Biographie
Paul-Émile Gosselin est le fils de J. Albert Gosselin et d'Émilienne Perreault.
Il fit d'abord ses études primaires et un cours commercial au collège des frères maristes à Saint-Georges-de-Beauce. Ensuite, il s'inscrivit au cours classique au Petit séminaire de Québec où il gagna en 1928 le prix Prince-de-Galles en rhétorique et plusieurs prix intercollégiaux, et obtint en philosophie son baccalauréat ès arts summa cum laude. Son intelligence supérieure et son extraordinaire facilité d'apprendre le rendait pratiquement imbattable dans presque toutes les matières du cours classique.
Il poursuivit ses études philosophiques et théologiques simultanément ou successivement au Grand séminaire de Québec et à l'Université Laval et il obtint sa licence en philosophie avec mention summa cum laude. Il fut ordonné prêtre en juin 1934.
De 1934 à 1968, il est professeur de philosophie simultanément ou successivement au Petit séminaire de Québec, au Collège Bellevue, au Collège des Ursulines, au Collège Laval et Garneau à Québec. Comme professeur, il se révéla, dès les débuts, un maître hors pair, expliquant avec originalité, humour et clarté les questions abstraites de la logique et de la métaphysique, questions qui généralement n'emballaient pas les étudiants. Mgr Gosselin éblouissait son auditoire par sa vaste culture, par la facilité de son élocution, la richesse et le coloris de son verbe, la grande pénétration de son esprit.
De 1944 à 1955, il fut titulaire de la chaire de philosophie de la nature à la faculté des Arts de l'Université Laval. Il sera agrégé au Séminaire de Québec en 1946 et préfet des études pour les cours de sciences au Séminaire de Québec de 1940 à 1949.
De 1937 à 1978, il fut secrétaire général du Conseil de la vie française en Amérique qu'il fonda suite aux délibérations du 2e Congrès de la langue française à l'été 1937 à Québec avec d'autres membres émérites qui siégeaient lors de ce congrès. Méthodique et travailleur, il a assuré au CVFA sa stabilité, son efficacité et sa continuité. Le Conseil de la vie française s'est employé à effectuer la synthèse des forces françaises en Amérique. Mgr Gosselin s'occupait aussi des Éditions Ferland qui publiaient le trimestriel de la revue Vie française et Le Répertoire de la vie française en Amérique. Il s'occupait aussi du Prix Champlain, un prix littéraire qui récompensait une œuvre littéraire d'un francophone hors Québec ou d'un Québécois qui écrivait sur les minorités francophones hors Québec. Il présidait aussi avec Mgr Adrien Verrette de Manchester la sélection des candidats de l'Ordre de la fidélité française qui récompensait des personnalités œuvrant à la protection et à la continuation du fait français en Amérique.
Grâce à la cueillette du Sou de la survivance française et à d'autres campagnes de souscription, Mgr Gosselin, secrétaire général du Conseil de la vie française en Amérique aida les groupes francophones hors Québec pour des œuvres de presses (journal L'Évangéline de Moncton); pour l'établissement des postes de radio française dans l'Ouest canadien avec Adrien Pouliot; et de l'aide à certains couvents, collèges et paroisses partout au Canada.
Il fut aussi directeur du conseil d'administration de l'Association canadienne d'éducation de langue française (ACELF). Il présida bénévolement le comité des finances de l'ACELF pendant près de trente ans et participa fidèlement à tous les congrès annuels sans jamais expédier une seule note de frais de voyage au bureau de direction.
On le retrouva secrétaire du 2e Congrès de la langue française en 1937 et grand responsable du succès du 3e Congrès, en 1952. À partir de 1943, il organisa les voyages de l'Agence de la Liaison française dont le but était d'encourager et de multiplier les voyages entre les groupes d'expression française en Amérique du Nord, comme l'Ouest canadien, l'Acadie, la Louisiane, l'Ontario, les états de la Nouvelle-Angleterre et les Antilles françaises.
À compter de septembre 1943, il s'occupa aussi de l'Institut Camille Roy qui avait pour but de multiplier les liens culturels entre les groupes français par des délégations, des échanges de conférenciers, des envois de volumes et des enregistrements radiophoniques.
Il fut secrétaire et président de la Société historique de Québec; directeur de la Société du parler français au Canada; membre du Conseil supérieur de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec; et finalement, aumônier diocésain de l'Association de la jeunesse canadienne-française et de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec.
De janvier 1957 à 1963, il prit part à la fondation et aux activités du Comité de toponymie de Québec.
Comme prêtre, Mgr P.-E. Gosselin officia pendant 38 ans, tous les jours, à l'historique église Notre-Dame-des-Victoires sise à Place Royale dans la Basse-Ville de Québec. Il fut aussi, aumônier diocésain de l'Association de la jeunesse canadienne-française (AJCF) et de la Société Saint-Jean-Baptiste de Québec. Il était aussi membre de la Société canadienne d'histoire de l'Église.
Comme journaliste, on lui confia de 1953 à 1962 le poste de directeur général de L'Action sociale catholique, de L'Action sociale limitée, du quotidien L'Action catholique de Québec. Il déploya tous les efforts pour sauver ce journal en péril. De sa plume prolifique et superbe, il écrivit plusieurs articles qui rivalisaient avec ceux ces meilleurs journalistes de chez nous : articles courts, denses, vigoureux et transparents.
Source: Wikipédia, l'encyclopédie libre. [EN LIGNE] Consulté le 1er octobre 2015.
|