Avant-propos du livre
Cet opuscule rassemble les textes, à peine retouchés, des causeries que j’ai prononcées sur Radio Zones, une radio associative franco-suisse du bassin genevois, entre 2010 et 2016 dans une chronique intitulée “In-Folio Lectures écologiques”.
J’y ai présenté une vingtaine d’ouvrages ayant rapport avec ce que l’on appelle, depuis le début du XXe siècle, la science écologique laquelle s’est répercutée dans l’ordre politique seulement dans la deuxième moitié du XXe siècle. Toutefois, les prémisses de cette problématique avaient été posées bien avant, notamment par les fondateurs de l’évolution que sont Lamarck et Darwin.
Dans le choix des ouvrages présentés, j’ai été guidé par diverses circonstances. J’avais abordé la plupart de ceux publiés avant l’an 2000 dans le cadre des cours d’histoire de la pensée politique que j’ai dispensés jusqu’à cette date à l’Université de Genève, mais aussi dans d’autres universités, dont celle de Canterbury, à Christchurch, (Nouvelle-Zélande). J’ai choisi les autres en fonction de mes lectures ultérieures à l’an 2000. Par conséquent, les ouvrages parus au XXIe siècle auraient pu être autres, mais cela est vrai aussi pour plusieurs ouvrages antérieurs. En raison sans doute des préoccupations de l’enseignant que j’ai été, j’ai choisi de ne traiter que d’ouvrages accessibles en langue française. D’où la prééminence d’auteurs sinon français, du moins francophones, dans ce recueil.
Pour ce qui est de l’ordre dans lequel figurent ces ouvrages, j’ai choisi de les présenter dans l’ordre de la première parution dans la langue d’origine. Dans certains cas, les commentaires critiques qui accompagnent mon exposé d’un ouvrage signalent que je tiens à me démarquer de son auteur sur l’une ou l’autre des ses prises de position.
Je suis redevable à Jacques Grinevald d’avoir éveillé mon intérêt pour l’écologie dès 1972-73. Nous avons ensuite donné conjointement, pendant quelque vingt ans, à l’Université de Genève, un enseignement en relation avec plusieurs aspects de la problématique écologique. Au surplus, cet ami a accepté de relire la plupart des textes de ce recueil. Pour autant, il n’en résulte pas que nous ayons toujours le même avis. J’assume donc seul la responsabilité de cet opuscule. Je suis aussi redevable à Philippe Lebreton dont deux articles parus en 1974 ont fait de moi un militant antinucléaire dès 1976. Je suis également redevable à des amis disparus, notamment à Lucien Borel, professeur de thermodynamique à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne, à Bella et Roger Belbéoch, physiciens nucléaires français, des compagnons de route du combat antinucléaire.
Enfin, je suis reconnaissant à Jean Musy de m’avoir confié cette chronique à Radio Zones et de m’avoir astreint au questionnement propre aux interviews, et donc au dialogue, qui constitue la trame de ces Lectures écologiques.
Ivo Rens
Genève-Nangy, février 2017.
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