En proposant une vision politique du patronage, les auteurs contribuent à jeter un éclairage nouveau sur un phénomène « vieux comme le monde ». La conceptualisation qu'ils proposent ne manquera pas d'intéresser les spécialistes des sciences humaines, souvent pris au dépourvu devant certaines manifestations du patronage qui, s'était-on souvent plu à croire, avait perdu de son ampleur au Québec dans le cours des années soixante. 

Par le langage simple qu'ils utilisent, les auteurs ont toutefois choisi de s’adresser à un public plus large qui a, pour une bonne partie, renoncé à trouver des explications à l'existence de ce mode de comportement politique. Sans fournir des réponses à toutes les questions qui pourraient surgir, Lemieux et Hudon posent une série d'éléments utiles pour décrire l'évolution du patronage au Québec depuis 1944 et discerner des caractéristiques propres au patronage du Parti libéral et de l'Union nationale. 

Enfin, après avoir passé en revue une série d'évaluations formulées par des hommes politiques et des journalistes, les auteurs proposent leur propre jugement sur le patronage. Outre les raisons qui les amènent à croire qu'il faut juguler ce phénomène, les auteurs ne laissent planer aucune équivoque sur leur propre évaluation du patronage politique.