Introduction
Étudier la situation des Services d'Action Educative en Milieu Ouvert, dégager les lignes de force de I'institution et saisir son devenir n'est pas tâche facile.
Des divergences, voire des contradictions, existent dans la conception méme que l'on peut avoir de I'A.E.M.O.
Techniques mises en oeuvre et méthodes employées varient d'un service à l'autre.
Si les structures du sewice sont diverses, non moins divers sont les supports juridiques auxquels il se rattache.
Les lignes de démarcation entre l'action sociale globale, l'action de prévention et l'action éducative en milieu ouvert sont... flottantes et ondulantes.
C'est là sans doute le fait d'une institution qui est jeune et qui se cherche, aussi d'une institution dont les forces vives sont grandes mais dont la vigueur même favorise ... les crises de croissance.
Je dois rendre hommage autant aux membres du groupe qu'aux personnalités qui ont été entendues au cours de nos séances de travail. Les uns et les autres ont investi tant de compétences et de bonne volonté dans les échanges de vues, également chacune d'elles a mis tant d'application à saisir la pensée de l'interlocuteur que les caps les plus difficiles ont pu être franchis sans mal.
Enfin, les structures et le fonctionnement de I'A.E.M.O. sont dominés par de sigraves questions (mettant en cause la répartition des pouvoirs, des attributions et des rôles dans une démocratie politique) qu'il a bien fallu les aborder et proposer des réponses.
En lisant le rapport, en prenant conscience des recommandations qui ont été adoptées, chacun pourra constater que notre groupe d'étude a tenu à ne laisser dans l'ombre aucun des problèmes actuellement posés par IA.E.M.O. et qu'il s'est exprimé en toute liberté de pensée.
Puisse ce rapport servir à relancer le débat, à l'élargir, aussi à inciter les pouvoirs publics dans la mesure où ils trouveront dans nos travaux des éléments dignes d'être retenus, à rénover le visage de I'institution afin de la faire prospérer.
Mais pour la faire prospérer, faut-il d'abord débroussailler et enlever les mauvaises herbes.
J'achève mon propos en remerciant chaleureusement tous les membres du groupe d'étude qui ont généreusement apporté leur collaboration à une oeuvre commune.
Jean CHAZAL de MAURIAC
Conseiller Honoraire
à la Cour de Cassation
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