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LE DUPLESSISME.
Politique économique et rapports de force, 1944-1960.
Avertissement
L'ouvrage que voici est tiré de ma thèse de doctorat. J'y analyse le duplessisme comme forme de gouvernement qui représente une combinaison particulière des intérêts dominants. La politique économique constitue l'angle d'approche de la pratique effective du gouvernement et de l'histoire sociale du Québec de l'après-guerre. De plus, l'étude des grandes composantes de la vie politique québécoise permet la compréhension des conditions et des modalités de constitution, de maintien et de dépassement de la forme duplessiste de gouvernement.
Le traitement des aspects du problème implique la conjugaison de la réflexion théorique et de l'étude concrète, et la réunion de plusieurs domaines de spécialisation qui fonctionnent souvent en parallèle : politique gouvernementale, rapports politiques, idéologies, sociologie électorale, structure et croissance économiques, appareil administratif, droit, etc. La documentation, diversifiée, est à la fois d'ordres primaire et secondaire, et est tirée de publications officielles, d'organisations professionnelles, de recherches spécialisées, de récits-témoignages, etc.
Le lecteur peut ne pas s'intéresser également à tous les aspects traités dans ce livre. S'il souhaite aller à l'essentiel ou éviter les développements sur la problématique et l'insertion structurelle de l'espace québécois dans l'ensemble canadien, il peut débuter la lecture au chapitre I, section III, de la Partie II ; mais il est recommandé de lire auparavant la conclusion de la Partie I. Par contre, le lecteur qui cherche principalement une analyse politique du duplessisme peut aborder après avoir lu la conclusion de la Partie I, le chapitre 1, section IV et le chapitre 4 de la Partie II la Partie III.
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance et ma gratitude à M. Charles Bettelheim, directeur d'études à l'École des Hautes Études en [10] sciences sociales à Paris, pour son constant concours tout au long de l'élaboration de cette recherche. Mes remerciements s'adressent aussi aux collègues (André-J. Bélanger, Gérald Bernier, Robert Boily, Jorge Niosi et James Iain Gow) qui, par leurs encouragements, critiques et échanges de toutes sortes, m'ont incité à approfondir et à rectifier certaines évaluations. J'assume cependant seul la responsabilité des erreurs ou omissions que pourrait contenir cet ouvrage.
Novembre 1980
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