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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Chronique bibliographique. De quelques ouvrages québécois récents en criminologie.” (2007)
Conclusion


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Nicolas DESURMONT, “Chronique bibliographique. De quelques ouvrages québécois récents en criminologie.” Un article publié dans la Revue générale de droit, vol. 37, no 2, 2007, pp. 539-556. Ottawa: Faculté de droit, Université d'Ottawa. [Autorisation accordée par l'auteur le 20 octobre 2009 de diffuser cet article dans Les Classiques des sciences sociales.]

Conclusion

Au terme de cette revue de récents ouvrages parus en criminologie, il convient de faire un bilan. La criminologie québécoise, dont le champ d’étude se développe depuis plus de quatre décennies, est à la fine pointe des recherches théoriques et empiriques même si certaines lacunes de la part des chercheurs eux-mêmes sont à déplorer non pas tant dans les secteurs jusqu’ici explorés mais plutôt ceux qui ne le sont pas faute justement d’une philosophie du droit pénal qui ouvre les voies d’une réflexion élargie sur certaines facettes de l’activité délictueuse et sur l’organisation de l’activité policière. Car si l’on affirme que les recherches empiriques sur les policiers se font rares, ce n’est pas qu’elles n’existent pas vraiment mais plutôt que leur accès est limité à un usage opérationnel et ne fait pas l’objet de publications officielles (sauf en anglais où elles sont souvent publiées). Il en va autant d’ailleurs des manuels servant à la formation des militaires qui sont souvent écrit par des professeurs, militaires eux-mêmes ou experts, mais non publiés. La difficulté épistémologique sur laquelle repose à notre avis les sciences criminelles, fait qui semble flagrant à la lecture de ces études, c’est le recoupement de savoirs issus de domaines aussi divergents que la psychiatrie, les techniques policières, le droit, la philosophie pénale, la sociologie, sachant qu’uniquement en droit, les avocats ont souvent une activité préférentielle eux-mêmes. Par exemple, entre un fonctionnaire de l’État émanant des services de renseignements militaires spécialisés en traitement du signal et un pénaliste, il y a un monde qui les sépare; pourtant, leur fonction les rattache tous deux à la criminologie de par l’intérêt que représente le domaine de la transmission en matière pénale. La faible compétence des pénalistes en matière de techniques d’enquête et de pratiques de terrain rend parfois difficile le jugement sur la valeur que représentent certains dossiers, d’autant plus si l’on considère le fait que l’on ne se penche pas suffisamment sur la critique des moyens d’enquête déployés en fonction du type d’infraction. C’est là un problème souvent banalisé qui cache des pratiques occultes des services de renseignements au profit de la raison d’État.

Nicolas Desurmont

Consultant en criminologie

B.P. 48 1050 Bruxelles, Belgique

[email protected]



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le lundi 3 janvier 2011 15:22
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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