Avant-propos
Tous les documents conciliaires, moins un, parlent d’éducation. L’un d’eux, la déclaration « Gravissimum educationis momentum », traite exclusivement de ce problème.
L’Église s’est depuis toujours fortement intéressée à la cause de l’éducation, de par le monde. La force civilisatrice de l’Église est plus qu’une force religieuse, car, en affinant en quelque sorte les intelligences, son influence sociale a largement dépassé les cadres du message proprement évangélique.
De tout temps, la jeunesse a été l’enjeu de forces diverses. Les mouvements obscurs savaient fort bien qu’en gagnant la jeunesse, en la coupant du message évangélique, leur cause était largement favorisée.
De nos jours, dans un monde en rapide évolution et assailli de partout par des tensions multiples, la jeunesse demeure plus vulnérable que jamais.
Dans un monde qui se dit respectueux de la personne humaine et respectueux des consciences, la vérité subit des assauts redoutables et la liberté est elle-même mise à rude épreuve.
« L’extrême importance de l’éducation », les parents doivent l’admettre. Ils doivent surtout jouir de la liberté voulue pour que leurs enfants reçoivent une éducation selon leurs convictions religieuses, sans pour autant refuser, autour d’eux, cette même liberté aux autres.
Aussi longtemps que les parents exigeront que leurs droits en éducation soient respectés, aussi longtemps l’État devra, en bon pourvoyeur du bien commun, assurer le respect de ces droits.
Même si la voix des parents est affaiblie par quelque circonstance que ce soit, l’État conserve cette obligation morale stricte de leur rendre justice.
Le Concile a voulu proclamer quelques principes fondamentaux sur l’éducation chrétienne. Notre propos est de mettre en lumière certains aspects particuliers de la position conciliaire dans le but de mieux faire connaître aux parents et aux éducateurs leur rôle important en éducation à ce moment historique où l’on repense, un peu nerveusement, notre propre système d’éducation.