[iv]
La fécondation in vitro :
bienfait pour l’humanité ou aventure scientifique ?
Actes du colloque multidisciplinaire tenu à l'Université Laval le 19 octobre 1984.
Avant-propos
Au cours des dernières décennies, les sciences et les technologies ont connu un développement phénoménal tant sur le plan quantitatif que qualitatif. Les sciences et les techniques médicales et biologiques n’ont pas échappé au mouvement et, en certains domaines, elles ont été marquées par un développement accéléré et spectaculaire au point que certains parlent de virage technologique dans le domaine même de la vie. C’est le cas, par exemple, des la fécondation in vitro.
Toutes ces découvertes et leurs applications introduisent dans nos façons de vivre et de penser des changements souvent radicaux. Elles provoquent chez l’homme et la femme d’aujourd’hui des interrogations profondes qui demandent des réponses ou à tout le moins des tentatives de réponse.
Parmi les sciences humaines, la philosophie est, de par sa nature, la première à être interpelée par ces nouvelles technologies et par les questions qu’elles suscitent. Voulant être présente dans le débat que provoque plus particulièrement le développement des sciences et des techniques médicales, la Faculté de philosophie, en collaboration avec les doyens des Facultés de médecine et de droit, a mis sur pied, en 1980, le Groupe de recherche en éthique médicale (GREM). Chaque année, ce groupe de recherche multidisciplinaire étudie une question d’actualité et tient un colloque sur le sujet.
En 1983-1984, le GREM a choisi de se pencher sur la fécondation in vitro. Il a voulu étudier la dimension éthique de cette nouvelle technique de reproduction en évaluant son impact humain et en la situant par rapport aux valeurs morales et sociales.
La Faculté de philosophie a contribué à rendre possibles la tenue de ce colloque à l’automne 1984 ainsi que la publication des actes du colloque sur la fécondation in vitro. Ce faisant, elle a voulu [v] apporter sa participation au débat social sur la question traitée et s’insérer dans l’évolution de la société en marquant ses progrès à l’enseigne de l’être humain et de ses valeurs fondamentales.
François Routhier
Doyen par intérim
Faculté de philosophie
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