Quatrième de couverture
Ce livre sans prétentions voudrait être utile à l'étudiant, à l'honnête homme de notre époque, et faire entendre sa petite musique particulière.
Le nerf de notre interprétation, et, en même temps, son tranchant, poursuit, pour mettre à nu, à chaque fois, le fil acéré qui court à travers les thèses du philosophe : la liberté, proprement cartésienne, qui fait s'entrecroiser raison et passions, connaître au moyen de nos seules représentations, unir le corps et l'âme, nous exempter (presque) d'être sujets, et du passé faire table rase, délibérément.
Descartes nous propose, dans sa radicale nouveauté, une philosophie du contentement. Ce contentement réside dans la juste estime de soi et dans la pratique de la liberté que tous les hommes sont appelés à réaliser. D'où l'exigence de bannir l'irrésolution qui n'est qu'une variété de la lâcheté et de la dérobade.
La générosité, définie comme la plus haute vertu, est la conscience du pouvoir de notre libre-arbitre.
La formule de l'Idéologue Cabanis sonne décidément toujours juste : Descartes n'a pas toujours atteint le but mais il a souvent tracé la route.
Josiane Boulad-Ayoub, de la Société royale du Canada, est professeur de philosophie moderne et politique à l'Université du Québec à Montréal. Paule-Monique Vernes est professeur émérite de philosophie moderne et politique de l'Université de Provence. Auteur chacune de nombreuses publications, elles font équipe ensemble depuis une dizaine d'années dans des projets de recherche et ont co-signé plusieurs études importantes. Elles ont choisi de revenir ici, avec bonheur, au plus grand des philosophes modernes, en tous cas au plus révolutionnaire.
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