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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Maurice Cusson, “Le modèle québécois”. Un article publié dans Profession Criminologue. Spécialisation ou professionnalisation ? Actes du 18e congrès de l'Association française de criminologie, sous la direction de Robert Cario, Anne-Marie Favard et Reynard Ottenhaf. Chapitre 2, pp. 29-36. Toulouse: Éditions Érès, 1994, 227 pp. Collection: Criminologie et sciences de l'homme. Introduction L'invitation de participer au Congrès de la l'Association française de criminologie que Monsieur le professeur Ottenhof m'a lancée, m'a honoré et fait grand plaisir. Mais quand j'ai lu que le programme annonçait "le modèle québécois", j'ai eu un moment de crainte : je n'avais nulle envie de présenter notre variété de criminologie comme un exemple à suivre. Heureusement, je me suis avisé que le terme modèle a plusieurs sens. Il en est un qui me convient : un modèle, c'est aussi la représentation simplifiée d'un système. Aussi, sans prétendre aucunement vous édifier, je me propose aujourd'hui de vous brosser à grands traits le tableau de la criminologie telle qu'elle est pratiquée et enseignée au Québec en essayant de faire ressortir sa spécificité et sa cohérence. Mon exposé est divisé en trois parties. La première porte sur nos origines et sur la vision de la criminologie qui prévalait alors. La seconde traite des tensions que nous avons connues tout au long de notre histoire ; ceci me permettra d'évoquer quelques-unes des forces et des faiblesses de notre approche. La troisième partie présentera ce qui m'apparaît comme étant les trois principales caractéristiques de la criminologie québécoise.
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