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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

L’exercice de la paternité suite à une séparation conjugale:
un parcours semé d’obstacles
” (2004)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Mme Anne Quéniart et Nicolas Rousseau, “L’exercice de la paternité suite à une séparation conjugale: un parcours semé d’obstacles”. Un article publié dans l’ouvrage sous la direction de Marie-Christine Saint-Jacques, Daniel Turcotte, Sylvie Drapeau et Richard Cloutier, Séparation, monoparentalité et recomposition familiale. Bilan d’une réalité complexe et pistes d’action, pp 101-126. Québec: Les Presses de l’Université Laval, 2004, 472 pp. [Autorisation accordée par Mme Quéniart et M. Rousseau respectivement les 9 et 10 août 2008 de diffuser ce texte dans Les Classiques des sciences sociales.]

Introduction

Depuis une trentaine d’année, l’augmentation des séparations conjugales, dont les causes ont été largement discutées (Théry, 1993 ; Roussel, 1989), a rendu plus complexes les dynamiques familiales et parentales. Si beaucoup d’études se sont penchées sur l’expérience vécue par les enfants et par les mères, moins nombreuses sont celles qui se sont intéressées aux pères. Dans l’optique d’une meilleure compréhension de la dynamique post-séparation des familles, ce texte propose une analyse des conditions auxquelles les pères font face au lendemain d’une rupture conjugale. S’appuyant sur la une recension des écrits [1], il cherche à identifier les facteurs qui fragilisent ou au contraire renforcent la relation père-enfant dans un contexte de transition familiale. Après avoir présenté les aspects méthodologiques de cette recension, nous ferons ressortir les effets des procédures juridiques sur l’implication post-séparation des pères puis nous dégagerons l’impact des déterminants sociaux et psychosociaux. Nous nous attarderons ensuite à la dynamique créée par la nouvelle configuration familiale et à ses effets sur le type d’engagement des pères auprès de leurs enfants. Ce texte se terminera par quelques données sur le phénomène du désengagement paternel. 

La principale limite de cette recension est en fait celle des recherches elles-mêmes. En effet, portant sur les conditions d’exercice de la paternité suite à une séparation conjugale, les études auraient en principe dû envisager la situation de tous les pères ayant vécu une rupture conjugale. Or, pour des raisons souvent d’ordre pratique ou méthodologique, peu d’entre elles se sont penchées sur l’expérience des pères qui, tout en ayant vécu une rupture conjugale, n’ont jamais divorcé (séparation de fait, séparation de corps, rupture temporaire, etc.), se concentrant surtout sur l’étude de la paternité telle qu’elle se présente suite à un divorce légal. Or, les pères séparés qui ne se sont jamais mariés font probablement face à des conditions différentes d’exercice de la paternité (McKenry et al., 1996). 

Une autre limite tient au fait que la plupart des études ont mis en œuvre des méthodologies quantitatives, s’attardant plus à la mise au jour des déterminants de l’implication ou de la non implication paternelle post-séparation qu’aux processus sociaux expliquant celles-ci. Ce faisant, notre recension est plus descriptive qu’explicative : elle dégage les facteurs qui interviennent dans l’exercice de la paternité suite à un divorce mais ne permet pas de comprendre pourquoi ces facteurs agissent dans le parcours de vie de certains pères et non de tous, ni de quelles façons ils agissent.


[1] Pour d’autres recensions, voir notamment Arditti, 1991; Fox et Blanton, 1995; Jacobs, 1982 ; Loewen, 1988.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le dimanche 10 août 2008 18:48
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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