Le professeur Maximilien Laroche, docteur honoris causa
La prestigieuse distinction docteur honoris causa a été décernée au professeur Maximilien Laroche le lundi 8 juin 2009 par l'université McMaster (Ontario-Canada) pour les éminents services rendus aux Lettres, aux Arts au Canada et au monde. Cette distinction vient attirer l'attention sur l'importante contribution de M. Maximilien Laroche à l'enseignement et la recherche. Le Dr. Laroche est considéré comme l'un des plus grands ambassadeurs des lettres haïtiennes et caribéennes et un modèle pour les jeunes des universités.
M. Laroche a publié une trentaine d'ouvrages et des études critiques. Ses points de vue rigoureux et ses recherches en littérature ont apporté un éclairage nouveau sur l'enseignement des littératures francophones. C'est une manière de rendre, par cette illustre distinction, un vibrant hommage au professeur Laroche.
D'après M. Peter George, président et vice-chancelier de l'université McMaster, et Mme Suzanne Crosta, doyenne de la faculté des Lettres, «Maximilien Laroche est un des grands auteurs de l'hémisphère, un brillant universitaire, un constructeur de ponts entre civilisations, un fils d'Haïti dont les écrits ont inspiré et illuminé la route de beaucoup d'entre nous».
Le Dr Laroche est heureux de cette distinction. «C'est une marque de reconnaissance du travail que j'ai accompli qui me touche grandement, d'autant plus qu'il vient d'une université où, certes, j'avais été professeur invité, mais qui est située en dehors du Québec et qu'il s'agit d'une institution de langue et de culture anglaises qui ne sont pas les langues et les cultures qui font l'objet principal de mes travaux. En quelque sorte, la portée générale de ces travaux est ainsi reconnue.»
Après tous ces livres, ces voyages, ces distinctions, reste-il encore quelque chose qui n'a pas été accompli?
La réponse du professeur Laroche : «Avant de partir d'Haïti, je pensais faire des études de lettres classiques. J'ai plutôt fait de la littérature comparée française et espagnole. Finalement, c'est au Brésil, et en portugais, surtout, mais un peu aussi en littératures de langue anglaise, que j'ai surtout fait des comparaisons. En littérature, en particulier, quand on analyse et interprète une oeuvre, mais dans la vie aussi, on aboutit très souvent à quelque chose d'imprévu, d'inédit, de surprenant même, car il se situe au-delà de ce à quoi on s'attendait. Pour cette raison, je suis toujours dans l'attente d'arriver au-delà de mes espérances présentes. »
Du Cap-Haïtien au Canada, le chemin a-t-il été ardu ?
« Il a été certainement ardu. Je m'en rends surtout compte quand je fais des bilans de mon parcours. Mais si l'on fait de son mieux ce que l'on a à faire, on s'aperçoit, après coup, que l'on réussit à surmonter des obstacles que l'on n'avait même pas prévus. Ainsi, comme professeur, il m'est arrivé souvent de réaliser que j'étais soumis, sans m'en rendre compte, à des tests et à des examens sans que j'aie été prévenu. Cela donne parfois un frisson, mais heureusement, il est rétrospectif. Ainsi n'est facile que le chemin que l'on avait par avance décidé de considérer comme escarpé. C'est le mot d'ordre que je me suis toujours donné.»
Maximilien Laroche est né au Cap-Haïtien. Il a fait ses études supérieures au Québec et en France. Docteur de l'Université de Toulouse, il a enseigné pendant plus de quarante ans au Québec jusqu'à sa retraite. Ses travaux sur le réalisme merveilleux, le passage de l'oraliture à l'écriture, la mythologie haïtienne sont remarquables. Ses principaux ouvrages: sont Le miracle et la métamorphose (1970) ; L'image comme écho, (1978) ; Littérature haïtienne, identité, langue, réalité (1981) ; L'avènement de la littérature haïtienne, (1987); La double scène de la représentation (1991), Mythologie haïtienne (2002).
Source: Groups.google.com. [En ligne] Consulté le 24 octobre 2016.
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