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L’engagement social du scientifique.
CONFÉRENCES DU CINQUANTENAIRE
DE LA FACULTÉ DES SCIENCES
DE L’UNIVERSITÉ DE MONTRÉAL.
Avant-propos
Serge LAPOINTE
Doyen
Avril 1970
À l'occasion du cinquantième anniversaire de sa fondation, la Faculté des sciences de l'Université de Montréal a eu le très grand bonheur d'accueillir trois conférenciers de marque qui ont souligné de leur prestige la célébration de cet événement majeur.
Les conférences ont été très appréciées des auditeurs et ont été suivies chacune d'une période de discussion très animée. Dans les pages qui suivent, nous publions le texte intégral de chacune de ces trois conférences, pour leur donner le caractère permanent qu'elles méritent, pour élargir l'auditoire au-delà des contraintes physiques d'espace et de temps dans lesquelles elles ont dû être données et pour permettre également à ceux qui les ont entendues de les relire et d'en approfondir le sens à loisir.
Le thème choisi pour ces conférences était : « L'engagement social du scientifique ». Depuis ses débuts, la Faculté s'est toujours reconnu deux rôles : un premier, naturellement, qui est de former des scientifiques par l'enseignement et d'élargir le champ des connaissances par la recherche ; un deuxième qui est de participer au développement culturel du milieu qui l'entoure. Animée d'abord du désir d'exceller toujours davantage dans son premier rôle d'enseignement et de recherche, la Faculté, comme les autres établissements universitaires à travers le monde est aujourd'hui de plus en plus sensible au problème de sa présence dans la société. C'est sans doute [6] un signe des temps qu'elle ait choisi l'aspect social de la science comme thème des conférences de son cinquantenaire.
Les conférences présentées couvrent un large éventail des problèmes soulevés par le rôle de la science dans la société, depuis la politique de la science et la responsabilité sociale du scientifique, traitées par Jean-Jacques Salomon, jusqu'au rôle du scientifique devant les problèmes de l'environnement et de la pollution, traité par Jean Dorst, en passant par un inventaire de la science au Canada et ses perspectives d'avenir, traités par André DesMarais.
Cette série de conférences aura marqué une étape importante dans l'évolution de la Faculté, et cela de plusieurs façons. Le passage des conférenciers parmi nous, à lui seul, a été précieux. Il a permis des contacts qui pourront être à l'occasion le début d'échanges fructueux et qui nous laisseront de très agréables souvenirs. Le choix du thème de la conférence a été une occasion de plus d'exprimer une attitude du corps professoral de la Faculté qui n'est peut-être pas suffisamment connue à l'extérieur. Enfin, la publication de ces conférences permet de marquer d'une façon permanente une étape critique de l'évolution de la Faculté dans les structures de l'Université.
Je tiens à remercier ici les conférenciers qui nous ont si aimablement prêté leur concours. Je remercie également toutes les personnes qui ont contribué au succès de cette série de conférences et en particulier Pierre Couillard pour son excellent travail comme président du comité des conférences du cinquantenaire.
Serge LAPOINTE
Doyen
Avril 1970
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