Préambule
« Notre collègue Jean-Louis Martres, professeur de Science politique, est décédé, jeudi, à Carbon-Blanc. Cette information concerne, entre autres, tous ceux, qui, au sein de l’Université, dont il nous a encouragé à la perpétuer contre vents et marées, l’ont côtoyé.
Tous ont admiré l’excellence de l’homme, son érudition, son ouverture d’esprit, sa générosité et l’importance qu’il accorda à « l’intelligence de l’intelligence ». Cela demanda à chacun de ceux qui l’ont apprécié, un dépassement de lui-même. Près de quatre-vingts docteurs de thèses, des milliers d’étudiants en relations internationales ou en histoire des idées politiques, de l’ENA à l’Institut, et surtout au sein d’une Université dont il a défendu à tout prix la liberté. Tous ont admiré sa « pédagogie » sur tous les sujets, de l’Islam à la Pensée chinoise, en passant évidemment par les grands courants des Idées occidentales classiques.
Mais Jean-Louis ne s’est point contenté de lire des livres, de « parler » ce que fait l’Université depuis l’Antiquité. Il s’est aussi engagé dans des combats au sein de la société civile. Membre du Conseil économique et Social d’Aquitaine, il a défendu la Forêt et le Développement durable par anticipation, au niveau de l’Europe, parfois aux côtés des élus locaux et nationaux. Il était aussi impliqué dans la promotion de la paix et de la dénucléarisation dans les relations internationales.
Adieu donc, Notre Cher Maître et notre Vieil Ami. Bonne nuit. Tu nous a apporté à la fois « l’Eau sacrée du Gange et la Terre de l’Acropole », en nous initiant à l’histoire des idées politiques. Des milliers d’heures de souvenirs viendront à notre mémoire, car tu as projeté avec brio chacun(e) de nous vers l’universalité de la pensée, en termes humanistes… Ceux qui ont eu le bonheur de te connaître en tant que collègues, au travers du respect que tu as eu de la Chine, pensent, j’en suis sûr, que les drapeaux seront en berne pour t’honorer, ce soir, à la « Cité interdite »…
MB
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