[7]
LE TIERS-MONDE QUI RÉUSSIT.
Nouveaux modèles
Remerciements
Cet ouvrage s’inscrit dans une démarche d’ensemble, que je mène avec une équipe du CNRS, Gestion et Société. Notre ambition est de favoriser une gestion des entreprises et un pilotage des économies plus adaptés à la diversité des cultures. Dans les travaux dont il est ici rendu compte, nous avons cherché à mettre cette démarche au service du développement. Une telle orientation doit beaucoup, à de nombreux titres, à l’action d’Alain Henry, directeur à l’Agence française de Développement. Celui-ci participe, pratiquement depuis l’origine, à l’aventure intellectuelle que représente le développement de la démarche. Il s’est appuyé pour cela sur de multiples travaux de terrain réalisés dans près d’une dizaine de pays africains. Liant ces travaux à ses responsabilités au service du développement, il a particulièrement veillé à ce qu’ils éclairent l’action des managers. C’est dans cette ligne qu’il a contribué au présent ouvrage en en écrivant un chapitre destiné à présenter une transformation réussie, que ses analyses et ses conseils ont fortement contribué à orienter, dans le management de la Société d’électricité du Cameroun.
Mes remerciements vont également aux entreprises dont nous avons analysé les succès. Trop souvent les success-stories [8] que l’on rapporte sont construites exclusivement à partir des récits qu’en font les responsables, voire les services de communication. Il s’agit de « belles histoires » mettant en scène l’action de dirigeants dépeints comme des sortes de démiurges qui ont renversé tous les obstacles comme en s’en jouant. Les pesanteurs du terrain ont disparu. Dans les quatre cas que nous allons analyser, les entreprises nous ont au contraire permis d’accéder à tout autre chose qu’une sorte de vision officielle des événements. Nous avons pu interroger, dans d’excellentes conditions de confidentialité, des acteurs de base, certains particulièrement enthousiastes et d’autres qui, plus critiques, soulignaient le chemin qui restait à parcourir. Sans doute les entreprises elles-mêmes (Danone pour le Mexique, STMicroelectronics pour le Maroc, la Société d’électricité pour le Cameroun, et un grand groupe industriel qui n’a pas souhaité être nommé pour l’Argentine) ont-elles été les premières à tirer profit de cette ouverture. Celle-ci a permis de leur fournir une appréhension de la réalité bien plus utile que ce qu’aurait pu apporter une vision plus complaisante. Nous n’en sommes pas moins sensibles à la confiance qu’elles nous ont manifestée. Je remercie également toutes les personnes interrogées pour le temps qu’elles nous ont consacré et l’empressement avec lequel elles ont témoigné de leur expérience.
Je remercie enfin l’Agence française de Développement pour sa participation, à côté des entreprises concernées, au financement de ces travaux. Ceux-ci constituent le point de départ d’une réflexion commune menée au fil des ans et visant à contribuer à un développement à la fois plus soutenu et plus respectueux de la diversité des cultures. En la matière, on peut beaucoup attendre de la mise en place de formes de gouvernance, des entreprises et des pays, qui, tout en puisant dans l’expérience des pays les plus développés, s’enracinent dans les conceptions de la vie en société et du gouvernement des hommes qui marquent chaque culture.
|