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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Le sens du possible (1992) Introduction
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Marcel Fournier [sociologue, Université de Montréal], Le sens du possible . Un article publié dans l'ouvrage collectif Hommage à Marcel Rioux. Sociologie critique, création artistique et société contemporaine, pp. 197-205. Montréal: Les Éditions Albert Saint-Martin, 1992, 228 pp. [Autorisation accordée par l'auteur le 12 décembre 2002 pour cette oeuvre et toutes celles publiées au Québec]
Introduction
Mais s'il y a un sens du réel, et personne ne doutera qu'il ait son droit à l'existence, il doit bien y avoir quelque chose que l'on pourrait appeler le sens du possible.
Robert Musil, L'homme sans qualité
Au début de l'été 1974, un 24 juin, Marcel Rioux reçoit ses amis à son chalet. Il y a Roland Giguère, Gérald Godin, Gilles Hénault et Gaston Miron, tous des membres de ce que Rioux appelle la « commune de North Hatley ». Dans la tradition de la maison, l'esprit est à la fête : on mange, on boit, on discute (Duchastel, 1981 : 153). Rioux lance l'idée d'une revue axée sur le développement d'une société autogestionnaire. Il y aurait des analyses politiques, des essais, des textes littéraires. Tous sont d'accord sur le titre de la revue, Possibles, et acceptent d'étudier plus sérieusement le projet.
Il y a d'autres rencontres. L'on discute de toutes choses, sauf le plus souvent de la revue elle-même. La revue n'est lancée que deux ans plus tard, lorsque l'équipe de rédaction décide de se réunir dans des lieux moins propices à la distraction (Duchastel, 1981 : 157). Rioux ne tient plus les réunions à sa maison de campagne mais dans un local de recherche du Département de sociologie de l'Université de Montréal. C'est plus austère, mais plus efficace. Le « bavardage de salon » fait place aux discussions techniques : mode de financement, choix de l'imprimeur, format de la revue, etc. L'équipe s'est élargie, avec la venue de Gabriel Gagnon, professeur au département et la participation de jeunes collaborateurs pour la plupart formés en sociologie : Muriel Garon-Audy, Marcel Fournier, Robert Laplante et Marc Renaud. Robert Laplante accepte de prendre la responsabilité du sécrétariat et devient la «cheville ouvrière» de la revue.
Dernière mise à jour de cette page le samedi 20 janvier 200711:39
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cégep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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