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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Une édition électronique réalisée à partir du texte de M. Jean Benoist, “La réunion d'experts sur les aspects biologiques de la question raciale.” (UNESCO - Moscou 12 - 18 août 1964)”. Un article publié dans la revue Anthropologica, vol. 7, no 1, 1965, pp. 130-146. Communication. [Autorisation formelle accordée par l'auteur, le 17 juillet 2007 de diffuser, dans Les Classiques des sciences sociales, toutes ses publications.]

Jean Benoist 

La réunion d'experts sur les aspects biologiques
de la question raciale
”. 

Un article publié dans la revue Anthropologica, vol. 7, no 1, 1965, pp. 130-146. Communication. 

 

Summary 

This article studies the biological aspects of the racial question.  

 

À partir de notions où des faits biologiques se mêlent à des arguments passionnels, le racisme a développé tout un système de pensée dont l'influence persiste malgré des excès. Pour dégager les erreurs et les confusions qui forment la base de l'idéologie raciste, l'Unesco a entrepris depuis sa fondation un travail d'information très important. Elle a suscité la publication de collections d'ouvrages sur la question raciale devant la science moderne et sur les rapports des problèmes raciaux et des faits sociaux. 

De plus, afin de dégager les bases communes de la pensée des hommes de science sur la race et les relations raciales, elle a convoqué un certain nombre de réunions d'experts. La première. en 1949, a rédigé une déclaration où des anthropologues sociaux, des sociologues et des biologistes montraient qu'aucune donnée scientifique ne pouvait corroborer les thèses racistes. Se plaçant sur un plan plus exclusivement biologique, une seconde conférence, tenue en 1951, aboutit à un texte où étaient précisés les points sur lesquels les biologistes. généticiens et anthropologistes du monde entier étaient d'accord. Dans ce texte où étaient étudiés les problèmes d'origine, d'évolution, de métissage, de rapports entre la psychologie et la biologie, et enfin d'où ressortait la définition de la race comme un fait purement biologique, rien ne permettait non plus d'appuyer les thèses racistes. Toutefois la notion de race, la perception de la race, fait social, étaient négligés par ce travail. 

Désirant reprendre la question à la lumière des faits nouveaux et des progrès théoriques récents, l'Unesco a convoqué une nouvelle réunion cet été à Moscou. Afin de bien distinguer la race, fait biologique, et les relations raciales, fait social, et de tenir également compte de l'un et de l'autre aspect, l'Unesco a décidé de tenir d'abord une réunion strictement limitée aux aspects biologiques. À partir des travaux de cette réunion, une autre conférence traitera, en 1966 des faits sociaux, psychologiques et culturels. 

Le texte ci-dessous mis au point cette année, complète, sans le modifier profondément, le texte de 1951. 

PROPOSITIONS SUR LES ASPECTS BIOLOGIQUES
DE LA QUESTION RACIALE

 

Les experts dont les noms figurent ci-dessous, réunis par l'Unesco pour donner leur avis sur les aspects biologiques de la question raciale, et en particulier pour établir les éléments biologiques d'une déclaration sur la race et les préjugés raciaux prévue pour 1966 et destinée à mettre à jour et à compléter la déclaration sur la race et les différences raciales rédigée en 1951, ont marqué leur accord unanime sur les propositions qui suivent. 

1. Tous les hommes actuels appartiennent à une même espèce, dite Homo sapiens, et sont issus d'une même souche. Quand et comment les différents groupes humains se sont diversifiés, la question reste controversée. 

2. Des différences de constitution héréditaire et l'action du milieu sur le potentiel génétique déterminent les différences biologiques entre les êtres humains. La plupart sont dues à l'interaction de ces deux ordres de facteurs. 

3. Chaque population humaine présente une large diversité génétique. Il n'existe pas chez l'Homme de race pure, au sens de population génétiquement homogène. 

4. Sous leur aspect moyen, il y a des différences physiques manifestes entre les populations vivant en divers points du globe. Beaucoup de ces différences ont une composante génétique. 

Ces dernières consistent le plus souvent en des différences de fréquence des mêmes caractères héréditaires. 

5. Sur la base de traits physiques héréditaires, diverses subdivisions de l'humanité en grand-races et de celles-ci en catégories plus restreintes (les races, qui sont des groupes de populations, ou, éventuellement, des populations), ont été proposées. Presque toutes reconnaissent au moins trois grand-races. 

La variation géographique des caractères utilisée dans les classifications raciales étant complexe et ne présentant pas de discontinuité majeure, ces classifications, quelles qu'elles soient, ne sauraient prétendre à découper l'humanité en catégories rigoureusement tranchées et, du fait de la complexité de l'histoire humaine, la place de certains groupes dans une classification raciale est difficile à établir, notamment celle de certaines populations qui occupent une position intermédiaire. 

Beaucoup d'anthropologues, tout en insistant sur l'importance de la variabilité humaine, estiment que l'intérêt scientifique de ces classifications est limité, voire qu'elles présentent le danger d'inciter à des généralisations abusives. 

Les différences entre individus d'une même race ou d'une même population sont souvent plus grandes que la différence des moyennes entre races ou entre populations. 

Les traits distinctifs variables retenus pour caractériser une race ou bien sont hérités indépendamment les uns des autres ou bien présentent un degré variable d'association à l'intérieur de chaque population. Aussi la combinaison des caractères chez la plupart des individus ne correspond-elle pas à la caractérisation typologique de la race. 

6. Chez l'Homme comme chez l'animal, la composition génétique de chaque population est soumise à l'action modificatrice de divers facteurs : la sélection naturelle, tendant vers une adaptation au milieu, des mutations fortuites consistant en modifications des molécules d'acides désoxyribonucléique qui déterminent l'hérédité, des modifications aléatoires de la fréquence des caractères héréditaires qualitatifs, dont la probabilité dépend de l'effectif de la population et de la composition des unions au sein de cette population. 

Certains caractères physiques ont une valeur biologique universelle et fondamentale pour la survie de l'Homme, en quelque milieu que ce soit. Les différences sur lesquelles se fondent les classifications raciales ne concernent pas de tels caractères. Aussi, à leur égard, ne peut-on en rien biologiquement parler d'une supériorité ou d'une infériorité générales de telle ou telle race. 

7. L'évolution humaine présente des modalités, d'une importance capitale, qui lui sont particulières. 

Le passé de J'espèce humaine, aujourd'hui répandue à la surface entière de la terre, est riche en migrations, en expansions et en rétractions territoriales. 

En conséquence, une adaptabilité générale aux milieux les plus variés l'emporte chez l'Homme sur les adaptations à des milieux particuliers. 

Les progrès accomplis par l'Homme, sur quelque plan que ce soit, semblent se poursuivre, depuis de nombreux millénaires, principalement - sinon uniquement - sur le plan des acquis culturels, et non sur celui des patrimoines génétiques. Cela implique une modification du rôle de la sélection naturelle chez l'homme actuel. 

Du fait de la mobilité des populations humaines et des facteurs sociaux, les unions entre membres de groupes humains différents, qui tendent à effacer les différenciations acquises, ont joué un rôle beaucoup plus important dans l'histoire de l'espèce humaine que dans celle des espèces animales. Le passé de toute population, de toute race humaine compte de multiples métissages qui ont tendance à s'intensifier. 

Chez l'Homme les obstacles aux croisements sont de nature sociale et culturelle toute autant que géographique. 

8. À toute époque, les caractéristiques héréditaires des populations humaines représentent un équilibre instable résultant des métissages et des mécanismes de différenciation déjà cités. En tant qu'entités définies par un ensemble de traits distinctifs propres, les races humaines sont en voie de formation et de dissolution. 

Les races humaines sont généralement caractérisées de façon bien moins nette que beaucoup de races animales et ne peuvent en rien être assimilées aux races d'animaux domestiques, qui résultent d'une sélection poussée à des fins particulières. 

9. Il n'a jamais été établi que le métissage présente un inconvénient biologique pour l'humanité en général. 

Par contre, il contribue largement au maintien des liens biologiques entre les groupes humains, donc de l'unité de l'espèce humaine dans sa diversité. 

Sur le plan biologique, les implications d'un mariage dépendent de la constitution génétique individuelle des conjoints et non de leur race. 

Il n'existe donc aucune justification biologique à interdire les mariages interraciaux, ni à les déconseiller en tarit que tels. 

10. L'Homme, depuis son origine, dispose de moyens culturels sans cesse plus efficaces d'adaptation non génétique. 

11. Les facteurs culturels qui rompent les cloisonnements sociaux et géographiques élargissent les cercles de mariage et agissent par conséquent sur la structure génétique des populations en diminuant les fluctuations aléatoires (dérive génétique). 

12. En règle générale, les grand-races couvrent de vastes territoires qui englobent des peuples divers par la langue, l'économie, la culture, etc. 

Aucun groupe national, religieux, géographique, linguistique ou culturel ne constitue une race ipso facto ; le concept de race ne met en jeu que des facteurs biologiques. 

Cependant, les êtres humains qui parlent la même langue et partagent la même culture ont tendance à se marier entre eux, ce qui peut faire apparaître un certain degré de coïncidence entre traits physiques d'une part, linguistiques et culturels d'autre part. Mais on ne connaît pas de relation causale entre ceux-ci et ceux-là et rien n'autorise à attribuer les particularités culturelles à des caractéristiques du patrimoine génétique. 

13. La plupart des classifications raciales de l'humanité qui ont été proposées n'incluent pas de caractères mentaux parmi leurs critères taxonomiques. 

L'hérédité peut intervenir dans la variabilité que montrent les individus d'une même population dans leurs réponses à certains tests psychologiques actuellement employés. 

Cependant, on n'a jamais prouvé de différence entre les patrimoines héréditaires des groupes de population en ce qui concerne ce que mesurent ces tests, tandis que l'intervention du milieu physique, culturel et social dans les différences des réponses à ces tests a été abondamment mise en lumière. 

L'étude de cette question est entravée par l'extrême difficulté d'isoler l'éventuelle part de l'hérédité dans les différences moyennes observées entre les résultats des épreuves dites d'intelligence globale de populations culturellement diverses. 

De même que certains grands traits anatomiques propres à l'espèce humaine, la capacité génétique d'épanouissement intellectuel relève de caractéristiques biologiques de valeur universelle, en raison de son importance pour la survie de l'espèce dans n'importe quel environnement naturel et culturel. 

Les peuples de la terre semblent disposer aujourd'hui de potentialités biologiques égales d'accéder à n'importe quel niveau de civilisation. Les différences entre les réalisations des divers peuples semblent devoir s'expliquer entièrement par leur histoire culturelle. 

Certaines particularités psychologiques sont parfois attribuées à tel ou tel peuple. Que de telles assertions soient ci,. non fondées, ces particularités ne sauraient être assignées à l'hérédité, jusqu'à preuve du contraire. 

Le domaine des potentialités héréditaires en ce qui concerne l'intelligence globale et les capacités de développement culturel, pas plus que celui des caractères physiques, ne permet de justifier le concept de races "supérieures" et "inférieures". 

Professeur Nigel Barnicot, London, (U.K.), Professeur Jean Benoist, Montréal (Canada), Professeur Tadeusz Bielicki, Wroclaw (Pologne), Dr. A.E. Boyo, Lagos (Nigeria), Professeur V.V. Bunak, Moscou (URSS), Professeur Carleton S. Coon, Philadelphia, Pa. (USA), Professeur G.F. Debetz, Moscou (URSS), Dra Adelaida G. de Diaz Ungria, Caracas (Venezuela), Professeur Santiago Genovés, Mexico. (Mexique), Professeur Robert Gessain, Paris (France), Professeur Jean Hiernaux, Paris (France) et Bruxelles (Belgique), Dr. Yaya Kane, Dakar, (Sénégal), Professeur Ramakhrishna Mukherjee, Calcutta (India), Professeur Bernard Rensch, Münster (République fédérale d'Allemagne), Professeur Y.Y. Roguinski, Moscou (URSS, Professeur Francisco M. Salzano, Pôrto Alegre (Brazil), Professeur Alf Sommerfelt, Oslo (Norvège), Professeur James N. Spuhler, Ann Arbour, Mich. (USA), Professeur Hisashi Suzuki, Tokyo (Japon), Professeur J.A. Valsik, Bratislava, (Tshécoslovaquie), Dr. Joseph S, Weiner, London (U.K.), Professeur V.P. Yakimov, Moscou (URSS). 

Les Professeurs Dell H. Hymes, Berkeley, Cal. (USA), et S. Sartono, Djawa Barat (Indonesia), invités à prendre part à la réunion d'experts de Moscou, ont été empêchés au dernier moment de le faire. 

Il peut être intéressant de connaître les réactions qui ont suivi la publication dans la presse américaine des principales conclusions de la conférence. On trouvera ci-dessous des extraits de lettres reçues par l'auteur :

 

It seems strange indeed, that God directed Noah to build an Ark and commanding him to place pairs, two of a kind on the ark. I am sure when God said two of specie, He didn't mean a blue jay and a robin, or a cat and a dog, or a black man and a white woman, or a billy goat and a female sheep... So you recommend intermarriages. I hope you are happy to play right into the hands of the colored folks, because that is just what they desire. The colored man is crazy for any blond woman and they are getting them, and by the score. I hardly think it is for the betterment of the human race or the complying with the biology mob to bring about the equal biological potentiality, you so aptly speak about. The species have kept pretty much apart up to now, and we have been feeding the world. And the rest of this world is mostly dark or black. They are much older countries and they have no initiative to improve themselves. If you have your way, we will be just like them in a short time. They are like our slums. They intermarry, trade wifes, sleep with anything. They are worthless and lazy. This is what you are advocating. You are destroying all pride for our heredity, birthright and family tree. You are advocating a debasing trend which will never take place in the bird or animal kingdom. I will take the power of instinct before I would the plasm brains of some of our biologists.
 
      W.E.K. Cedar Rapids, Ia.

 

The negro "explains himself". so does his "counterpart" or "SECOND of the ONLY TWO UNIQUE races that are rejected by ALL the races and nationalities and people of the world no matter-their-race or skin color. so the jew is according to Webster honored as an ADJ and VERB, the verb meaning "TO OVERREACH BY SHARP PRACTISE" and this man-has a record and history and his record and history - is A PARASITE, that NEITHER has nor ever will-SPIN nor reap.... NO LABOR FOR THIS GUY- no calluses on the hands, NO sweat from the brow or back - for ANY THING BUT GETTING THE DOLLAR and this mans record and history-PROVEN BY JEW BLOOD, is that he-is unique-he is a leech-a legal thief, a human ter mite, a pseudo patriot, and THIS is the OTHER UNIQUE HUMAN, all his "own fault" or the fault of his "parents"-who should BRING UP THEIR OFFSPRING TO GET THE VIRUS OUT OF THE BLOOD of "thinking only of the dollar, what ever that dollar is-jap or french or german, or US, which ever has the BEST dollar-is HIS MOST REVERED "homeland" and this-man is REJECTED for his "bloodline" and it is NOT AS "good" as anothers and it is REJECTED or "kept out of" the bloodstream of PROUD peoples who DO NOT WISH TO GIVE UP THIS MOST IMPORTANT THING IN LIVING THINGS and your "kind" may make all the research and "wild statesments" you wish-it will not stand up... There is NO HATRED in the sense of this word, there is compassion for them. but, lets stick to The Truth-Which is ANOTHER NAME for THE LIVING TRUTH THE CREATOR, 
      J.E.W. Pontiac, Mich.

 

Devant de telles réactions on ne peut qu'encourager tous les spécialistes de l'anthropologie à se souvenir de la conclusion du texte élaboré par les experts réunis cet été : 

"Les données biologiques ci-dessus exposées sont en contradiction flagrante avec les thèses racistes. Celles-ci ne peuvent se prévaloir en rien d'une justification scientifique et c'est un devoir pour les anthropologues de s'efforcer d'empêcher que les résultats de leurs recherches ne soient déformés dans l'emploi qui pourrait en être fait à des fins non scientifiques."


Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le samedi 29 septembre 2007 15:41
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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