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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Georges Gusdorf, TRAITÉ DE MÉTAPHYSIQUE. (1956)
Table des matières


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Georges Gusdorf, TRAITÉ DE MÉTAPHYSIQUE. Paris: Librairie Armand Colin, 1956, 461 pp. Une édition numérique réalisée par Stefan Dimitrov, chercheur en philosophie depuis 7 ans à l'Académie Bulgare des Sciences, Institut des recherches philosophiques, Sofia, Bulgarie, maintenant résident québécois.[Autorisation des ayant-droit le 2 février 2013 de diffuser l'oeuvre de l'auteur dans Les Classiques des sciences sociales.]

[457]

Table des matières

PREMIÈRE PARTIE.

QU'EST-CE QUE LA MÉTAPHYSIQUE ? [5]

CHAPITRE I. LA CONVERSION MÉTAPHYSIQUE. [7]

Le problème du commencement de la philosophie dans l'histoire. Critique du mythe de Socrate et de la définition restrictive et occidentale de la métaphysique. Temps de la philosophie et temps humain. Peut-il y avoir une philosophie sans philosophes ? Le facteur humain résiste aux réductions diverses. La méditation ouvre un chemin d'une question à une réponse. Mouvement perpétuel.

La philosophe en partance. L'obstacle des institutions et l'hypothèque universitaire. Le baptême métaphysique de l'étonnement et le cercle vicieux du système. Philosophes de la question et philosophes de la réponse. Toute doctrine tend à renier ses origines humaines, mais toute doctrine est en réalité l’incarnation d'une histoire spirituelle. Quel est le vrai Descartes ?

La conversion comme passage de la ligne est inintelligible. Le rationalisme devant le scandale d'un choc en retour de l'existence sur l'essence. L'inévitable recours au mythe. La vérité comme ligne de vie. Le sens de l'événement. La résolution philosophique. Le tremblement de terre et la vie nouvelle. La deuxième conversion, qui annule la première. Il ne faut pas tuer le temps. Le métaphysicien est un révélateur du monde. Toute fin est un recommencement.

CHAPITRE II. LA VÉRITÉ EN MÉTAPHYSIQUE. [44]

L’illusion de souveraineté métaphysique : rois et philosophes. Le despotisme de la raison et la fin de l'histoire. Le philosophe n'est pas le maître du temps. La vérité n'appartient à personne en propre. La métaphysique figure l'entretien de l'humanité avec elle-même au long de l'histoire. Maître et disciple. L'œuvre philosophique comme moyen de communication. Le sens de la répétition et la remise en jeu des significations. La vérité comme pacte de communication. Le service de la vérité se réalise dans le témoignage. La figure fuguée de l'histoire de la philosophie. Le grand philosophe et les commentateurs : la vérité dernière justifie une communauté d'invocation.

CHAPITRE III. GENÈSE DE LA MÉTAPHYSIQUE. [61]

La métaphysique est le regard humain qui prend en charge le monde. Les assises préréfléchies de l'organisation du monde. Le sommeil dogmatique de l'instinct et l'éveil de la pensée. La parole marque l'entrée dans le monde du mythe. Le dogmatisme des liturgies de répétition immobilise le genre de vie. Du mythe à la métaphysique : l'état de problème. L'âge des Empires et l'entrée dans l'histoire. Le comportement catégorial mesure le nouvel espace vital. La non violence et l'unité dans la diversité de la vie sociale ou de la vie personnelle. La métaphysique, sublimation et arbitrage des instincts et des mythes, dont la récurrence ne cesse de s'exercer sur la conscience. Le philosophe s'efforce de conjurer la désorientation de l'homme dans le monde et l'insécurité de l'histoire. La réflexion met l'histoire à la raison ; elle regroupe les pouvoirs de la connaissance désormais répartis entre des spécialistes. La fonction spécifique du philosophe.

CHAPITRE IV. SCIENCE ET MÉTAPHYSIQUE [82]

Solidarité originaire de la physique et de la métaphysique. La science menacée par le dogmatisme théologique et le dogmatisme métaphysique. L'autonomie du champ expérimental et la constitution des sciences de l'homme. L'affirmation scientiste et la promotion métaphysique de la science. Son échec. Le néo-positivisme du cercle de Vienne et sa critique. Le philosophe fasciné par les mathématiques. La conceptualisation scientifique ne recouvre pas la totalité du domaine humain. Les sciences positives ont besoin d'un soubassement métaphysique. Le complexe d’infériorité à double entrée du savant et du métaphysicien. Le parti pris de l'homme et le parti pris des choses. La métaphysique doit dégager le sens de l'unité humaine, en faisant droit à tous les témoignages légitimes.

CHAPITRE V. CRITIQUE DE L’ABSOLU. [102]

L'absolu ou la pierre philosophale. Splendeur et misère de la philosophie générale. Le paradoxe de la participation du relatif à l'absolu, plaie ouverte du dogmatisme. Mais la référence à l'absolu désigne la prise d'être originaire dont l'expérience se situe par delà le discours. L'expérience et l'éternité dans le temps chez les mystiques et chez les philosophes. L'absolu est le sacré du métaphysicien. Théologie et métaphysique comme entreprises de remémoration de l'absolu. La révélation historique du croyant et l'idée vraie donnée du penseur. Danger de l'absolu comme incognito qui permet au penseur de s'absenter de sa pensée. L'absolu n'est que le foyer imaginaire d'un champ mental et spirituel. La réalité humaine de l'absolu comme expression totale. Mon cœur mis à nu ou l'eschatologie de l'existence. Mais l'expérience de l'absolu n'est pas une expérience absolue. Le désir d'être Dieu. L'invocation de l'absolu ne résout rien, et détruit la réalité humaine. Inventaire des absolus métaphysiques. Tout concept porté à l'absolu se volatilise. Nécessité de renoncer au séparatisme d'une revue des deux mondes. L'absolutisme comme pathologie de la vérité. Usure et déclin des absolus.

CHAPITRE VI. SPÉCIFICITÉ DE LA CONSCIENCE MÉTAPHYSIQUE. [133]

Mort et résurrection de la métaphysique. La métaphysique comme conscience et non comme connaissance. Elle n'a pas de contenu exclusif, mais remet en jeu toutes les significations. La question métaphysique est question de la question. La réalité humaine dans son intégralité personnelle. La présence au monde par delà les déchiffrements spécialisés de l'expérience. Pas d'ingénuité radicale, mais une exégèse indéfinie des expressions humaines. La métaphysique, dimension spécifique de l'être humain, et prise de conscience de l'histoire surnaturelle de la personne. Exemple : le sens de la mort. L'interrogation métaphysique doit maintenir avec vigilance le parti pris de l'homme. Pas d'assurance sur l'être. Venir au monde.

BIBLIOGRAPHIE (de la 1re partie) [155]

DEUXIÈME PARTIE.

L'HOMME DANS LE MONDE [159]

INTRODUCTION. LES THÈMES DE LA MÉTAPHYSIQUE : L'HOMME, LE MONDE, DIEU. [161]

L'évacuation scientiste ou intellectualiste de la réalité humaine, et la restauration actuelle de la métaphysique. Redécouverte de la personne, du milieu, de l'incarnation, et du Dieu vivant. Solidarité des thèmes de la métaphysique.

PREMIÈRE SECTION. ANTHROPOLOGIE. [167]

CHAPITRE I. L'ESCAMOTAGE DE L'HOMME DANS LA PHILOSOPHIE. [167]

La philosophie comme école de déshumanisation et le postulat de la permanence de l'homo philosophicus. La métaphysique liée aux sciences de l’homme. L'anthropomorphisme le plus dangereux est celui qui s'ignore. La tradition métaphysique du dualisme, et la partage de l'homme entre le sensible et l'intelligible. Le paradoxe cartésien du penseur étranger à son corps. Le monisme spinosien, et l'essai d'axiomatisation rationnelle de la vie personnelle. L'anthropologie kantienne. Matérialistes et idéalistes contemporains s'accordent pour maintenir le dualisme. L'homme réel n'est pas un objet philosophique. L'homo sapiens en porte à faux par rapport à l'existence. Les philosophies de l'existence, en dépit des apparences, ne renouvellent pas la position du problème. L'être incarné selon Gabriel Marcel. Le corps psychique selon Sartre ; méconnaissance de l'histoire naturelle et de l'histoire sociale. Structure et signification chez Merleau-Ponty. L'impasse de la phénoménologie. Une philosophie totale ne doit pas se borner à une exégèse du langage. L'esprit, une fois coupé du réel, ne le retrouvera plus : détours de l'occasionalisme et de l'immatérialisme. Absurdité de la thèse du superbe isolement de l'esprit. La conscience n'est pas une substance, mais une fonction. La soudure du corps et de l'esprit : le complexe humain est son propre étalon d'intelligibilité.

CHAPITRE II. L’INCARNATION. [210]

La condamnation rationaliste du corps. Philosophies de la nature et philosophies de l'esprit comme pensées de la totalité. Le corps comme domaine privé. Le corps propre selon Gabriel Marcel n'est pas l'organisme. Le corps comme pour autrui chez Sartre perpétue la tradition dualiste et ne tient pas compte des données de là biologie. Le corps, sens incarné, berceau des significations selon Merleau-Ponty. Rôle du schéma corporel. Mais le schéma corporel est le résultat d'une élaboration de l'expérience. La formation de l'individualité chez le primitif et l'enfant. L'expérience du miroir. Pas de spécificité de l'ordre biologique chez l'homme. Critique de l'occasionalisme de Merleau-Ponty, prisonnier d'une épistémologie idéaliste au niveau des significations. Les limites de la phénoménologie. Pour une épistémologie de la complémentarité. L'unité de la relation causale et de la signification vécue. La recherche biologique est une partie de l'espace culturel. Le corps, la matière sont constitués par des sens imposés à la pensée. La médecine psycho-somatique supprime la ligne de démarcation entre corps et esprit. La biologie de l'individualité et le monisme de la personnalité. La pathologie du corps propre exprime une saisie en valeur du domaine vital. Le corps, premier ordre de l'expérience et fondement de la vie privée. Il est la révélation naturelle de l'être humain. Corps et finitude : prendre acte de son corps.

CHAPITRE III. AUTRUI. [250]

Caractère solidaire de la conscience. Le troisième homme : Je est un autre, l'autre est un Je. L' « insularisation de la conscience » dans le rationalisme classique.

Sociologie de la réhabilitation d'autrui dans la pensée contemporaine. L'existence en participation chez le primitif. La sensibilité sociale du petit enfant, et la démocratie scolaire selon Piaget. L'apport de la psychanalyse. Genèse de l'alter ego d'après les psychologies des profondeurs.

L’interprétation philosophique. Les ambiguïtés de Sartre et la concurrence des phénoménologies. La sympathie selon Scheler. Solitude et communauté. Insuffisance de la méthode phénoménologique et nécessité d'un parti pris éthique. Rôle inducteur de là présence d'autrui. Intériorité mutuelle des existences ; la communication ne doit pourtant pas trouver son apothéose dans une mystique de l'identité. La limite de la finitude maintient le rapport entre les hommes dans une incertitude dernière. Autrui, à la fois donné et postulé, suppose un risque irréductible et une opacité résiduelle, Dieu seul pouvant arbitrer souverainement la communication.

BIBLIOGRAPHIE (de la 1re section de la 2e partie) [289]

DEUXIÈME SECTION. COSMOLOGIE [293]

CHAPITRE IV. LE MONDE NATUREL. [293]

L'hostilité du philosophe pour le monde. L'univers du discours masque le monde naturel. Difficulté de l'accès au préréfléchi. La constitution de l'objet par neutralisation de la présence et l'acosmisme intellectualiste. Il faut suivre le mouvement par lequel la conscience vient au monde. Le pacte d'alliance entre le moi et le reste : pour un nativisme du monde humain. Le monde comme englobant et comme horizon, comme espace vital orienté. La pluralité des mondes : les mondes des animaux et les mondes humains. Spécificité du monde humain : élargissement du rayon d'action matériel, mental, spirituel. Le cosmos et la transfiguration de la nature. Du cosmos mythique à l'univers des savants. Le monde intelligible de la théorie physique n'est pourtant qu'une sorte de mythe de l'esprit. Le inonde réel transcende tous les chiffres, le système du monde ne supprime pas le monde. La terre des hommes demeure le centre métaphysique de l'univers. Le inonde de l'artiste. Les mondes personnels sont des espaces-temps indéfinis.

CHAPITRE V. LE MONDE CULTUREL. L'HISTOIRE. [333]

Pas de philosophie sans arrière-plan. Le cosmos métaphysique et l'expansion du ciel. La perte du lieu ontologique et la découverte moderne du milieu par les sciences humaines ; l'acosmisme des métaphysiciens et l'espace-temps vital du règne humain. La catégorie de l'évolution et l'histoire naturelle de l'humanité. Le sens cosmique situe la philosophie selon la flèche du devenir. La catégorie de la culture et l'histoire de la civilisation. Émergence de la variable historique avec, la prise de conscience du devenir humain. La philosophie de l'histoire s'efforce de ramener l'histoire à la raison, mais l'historicisme consacre l'échec de l'entreprise. La relativité historique des conceptions du monde et la sociologie de la connaissance. Possibilité d'un monisme de la totalité par la médiation de la culture historique.

L’incarnation sociale de l'être humain est liée à l'incarnation biologique. Création continuée de l'humanité dans l'homme. Anthropologie et sociologie. Historicité de l'être humain, la personnalité de base. L'élaboration du monde : le facteur technique et sa fonction. La métaphysique ne doit pas se désintéresser de la lutte pour la vie quotidienne. Incarnation et aliénation. La civilisation se fait chaque jour.

BIBLIOGRAPHIE (de la 2e section de la 2e partie)  [367]

TROISIÈME SECTION. THÉOLOGIE [370]

CHAPITRE VI. L'HOMME ET DIEU. [370]

Le schéma triparti de la philosophie classique et les paradoxes de la raison triomphante. Il est impossible de parler de Dieu, et pourtant nécessaire de lui faire une place. Le métaphysicien prélève son Dieu sur la culture religieuse établie et les mythes régnants. Le sens du sacré et son expansion cosmologique. La fonction Dieu, horizon nécessaire de la méditation. Genèse réciproque de l'homme et de Dieu.

Erreur du théologien et du philosophe, s'ils prétendent réaliser un discours cohérent relatif à Dieu. Le panthéisme est l'aboutissement du rationalisme ontologique. La théodicée de la raison et les preuves de l'existence de Dieu. La raison et la foi, et l'échec des tentatives de conciliation. Le présupposé historique de la révélation demeure irréductible. Démonstration ou monstration. Les mythes religieux forment le contenu hypothético-déductif de la raison formelle. D'où l'échec des réductions critiques de la foi par les critères purement intellectuels : réduction pathologique, analytique, culturelle, humaniste. L'athéisme contemporain. Impossibilité d'éliminer la transcendance du sacré, qui demeure principe d'orientation transcatégorial.

La signification du rapport de l'homme à Dieu. L'aspect théorique, l'aspect pratique, l'aspect sociologique de l'affirmation religieuse. Les dégénérescences de la foi. La relation vivante au Dieu vivant. Pas de theologia perennis. Le chemin du métaphysicien n'est pas le raccourci mystique. Le témoignage comme communication indirecte. Difficulté d'un athéisme proprement dit. Fonctions de Dieu : le créateur du monde, le père de grâce, maintenues par la théologie de l'absence et de la révolte. Pas de négociation d'égal à égal entre l'homme et Dieu. Le dernier mot de l'existence humaine n'appartient pas à l'homme.

BIBLIOGRAPHIE (de la 3e section de la 2e partie) [425]

CONCLUSION.

LIBERTÉ, VALEUR, RAISON [429]

Le déclin des absolus se produit aussi en métaphysique. Pas de répertoire de solutions une fois acquises. L'homme réel n'est pas seulement l'homme du biologiste, ni celui du médecin, ni celui du psychologue, de l'historien ou du sociologue. Il réalise un phénomène de totalité irréductible à tel ou tel de ses aspects. Seul l'homme peut rendre compte de l'homme. Pour une métaphysique de l'émergence, et une conception non-euclidienne et non-cartésienne de la vie personnelle ; catégories de la précarité, de la création, de la finitude.

Absurdité de l'exigence d'une liberté radicale, liberté contre Dieu, contre le monde, contre autrui et contre soi. Tradition de la liberté occidentale. L'actualisme prométhéen méconnaît le sens de la situation. La liberté en condition dans une éthique de la personne. La même alternative du tout ou rien fausse le sens de l'affirmation de valeur. L'homme ne peut prétendre à une souveraineté absolue de droit divin. L'axiologie n'est pas une théodicée, mais il y a une spécificité humaine des valeurs, irréductible aux critiques naturalistes. L'homme s'identifie lui-même en identifiant ses valeurs. Pluralisme axiologique et coexistence pacifique. Chaque homme doit passer pour son compte du chaos au cosmos. La raison n'est à personne. Elle correspond à l'ensemble des schèmes opératoires pour le bon usage du monde et de soi. La lutte pour la vie spirituelle.

[4]



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le jeudi 14 août 2014 9:29
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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