|
RECHERCHE SUR LE SITE
Références bibliographiques avec le catalogue En plein texte avec Google Recherche avancée
Tous les ouvrages
numérisés de cette bibliothèque sont disponibles en trois formats de fichiers : Word (.doc), PDF et RTF |
Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Jean-Louis Benoît, “Tocqueville aurait-il enfin trouvé ses juges ? Ôter son masque au parangon de la vertu démocratique !” Un article publié dans la revue ResPublica, décembre 2001. [Autorisation accordée par l'auteur de diffuser ce texte dans Les Classiques des sciences sociales, le 14 novembre 2006.] Introduction C’est la tâche à laquelle se sont attachés quelques chercheurs depuis une quinzaine d’années, le premier texte faisant autorité étant le Alexis de Tocqueville : De la colonie en Algérie aux éditions Complexe [1]. En juin dernier, un article d’Olivier Le Cour Grandmaison en appelle à sortir des « canonisations académiques » et passer «« à l’examen précis des textes qui portent sur l’Algérie » qui « pourtant tous publiés, ne hantent pas l’honorable république des lettres ». Le lecteur qui avait déjà pu apprendre par l’introduction de l’édition Complexe que l’abolitionnisme n’était que la voie directe qui menait au colonialisme [2], découvre que Tocqueville exaltait la fonction régénératrice de la guerre et « légitimait les boucheries » qui accompagnaient la colonisation en Algérie ; thèse largement reprise aussi bien sur les ondes que sur les sites Internet [3]. [1] 1988. [2] Op. cité, p. 15. [3] Daniel faisant écho à l’article du Monde diplomatique fustigeait en juin dernier « le grand Tocqueville... », de même, grâce au moteur de recherche Google à la requête « Olivier Le Cour Grandmaison / Tocqueville » on ne trouve pas moins de 102 entrées notamment un article paru in La Mazarine, hiver 2001 titré : « de Tocqueville aux massacres d'Algériens en octobre 1961 ». L’article commence par la mise en exergue de la phrase suivante : « Qui veut la fin veut les moyens. Selon moi, toutes les populations [ d'Algérie ] qui n'acceptent pas nos conditions doivent être rasées, tout doit être pris, saccagé, sans distinction d'âge ni de sexe ; l'herbe ne doit plus pousser où l'armée française a mis le pied ». Le seul problème, mais il est de taille, est que la phrase n’est pas de Tocqueville, mais de L-F. de Montagnac. Certes l’auteur de l’article révèle le nom de l’auteur de la citation, mais c’est encore là, malgré tout, l’un des multiples procédés utilisés dans les montages qui constituent autant d’assimilations : Tocqueville-Montagnac, Tocqueville-Bugeaud...
|