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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Vieillissement de la population et finances publiques.
La «futurologie à rebours» de Pierre Fortin et Luc Godbout (2007)
Introduction
Une édition électronique réalisée à partir du texte de Louis Gill, Vieillissement de la population et finances publiques. La «futurologie à rebours» de Pierre Fortin et Luc Godbout. Étude publiée par la Chaire d’études socio-économiques de l’UQAM, janvier 2007, 30 pages. [Avec l'autorisation de l'auteur accordée le 25 octobre 2007 de publier cet article dans Les Classiques des sciences sociales.]
Introduction
Dans un livre intitulé Agir maintenant pour le Québec de demain, publié en octobre 2006 pour marquer le premier anniversaire de la parution du manifeste Pour un Québec lucide, l'économiste Pierre Fortin et le fiscaliste Luc Godbout proposent une méthode inusitée au moyen de laquelle ils prétendent évaluer l'impact du vieillissement de la population sur l'équilibre des finances publiques [1]. Je rappelle qu'un argument central du manifeste Pour un Québec lucide est que le vieillissement de la population nous dirigerait vers une crise des finances publiques dont une solution incontournable serait le remboursement accéléré de la dette publique. Le but de cette étude est de porter un jugement sur la méthode utilisée par Fortin et Godbout pour apprécier l'impact du vieillissement de la population sur les revenus et les dépenses du gouvernement, et de montrer que la solution de l'impasse budgétaire vers laquelle nous nous dirigerions ne passe pas par le remboursement de la dette. Je fonde cette conclusion sur des prévisions de la situation financière du gouvernement dans 25 ans, sans réduction de la dette et avec réduction par l'accumulation d'actifs dans le Fonds des générations. L'analyse des résultats obtenus dans les deux cas permet de démontrer qu'une réduction, même fort élevée, de la dette ne permet de dégager qu'une marge de manoeuvre minuscule à un coût prohibitif, sur laquelle on ne saurait compter pour faire face à une hausse à prévoir des dépenses d'opérations et plus particulièrement des dépenses de santé. Ce n'est donc pas par la réduction de la dette qu'on peut espérer résoudre la crise des finances publiques appréhendée par les « lucides ». L'amélioration escomptée viendra, sans le coût prohibitif du remboursement, essentiellement d'une croissance du PIB supérieure à celle de la dette, et de la diminution conséquente du rapport du service de la dette aux revenus budgétaires. L'étude se termine par une critique de certains dogmes de la propagande « translucide » [2] au sujet de la dette publique, au moyen de laquelle les « lucides » s'efforcent de gagner la population à leur point de vue.
[1] Ouvrage collectif publié sous la direction de Lue Godbout aux Presses de l'Université Lavai. La contribution de Pierre Fortin, intitulée « Les vingt‑deux erreurs du manifeste Pour un Québec lucide », se trouve dans le chapitre 2 (p. 19-48), celle de Lue Godbout, intitulée « Des finances publiques sous haute tension », dans le chapitre 6 (p. 111-121). Les autres personnes qui ont contribué à l'ouvrage sont: Mario Albert, Pierre Beaulne, Josée Boileau, Claude Castonguay, Bernard Eue, Joseph Facal, Marcellin Joanis, Nicolas Marceau, Alain Noël et Pierre Paquette.
[2]« Qui laisse passer la lumière sans toutefois permettre de voir clairement les objets » (définition des dictionnaires Larousse et Robert). Il va sans dire que l'expression « propagande translucide » est un euphémisme pour désigner ce qui est en réalité une désinformation nourrie de contre‑vérités.
Dernière mise à jour de cette page le dimanche 30 décembre 200710:06
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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