Certains événements ponctuent l'histoire des peuples.

La Crise d'Octobre, qui a secoué le Québec en 1970, fait partie de ces événements qui marquent profondément une société. Ceux et celles qui l'ont vécue de près sont encore sous le choc. Ils évitent souvent d'en parler de peur de voir resurgir de vieux démons que l'on préfère oublier. Les plus jeunes, nombreux à avoir visionné le film Octobre, sont fasciné : ils cherchent à comprendre cette crise dont plusieurs aspects sont demeurés dans l'ombre.

« L'une des craintes les plus aiguës que j'ai éprouvées durant cette période de la crise, écrivait un ministre fédéral témoin d'Octobre, fut qu'un groupe d'étudiants extrémistes, croyant le grand soir arrivé, ne descendent dans la rue et ne provoquent des désordres qui, avec la police et l'armée sur les dents, auraient pu se terminer en fusillade. »

L'auteur de cet ouvrage s'est penché sur le milieu universitaire afin de comprendre pourquoi la classe politique les campus de Montréal comme de véritables poudrières à l'automne 1970.

Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'Université de Montréal, où il a obtenu une maîtrise en histoire, Éric Bédard a publié précédemment quelques travaux sur la jeunesse étudiante.