Quatrième de couverture
38 ans - Professeur agrégé des Facultés de droit, il enseigne depuis 1971 la science politique à l'Université de Paris X-Nanterre. Dans ce livre, à partir d'une réflexion sur la nature du pouvoir et d'une étude du processus historique de formation de l'État, il nous invite à un examen critique des principaux mythes sur lesquels est fondé notre univers politique : mythes de l'État et de la nation, mythe de l'intérêt général, mythe de la séparation des pouvoirs, mythe de la réforme de la société par la voie des élections, mythe de la Révolution.... et finalement mythe de la politique elle-même. La seule réalité à laquelle il continue à croire est celle de la souveraineté du peuple ; mais il ne donne pas à ces mots le sens qu'ils revêtent habituellement dans le discours politique.
* L'État au service de la nation n'est au service que de lui-même... a Tout parti politique développe en son sein une corruption proportionnelle à l'influence qu'il exerce sur les organes de l'État, et est porté à accroître son emprise sur la société à la mesure de sa propre corruption.
* C'est moins le peuple qui choisit son pouvoir que le pouvoir qui choisit son peuple.
* L'intérêt général cesse là où la politique commence... Les gouvernants sont toujours subjectivement au service de l'intérêt général, mais ne peuvent être objectivement qu'au service d'intérêts particuliers.
* Autant qu'à un besoin éprouvé par la classe dominante de légitimer son emprise sur la société, l'idéologie dominante répond à un besoin ressenti par les classes dominées de tenir cet état de fait pour légitime...
* Inutiles en tant que moyen de réformer la société, les élections conservent néanmoins une fonction essentielle : elles sont la principale sauvegarde des libertés individuelles dans le monde contemporain.
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