un sens commun.

Contentons-nous pour l'heure de cette évocation, qui prendra de l'ampleur au fur et à mesure du déroulement de cet ouvrage. On saluera toutefois, de surcroît, la vivacité d'un art contemporain qui n'en est pas seulement à défétichiser les formes établies d'un sujet des sens et de la sensibilité [11]. Il souligne encore la nécessité pour chacun de se ressaisir dans de nouveaux exercices donnant prise sur soi autrement (sans dualisme), apprenant à chacun à se déprendre des comportements induits par les médias (par une esthétisation standardisée « des gens »), inspirant le désir de se défaire de la parole colonisée, et de réaliser des actes en public, sans peur de manquer aux modèles valorisés [12]. À cet égard, il met fort bien en question l'ancien imaginaire social de l'unité, en réfutant tout recours à une quelconque transcendance, et en obligeant chacun à se construire dans le différend plutôt que dans l'individualisme.

Cela, bien sûr, parce que, chacun le sait, la prétendue « communauté » esthétique traditionnelle, ou le mythe d'une telle communauté harmonieuse (auquel on référait traditionnellement, dans les milieux esthétiques et artistiques), a volé en éclats théoriquement [11] et publiquement dans les années 1990 [13]. Avec l'art contemporain, s'y est substituée une pluralité de publics, chacun relatif à des pratiques artistiques [14], et des spectateurs qui n'ont plus de réticences à relever les dissensus esthétiques et artistiques en eux-mêmes et entre eux. S'il existe donc, de ce point de vue, un sens philosophique des pratiques d'art contemporain (sous le mode du rapport au spectateur), il est de proposer de nouveaux exercices au spectateur, à destination d'une nouvelle collectivité envisageable, et de nous introduire à l'interrogation des légitimations dans le champ de l'art d'abord, puis dans le champ sociopolitique.

Il reste évidemment à savoir quelle collectivité d'avenir dessinent les pratiques d'art contemporain. Ce qui est certain, c'est que la règle du jeu artistique a désormais pour déterminant l'interférence entre les spectateurs. C'est l'interférence qui fait le spectateur tout en produisant la signification de l'œuvre. Hors des situations de type auratique (et sans regret pour elle), l'œuvre contemporaine engendre des situations dans lesquelles les spectateurs entrent en liaison et doivent apprendre à concevoir des modes d'existence collectifs. Plus précisément même, ce qui fait œuvre, c'est la manière dont un geste artistique pousse les spectateurs à œuvrer entre eux.

Par conséquent, examiner la couleur du temps au prisme de l'art contemporain procure au moins un avantage, celui d'obliger chacun à une remise en exercice de soi dans un monde que l'on ne peut cesser de songer à transformer. Cet examen nous conduit à comprendre que l'on n'est pas contemporain, mais qu'on le devient [15]. Par cette expression « devenir » contemporain, [12] nous n'entendons pas faire injure à ceux qui se croient d'emblée contemporains. Il y en a beaucoup parmi eux qui sont de grandes âmes. Elle invite plutôt à apprendre à fournir de nouveaux efforts afin de mieux se connaître. Elle incite même à comprendre qu'il importe beaucoup de s'embarrasser du souci de ce qui est à entreprendre (et non pas de ce qui serait à attendre). Elle indique par conséquent que ce qui nous manque, sans doute, aujourd'hui, c'est une théorie politique cohérente, susceptible de nous aider à proposer des essais de rapports inédits entre les citoyennes et les citoyens [16].

Devenir contemporain, ou étranger dans son siècle ?



[1] Ce thème de la dissolution de la crédibilité de la posture révolutionnaire peut cependant être compris de manière différente : toute révolution fut toujours un échec, il est possible de penser des révolutions sans échec, le Nord-monde est devenu trop « bourgeois », une révolution n'est pas politiquement « correcte »...

[2] Déclin de l'emploi à vie, gains à court terme, pas de fins du travail ou de réalisation entière, compétition et enjeux augmentent... Voir Zygmunt Bauman, La Société assiégée, Rodez, Le Rouergue, 2004 ; et Richard Sennett, La Culture du nouveau capitalisme, Paris, Albin Michel, 2006 (ouvrages dont nous avons, par ailleurs, rendu compte sur le site EspacesTemps.net).

[3] À quoi servent tant de commémorations, célébrations et autres gestes mémoriels ou patrimoniaux ? Voir notre ouvrage L'État esthétique, essai sur l'instrumentalisation delà culture et des arts, Bruxelles, Labor, 2000.

[4] À propos de la nostalgie des intellectuels, Thierry de Duve (Nominalismepictural, Paris, Éd. de Minuit, 1984, p. 274) nous prévient : « Pas plus que l'artiste, l'historien n'est libre - ni responsable - des conditions où il tombe. S'il juge que l'art de son époque est médiocre ou décadent, il a la liberté de changer de métier, il n'a pas celle de le condamner au nom du passé. L'histoire n'est peut-être pas un progrès, mais elle est irréversible, et ne pas le reconnaître expose à toutes les régressions. Sa responsabilité à lui est donc de garder l'œil ouvert sur ce que font les artistes autour de lui » ; à propos du ressentiment, Richard Sennett rappelle : « Le mot désigne tout un faisceau d'émotions, notamment la conviction que les gens ordinaires qui ont respecté les règles du jeu n'ont pas été traités équitablement. » Sur ce dernier thème, il convient de consulter Friedrich Nietzsche, notamment Généalogie de la morale, 1887, Paris, Gallimard, 2000.

[5] Pensons aux « hétérotopies » de Michel Foucault et aux « lignes de fuite » de Gilles Deleuze.

[6] Cornélius Castoriadis, La Montée de l'insignifiance, Paris, Éd. du Seuil, 1996.

[7] Pour le présentisme (« un présent qui est à lui-même son propre horizon »), voir François Hartog, Régimes d'historicité, Présentisme et expérience du temps, Paris, Éd. du Seuil, 2003. À son encontre, « l'appréciation de la situation contemporaine » (Jean-François Lyotard, L'Inhumain, Paris, Galilée, 1988, p. 12) doit être développée.

[8] Jean-François Lyotard, Le Différend, Paris, Éd. de Minuit, 1989, ou à nouveau L'Inhumain (p. 13 : « On doit tenir pour inconsistante... ») et Jacques Rancière, La Haine de la démocratie, Paris, La Fabrique, 2006.

[9] La source grecque de ce terme réfère à une pratique, un faire qui modifie. Disons que l'exercice correspond à une pratique de la confrontation à l'autre et à un entraînement au différend conçu comme un art de l'existence.

[10] Jacques Rancière, Le Partage du sensible, Paris, La Fabrique, 2000, p. 8. Quelques œuvres d'art contemporain en ce sens : Paul Chan, Mes oiseaux... saccagent... l'avenir, 2004, vidéo (Biennale de Lyon, 2005) ; Reclaim the Street et Aarrggh !, deux groupes qui « veulent faire réfléchir plutôt que prendre le pouvoir » (voir la revue Cassandre, « Dix ans d'action artistique avec la revue Cassandre », 2005, p. 50) ; Alicia Framis, « Nous avons abandonné l'idée de réaliser le meilleur des mondes sans pour autant avoir renoncé à concrétiser des possibilités de vie » (Archistorm, février 2004, n° 7, p. 23) ; Thomas Hirschhorn, « si l'art n'a pas à être engagé, il peut déclencher quelque chose » (Kunst könne etwas auslösen).

[11] Par exemple, certaines œuvres vidéo d'art contemporain : João Onofre (Casting, 2000), Aernout Mik (Park, 2002), Emily Jacir (Crossing Surda, 2004).

[12] C'est le cas d'oeuvres de Slimane Raïs, Joël Hubaut, Matthieu Laurette, Thomas Hirschhorn, Rirkrit Tiravanija, Reclaim the Street et Aarrggh !, Tadashi Kawamata, Antoni Muntadas, Pierre Huyghe, Tatiana Trouvé... Pour une liste complémentaire, sur d'autres critères, on consultera, par exemple, Paul Ardenne, L'Art dans son moment politique, Bruxelles, La Lettre volée, 1999.

[13] C'est le sens de la célèbre querelle portant sur l'art contemporain, mais c'est aussi le sens des travaux sociologiques de Pierre Bourdieu (La Distinction, Paris, Éd. de Minuit, 1979) ou des travaux philosophiques de Jean-François Lyotard (Le Postmoderne expliqué aux enfants, Paris, Galilée, 1986 ; L'Inhumain, Paris, Galilée, 1988).

[14] Yves Michaud, Critères esthétiques et jugement de goût, Nîmes, Jacqueline Chambon, 1999.

[15] Il est peu de recherches portant sur cette notion, malgré de nombreux usages. Outre les innombrables « art contemporain », « musées contemporains », « mobilier contemporain » ou, chez les historiens et géographes, les examens de la « France (par exemple) contemporaine », on trouve peu de références réfléchies à ce terme. La revue des Jésuites, Études, s'affiche bien, depuis 1856 : revue de « culture contemporaine ». Paul Valéry affirme sa volonté de distinguer « moderne » et « contemporain » (La Crise de l'esprit, Paris, Gallimard, Œuvres, 1957, p. 992). Cela mis à part, les moteurs de recherche Internet ne présentent guère que le cours de René Audet (Canada) conduisant à « questionner la portée d'une notion aussi ambiguë que le contemporain, afin d'en venir à lui associer son extension la plus appropriée (en regard d'autres notions, comme la modernité et la postmodernité) ». Voir en revanche l'artiste Fred Forest et son œuvre de 1973, Archéologie du présent (caméras vidéo et téléviseurs rue Guénégaud), puis Jacques Revel, « Pratiques du contemporain et régimes d'historicité », Le Genre humain, « Actualités du contemporain », Paris, Éd. du Seuil, 2000 ou Laïdi Zaki, Le Sacre du présent, Paris, Flammarion, 2000.

[16] Remarque : nous ne songeons ici à traiter ni de la question du temps et de ses paradoxes (voir Aristote, Physique IV, ou saint Augustin, Confessions) ni des conceptions du temps ramenées à la conscience (Edmond Husserl, Merleau-Ponty) ou d'un temps porteur de sens et de promesse. Le contemporain est, pour nous, une dimension politique de l'histoire mise en œuvre par les citoyennes et les citoyens.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mercredi 22 mars 2017 16:27
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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