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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Laurent Mucchielli, “La politique de la «tolérance zéro»: les véritables enseignements de l’expérience new-yorkaise”. Un article publié dans la revue Hommes et Libertés, no 120, 2002, pp. 38-40. [M. Laurent Muchielli, sociologue et historien de formation, est chargé de recherche au CNRS et directeur du Centre de recherche sociologique sur le Droit et les institutions pénales au CNRS]. [Autorisation formelle des auteurs accordée le 8 septembre 2005] Introduction “ Zero tolerance ”, le slogan new-yorkais a fait mouche ces dernières années. En France, il est arrivé tardivement, dans le contexte électoral des années 2001-2002. Certes, la référence aux États-Unis suscite toujours l’ambivalence en France. Nul ne s’est donc risqué à l’utiliser de façon trop directe. Pourtant, tout en s’en démarquant plus ou moins nettement, la plupart des responsables politiques français, à l’exception des écologistes et de l’extrême gauche, ont repris à leur compte le vocable de “ tolérance zéro ” pour signifier à l’opinion publique d’une part qu’ils entendaient apporter des réponses à la délinquance et aux “ incivilités ”, d’autre part qu’ils entendaient améliorer l’efficacité du système pénal pour réduire “ l’impunité ” dont bénéficieraient nombre d’auteurs d’actes de délinquance. C’est bien une “ tolérance zéro à la française ” qui s’est peu à peu dégagée dans le débat politique (Le Monde, 4 décembre 2001). Et il est manifeste que le nouveau ministre de l’Intérieur s’inspire largement de cette doctrine. C’est pourquoi il n’est pas inutile de faire le point sur ce qu’a été réellement l’expérience new-yorkaise et de se demander en particulier s’il s’agit d’une politique efficace de réduction de la délinquance. La réalité est singulièrement plus complexe.
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