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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

La libération des femmes. ” (1974)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de la professeure Nicole Laurin-Frenette, “ La libération des femmes ”. Un article publié dans la revue Socialisme québécois, no 24, 1er trimestre 1974, pp. 47-62. Montréal: Éditions coopératives Albert Saint-Martin. [Autorisation accordée lundi le 14 janvier 2003].
Introduction

L'essentiel des thèses présentées dans cet article a déjà fait la matière d'un texte polycopié utilisé dans le cadre du cours sur la condition féminine, donné à l'Université du Québec à l'automne 72. Il m'a semblé utile de le reprendre à la lumière des commentaires et des critiques qu'a suscités sa discussion. L'objectif de ce travail est de tenter une synthèse des éléments théoriques déjà existants qui peuvent s'appliquer à l'analyse de la condition féminine. Au cours des trois dernières années, une abondante littérature consacrée à la condition féminine a été produite dans le cadre du nouveau mouvement féministe, tant en Europe qu'en Amérique. Ce mouvement a par ailleurs suscité un renouveau d'intérêt pour des ouvrages moins récents consacrés à la femme et à la famille tels les textes de Engels, Lénine, Bebel dans le courant marxiste, ceux de Reich en psychanalyse, ceux de Simone de Beauvoir etc.

Dans un premier temps, nous essaierons d'examiner le cadre théorique dont s'inspire chacun des principaux courants : marxisme, psychanalyse, existentialisme, féminisme révolutionnaire. Cette démarche nous permettra de constater que chaque problématique semble privilégier une dimension de la condition féminine - économique, biologique, idéologique - à l'exclusion des autres et qu'une synthèse de ces points de vue partiels peut-être envisagée. Nous verrons qu'une analyse fondée sur une théorie de la reproduction indique la voie d'une telle synthèse. Dans un second temps, nous aborderons brièvement le problème de l'organisation en rapport avec le mouvement féministe, en essayant de dégager les implications pratiques des propositions théoriques discutées dans la première partie.

Avant de s'engager dans l'exposé, quelques mises en garde s'imposent. Il faut d'abord souligner qu'il s'agit de théorie et que, en l'absence de pratique révolutionnaire, la théorie est un discours assez gratuit meublant les heures creuses de l'attente, de mots qui ne sont que "canaux à travers lesquels les analphabètes se donnent bonne conscience" comme dit Léo Ferré. La vraie théorie est dans l'usine, dans la cuisine et dans l'asile ; l'Université et ses appendices ne sont là qu'en attendant qu'on vienne les transformer en ce qu'on jugera, utile : garderie, commune, théâtre ou autre unité de production libre. Aussi, ce qui fait l'opprimé(e), c'est - en autres - la langue de l'oppresseur. Et qu'on ne s'y méprenne point, nous parlons toutes et tous ce langage. Les femmes ne diront et n'écriront quelque chose que le jour où elles ré-inventeront les mots et la grammaire et cesseront de paraphraser le discours de l'oppression, y compris celui dit théorique. Telles sont les limites de ce texte.
Notes:

Retour à l'auteur: Nicole Laurin-Frenette, sociologue, Université de Montréal Dernière mise à jour de cette page le Vendredi 11 juillet 2003 06:58
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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