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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Main-d'oeuvre féminine et ethnicité dans trois usines de vêtement de Montréal.” (1979)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Bernard Bernier, “Main-d'oeuvre féminine et ethnicité dans trois usines de vêtement de Montréal.” Un article publié dans la revue Anthropologie et Sociétés, vol. 3, no 2, 1979, pp. 117-139. Québec : département d'anthropologie de l'Université Laval. [Autorisation accordée par l'auteur le 14 août 2007.]

Introduction

La recherche sur laquelle les conclusions de cet article sont fondées fut effectuée de mai à septembre 1975 *. Il s'agissait d'une recherche exploratoire qui avait pour but de faire une première vérification partielle d'un ensemble d'hypothèses concernant l'utilisation de la main-d'œuvre ethnique en milieu industriel. Plus spécifiquement, nous voulions analyser comment, à l'intérieur d'usines où la main-d'œuvre est multi-ethnique, les caractéristiques physiques ou culturelles particulières à des groupes ethniques précis sont utilisées par la direction pour susciter des dissensions parmi les ouvriers. La recherche devait porter sur trois moyens de division : 1˚ les échelles de salaires différentes pour différents groupes ethniques ; 2˚ la division des tâches sur une base ethnique ; et 3˚ le remplacement dans le temps des ouvriers d'un groupe ethnique par ceux d'un autre groupe, arrivés plus récemment au pays. Le cadre général dans lequel ces hypothèses se situent est celui de la relation entre ethnicité et lutte de classes, cadre que nous avons déjà exposé dans un article antérieur (Bernier, Elbaz et Lavigne, 1978). 

Pour tenter de vérifier provisoirement ces hypothèses, nous voulions faire une enquête par observation, entrevues libres et entrevues dirigées, dans quatre usines de Montréal, choisies au hasard. Ces usines devaient comporter une main-d'œuvre multi-ethnique. Elles devaient aussi comprendre un nombre restreint de travailleurs afin de faciliter l'observation et limiter les coûts de la recherche. En réalité, il fut impossible de choisir les usines au hasard. En effet, la grande majorité des patrons refusent l'accès de leur usine aux chercheurs. Nous avons donc dû procéder à un choix d'usines fondé sur les relations personnelles des chercheurs parmi les ouvriers ou les patrons. Des quatre usines retenues, trois œuvraient dans le vêtement et une dans les produits métalliques. Étant donné les difficultés de comparaison entre les secteurs du vêtement et de la métallurgie, tant du point de vue du procès technique du travail que de l'utilisation de la main-d'oeuvre féminine, courante dans le vêtement et inexistante dans la métallurgie, les résultats présentés ici ne concernent que les trois usines de vêtement. 

Avant de présenter ces résultats, rappelons que le projet ne visait pas tant à vérifier les hypothèses, ce que nous savions impossible avec un si petit échantillon, qu'à les préciser. De fait, les résultats touchant directement l'utilisation de la main-d'oeuvre ethnique sont peut-être moins intéressants que ceux qui portent sur l'utilisation de la main-d'oeuvre féminine ou sur le rôle des syndicats.


* Cette recherche fut subventionnée par le Conseil des Arts du Canada. Je tiens à remercier Mikhael Elbaz et Chantal Kirsch qui ont travaillé comme assistants de recherche dans ce projet.


Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le samedi 3 mai 2008 21:00
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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