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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Gilles PLANTE, Michel Villey et la science du juste. (2007)
Avant-propos
Une édition électronique réalisée à partir du texte de Gilles PLANTE, Michel Villey et la science du juste. Thèse de doctorat, Université Laval, Québec 2004. Notre-Dame-du-Mont-Carmel: Société scientifique parallèle, inc, 2007, 422 pp. [Autorisation accordée par l'auteur le 17 mai 2010 de diffuser cette thèse dans Les Classiques des sciences sociales.]
Avant-propos
En 1961, au terme d'un cours dit "classique" initiant aux humanités gréco-latines, j'entrai à la faculté de droit de l’Université Laval. L'enseignement reçu me fit éprouver le «sentiment d'un manque» dont parle Michel Villey à propos de la formation offerte aux futurs avocats et notaires. Mais le dire n’est pas toujours bien accueilli, comme je devais l’apprendre.
Au trimestre d'hiver 1964, la faculté invita Michel Villey à offrir un enseignement de philosophie du droit aux étudiants de troisième année, dont j'étais. Lors de sa leçon inaugurale, Michel Villey posa la question suivante : «Si on vous demandait ce que vous êtes venu étudier ici, que répondriez-vous? Le droit ? Mais que signifie le mot "droit" ?» En l'écoutant, je me rendis compte que Michel Villey nous ouvrait à une authentique recherche de principes. Les vingt ans qui suivirent ma rencontre avec lui ne me laissèrent pas le loisir d’approfondir son enseignement.
En 1986, lorsque j'accédai à la magistrature, j'eus cette opportunité. Bien des aléas menacent celui qui s’adonne à la recherche authentique de principes. Ainsi, le 15 avril 1996, le ministre de la Justice, Me Paul Bégin, portait à la connaissance des membres du Conseil de la magistrature neuf (9) de mes jugements en leur demandant si j’étais atteint «d'une incapacité permanente qui [m’empêchait] de remplir de manière satisfaisante les devoirs de [ma] charge», aux termes de l'article 93.1 de la Loi sur les tribunaux judiciaires. Miguel de Cervantes avait raison : «Quiconque ne sait rien, fut-il seigneur et prince, doit être rangé dans le nombre du vulgaire».
En septembre 2004, l’Université Laval me décernait le grade de Ph. D. pour le fruit de mes recherches. Les pages qui suivent l’exposent. C’est ma meilleure réponse à Paul Bégin et autres «seigneurs et princes» de la magistrature, que j’ai quittée sans regret le 14 février 2005 : «Le savoir est de beaucoup la portion la plus considérable du bonheur» (Sophocle).
Saint-Étienne-des-Grès, le 24 juin 2007
Gilles Plante
Dernière mise à jour de cette page le lundi 25 octobre 201011:47
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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