Préface
Des menus propos exigent bien une menue Préface... si on veut respecter l'équilibre d'un ouvrage, même s'il est écrit sans prétention, par un professeur bousculé par les horaires, les étudiants, les collègues, les corrections et les modifications aux modifications...
Une carrière d'éducateur met en contact avec des milliers de gens : administrateurs scolaires, collègues, étudiants, parents, anciens élèves... Elle le met devant des milliers de situations aussi diverses qu’imprévues.
L'éducateur ne peut pas ne pas se prendre à réfléchir, juger telle ou telle altitude. Il ne peut éviter une sorte de révision de vie et de vues. Il ne eut s'empêcher de discuter les jugements de valeur qui lui sont soumis ou bien qu’il doit formuler dans le tohu-bohu de son travail.
Tenir de menus propos sur de graves sujets comporte un risque : l'auteur en était conscient. Mais ces menus propos veulent nous éveiller a certaines réalités, à certains aspects des problèmes qui échappent à ceux qui ne sont pas très familiers avec les situations délicates de l'éducation moderne.
L’auteur n'a pas d'autre prétention. Il ne veut pas tout dire sur tout, tout juger sur toute l’éducation, tout apprécier sur tous nos changements : alors, il aurait plutôt intitulé son ouvrage « Lourds propos sur toute l'éducation », et il l’aurait porté à mille pages !
Sa prétention est moindre. Les doses de vérité étant microscopiques pourront se mieux digérer. Les études étant plus brèves seront moins indigestes. Plus variées, elles passeront peut-être mieux la rampe.
La denrée éducation ne fait pas encore tellement partie de notre régime intellectuel et l'auteur qui se risque dans ces domaines ou résonne l'urgence veut tout de même être écouté, saisi, compris.
Mais être compris reste encore un luxe, dit-on.
Nous souhaitons à l'auteur de connaître ce luxe à l'échelle provinciale.
Jacques Tremblay
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