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LA TENDERIE AUX GRIVES
chez les Ardennais du Plateau. (1979)
Avant-propos
Cette enquête n'aurait pu être entreprise sans l'aide et le soutien de Monsieur Maurice François, directeur du Centre d'Initiation à la Nature de la Neuville-aux-Haies, aujourd'hui disparu, qui m'initia à la tenderie et me révéla quelques-uns de ses secrets. Cette étude n'aurait pu être achevée et rédigée sans les conseils de Messieurs Marc Augé, Jacques Barrau, Lucien Bernot, Jean Guiart, Paul Mercier et Raymond Pujol, qui l'ont enrichie de leur expérience et de leur compétence scientifique : ils acceptèrent d'en suivre les phases, de lire ou d'écouter, puis de commenter les résultats partiels que je leur soumettais à chacun de mes retours des Ardennes.
Grâce à ses connaissances, ses remarques et ses critiques, Monsieur Auguste Lambert a su m'éviter bien des écueils et des impasses. En mettant à ma disposition ses notes, ses dossiers et beaucoup de son temps, en m'introduisant auprès de sa famille et de ses amis tendeurs, il a témoigné d'une réelle et constante sympathie à l'égard de l'enquête ; il en a partiellement guidé le déroulement en facilitant mes entrevues avec les tendeurs et en collaborant à l'observation et à l'analyse de leur pratique.
J'exprime ma reconnaissance à Monsieur et Madame Jean Colas qui, en m'accueillant et en m'hébergeant lors du second séjour, en décembre 1971, ont supporté, avec patience et gentillesse, mes premières déceptions et déconvenues, et ont su raviver mon intérêt pour la tenderie. Je remercie Madame Edmée Schmittel d'avoir bien voulu me communiquer ses belles photographies de « relève des captures », et m'autoriser à les reproduire dans ce livre. Je remercie également les communes qui, en la personne de leur maire et de leur secrétaire, m'ont permis de consulter et de dépouiller les archives municipales, et notamment les dossiers relatifs à la tenderie aux grives. Par discrétion, j'ai préféré changer le nom de ces communes.
C'est bien entendu, envers les tendeurs et en premier lieu envers ceux de Hautey et Hercy, de Revin et de Hautes-Rivières, que ma dette est la plus grande. S'ils dérogèrent à leur traditionnelle loi du silence en me recevant, en répondant à des questions souvent indiscrètes et en me confiant, pour quelques [10] heures, leurs cahiers de tendeurs, ils en réintroduisirent pourtant le poids en me priant instamment de ne point les nommer. C'est donc à ces tendeurs, soucieux de préserver encore les secrets confiés derrière une parole anonyme, que je dois l'essentiel des informations présentées et analysées dans cet ouvrage.
Mademoiselle Claudine Cohen a relu le manuscrit. Qu'elle soit ici remerciée de sa patience et de sa compréhension à l'égard d'un texte vieux de sept ans. Sans elle, il serait encore trop émaillé des libertés de style, des néologismes ou des raccourcis hardis d'un débutant.
Je tiens enfin à témoigner ma plus profonde gratitude à Madame Denise Paulme qui était à l'époque mon directeur scientifique à l'O.R.S.T.O.M. Elle soutint et encouragea le projet. Elle permit qu'il se réalisât. En signe de reconnaissance et d'amitié, ce livre lui est dédié.
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