Présentation de l'auteure
“Après deux échanges interculturels dans des pays en voie de développement, ainsi que des études en développement international, j’ai réalisé que les êtres humains ne changent pas volontiers leur façon de concevoir les choses. Si l’intention d’améliorer les conditions de vie des personnes est louable en soit, y parvenir constitue une tâche difficile à mettre en pratique. (1) Il semble que les êtres humains soient attachés à leurs habitudes et à leurs façons de vivre.
“Bien que l’humain, contrairement à la bête, possède la faculté de se concevoir autrement, il n’en fait pas usage nécessairement. Quelles sont les conditions qui l’y incitent ? Pourquoi résiste-t-il aux changements ?
“Dans l’ère des communications que nous vivons présentement, plusieurs chercheurs croient que la diffusion d’un discours constitue une condition suffisante pour influencer les comportements humains. L’expérience des populations des pays en voie de développement nous démontre que le processus semble beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Il ne suffit pas d’entendre pour comprendre. Il faut encore avoir la disponibilité pour pouvoir saisir l’information et l’assimiler en fonction de qui l’on est, dans un contexte donné, et en relation aux autres. Certains facteurs qui expliquent cette opération de décodage des stimuli sont connus. Mais il reste encore à établir la subtilité de l’ensemble du processus. C’est ce qui guide l’écriture du présent mémoire et constitue pour moi une véritable source de questionnements.”
Brigitte Fleury M.A.
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(1) Guy Noël, dans son livre Le développement international et la gestion de projet, Sainte Foy, Québec, Presses de l’Université du Québec, 1996, p. 37, estime que le taux d’échec des projets d’aide internationale est de 70%.
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