|
RECHERCHE SUR LE SITE
Références bibliographiques avec le catalogue En plein texte avec Google Recherche avancée
Tous les ouvrages
numérisés de cette bibliothèque sont disponibles en trois formats de fichiers : Word (.doc), PDF et RTF |
Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Jean Michel Leclercq, Les études canadiennes d’Alexis de Tocqueville. Mémoire pour le diplôme d’études supérieures de sciences politiques, Faculté de droit et de sciences économiques de Lille, 1965, 104 pp. [Autorisation accordée par l'auteur le 20 mars 2007 de diffuser son mémoire dans Les Classiques des sciences sociales.] Préface Par le Professeur Roland Drago « La démocratie en Amérique », le titre de l’œuvre majeure de Tocqueville, pourrait tromper d’autant plus que le premier chapitre du livre est consacré à la « configuration extérieure de l’Amérique du Nord. » Mais les Etats-Unis sont, à l’époque, le seul Etat d’Amérique et même d’Amérique du Nord à pratiquer la démocratie, et la situation au Canada ne méritait pas d’être comprise dans une étude des institutions démocratiques d’Outre-Atlantique. Pourtant, Tocqueville est allé au Canada en août et septembre 1831. Les notes qu’il a laissées sont pleines d’intérêt et devaient mériter l’analyse. Il s’agissait de savoir si la vision que Tocqueville s’était faite du Canada était exacte et de replacer cette vision dans l’ensemble des conceptions de Tocqueville sur les institutions politiques de son temps. C’est cette étude qu’a entreprise M. Jean Michel Leclercq dans un excellent mémoire pour le doctorat de science politique que le signataire de ces lignes est heureux de présenter. L’auteur a su concilier une parfaite connaissance des idées de Tocqueville avec une science incontestable des institutions canadiennes, complétée par une connaissance directe du pays. Il était bon que cette partie peu connue de la vie de Tocqueville fût mieux connue. Monsieur Jean-Jacques Chevallier a souligné que le problème de la colonisation fut « au nombre des préoccupations essentielles de Tocqueville tout au long de sa carrière politique » (Introduction aux écrits et discours politiques. T. III des œuvres complètes, 1962). Il s’agit ici d’une colonisation bien particulière. Tocqueville a vu le Canada français peu avant la rébellion de 1837. Il a vu et interrogé John Neilson, l’un des chefs du parti populaire, mais il est surprenant qu’il n’ait pas rencontré Louis-Joseph Papineau. Ses notes ne sont pas empreintes de l’émotion qu’on aurait pu attendre d’un Français retrouvant la France de l’autre côté de l’Atlantique. Du moins retrouve-t-on chez lui un don prophétique qui lui fait annoncer les réformes que l’union des Canadiens permettra d’obtenir en 1867. Roland Drago
|